L'Alpha

Chapitre 29: L'initiation

Hugo la fait pivoter vers lui.

- Tu viens de me dire oui ? S'étonne-t-il.

- Oui, c'est ce que je viens de faire. Lui répond Dylan.

- Je croyais que tu ne voulais pas ?

Il semblait anxieux. Elle tente de lui sourire, mais elle était aussi nerveuse que lui. Elle venait de lui donner son accord. Faisait-elle le bon choix ? Où était-ce seulement l'excitation qui parlait pour elle ?

- Je ne sais pas, je n'ai jamais fait tout ça. Je suis un peu perdue. Dit-elle d'une voix hésitante.

- Tu ne sais rien, rien du tout ?

- Non. Murmure t-elle honteuse.

Son regard s'adoucit. Il prend son menton entre ses doigts et l'oblige à le regarder dans les yeux. Elle n'avait pas remarqué à quel point ses yeux sombres tachetés d'or étaient aussi magnifiques. C'était la première fois qu'elle le regardait dans les yeux sans le fuir des siens.

- On ne t'en a jamais parlé ?

Elle secoue la tête, les joues rougissantes. Ses parents s'en étaient bien gardés en la préservant un maximum et surtout en la mettant en garde contre les hommes mals intentionnés. Manon avait essayé de lui en parler, mais elle était tellement mal à l'aise qu'elle contournait le sujet. Elle savait comment on procédait, elle n'était pas non plus ingénue à ce point.

- Je sais juste que c'est douloureux. Dit-elle.

Hugo éclate de rire. Elle sursauta, c'était la première fois qu'elle entendait le lycan rire et bizarrement, ça lui plaisait beaucoup. Il recule en passant ses mains dans ses cheveux noirs. Elle ne sait pas si elle devait rire elle aussi ou mal le prendre.

- Je ne vois pas en quoi c'est drôle. Maugréer t-elle, la mine boudeuse.

- Ce n'est pas toi que je trouve drôle. Je me sens tellement nerveux et c'est bien la première fois, croit moi. Dit-il en retrouvant son sérieux.

- Et moi, je suis terrifiée. Avoue-t-elle.

- Viens. Dit-il en lui tendant la main.

Elle descend de sa chaise et accepte sa main tendue. Quand il l'entraîna dans les escaliers, son pouls s'accéléra. Quand il ferma la porte de la chambre, elle était au bord de l'évanouissement. Il prend son visage entre ses mains et l'embrassa avec une douceur surprenante.

- On va y aller au fur et à mesure. Dit-il contre ses lèvres.

Il fait passer le t-shirt de Dylan par-dessus sa tête. Elle s'était déjà retrouvée nue à plusieurs reprises devant lui. Elle s'était sentie à l'aise, comme si c'était la chose la plus normale du monde. Mais maintenant, elle tremblait d'appréhension. Il l'embrassa de nouveau en caressant le creux de son dos, lui donnant la chair de poule.

- N'aie pas peur.

- Je n'ai pas peur. Répond Dylan en claquant des dents.

- Je peux sentir tout ce que tu ressens. Lui rappelle Hugo en souriant.

Mon Dieu qu'il était beau ! Il l'entraîna vers le lit et l'allongea doucement sur les couvertures. Ses tremblements étaient incontrôlables. Elle n'avait pourtant pas peur, mais son corps réagissait tout autrement. Hugo la recouvrit du sien en s'installant entre ses cuisses tendues. Il la caressa pour l'aider à se détendre en l'embrassant tendrement. Elle se détendit et passa timidement ses mains dans les boucles d'Hugo qui grogna contre ses lèvres. Ils étaient comme elle l'avait imaginé, doux.

- J'essaie de me contrôler, mais tu ne me rends pas la tache facile. Dit-il, la voix rauque.

Il intensifia ses baisers en parcourant la ligne de son menton et de sa gorge. Cette sensation qu'elle avait ressentie sous la douche des vestiaires incendia son corps. C'était incroyable, un petit gémissement s'échappa de sa gorge quand il la mordilla. Ses mains serrèrent les cheveux d'Hugo qui gémit et mordilla plus fort. Un cri franchit ses lèvres, Hugo s'interrompit.

- Je t'ai fait mal ?

- Continues. Le supplia-t-elle.

Il ne se fit pas prier et retira sa brassière de sport en défaisant sa queue-de-cheval au passage. L'odeur de ses cheveux le faisait vriller, il pouvait perdre le contrôle à tout moment. Mais il le garda et prit l'un de ses tétons dans sa bouche en les titillant légèrement avec sa langue. Elle se dandinait sur le lit en demandant plus de ses baisers. Elle était incroyable, magnifique. Il descendit plus bas et leva un regard voilé de désir vers elle, cherchant son approbation.

Dylan la lui donna avec des hochements de tête incertains. Il passe ses doigts dans l'élastique de son pantalon et le lui enleva, emportant sa culotte avec. Se retrouver ainsi offerte à cet homme aussi puissant lui donnait un sentiment de supériorité et elle adorait ça. Hugo lui sourit, il avait sûrement ressenti ce qu'elle venait d'éprouver et l'approuvait. Elle était sa promise, à partir de ce jour et quoi qu'il arrive, elle sera supérieure à n'importe quel être sur terre, lui y comprit.

Quand il posa ses lèvres à l'intérieur de sa cuisse, elle sursauta. Elle était chatouilleuse à cet endroit, première nouvelle. Mais il continua sa descente et passa ses jambes sur ses épaules massives.

- Qu'est-ce que... Merde ! Cria t-elle quand la langue d'Hugo écarta ses lèvres du bas pour venir suçoter son clitoris.

Pleins de sensations, lui submergeait les sens la consumant. Ses membres étaient secoués d'un tremblement incontrôlable. C'était incroyable, elle se cambrait en gémissant. Il la plaqua sur le lit en posant sa main sur son abdomen et l'autre sur sa hanche pour la maintenir en place. Une vague d'énergie déferlante monta encore et encore. Elle agrippa la main d'Hugo quand quelque chose d'inconnu la secoua.

La jouissance de la jeune femme enchanta Hugo qui leva les yeux pour la regarder jouir rien que pour lui. Quand il remonta vers elle, la couleur rosée de ses joues était un spectacle ravissant. Elle était tellement belle, que des sentiments étranges serrèrent son cœur. Ce qu'il lui demanda était risqué, mais il le voulait plus que tout. Et pas seulement pour une raison de complétude.

- Je peux m'arrêter là si tu le désir, mais je t'avoue que je n'en ai pas envie. 

- Je n'ai pas envie que tu t'arrêtes. Souffle t-elle.

- Tu en es sûre ? Ce que nous nous apprêtons à faire est un engagement très sérieux.

- Je sais ce que ça implique et je l'accepte. Lui répond Dylan.

Elle avait ressenti une connexion intense entre eux. Quelque chose de foudroyant, comme une évidence. Peut-être était-ce une connerie ? Seul l'avenir le dira. Mais aujourd'hui, elle était prête.