Chapitre 26: Soirée trop arrosée

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Il la soutient en dégageant les autres métamorphes sur leur passage. Il l'accompagna dans l'une des chambres de la fraternité et ferma la porte à clef. Dylan s'y adosse en fermant les yeux, mais ça tournait tellement qu'elle en avait la nausée. L'étudiant qui était avec elle écrasa sa bouche sur la sienne. Elle le lui rendit maladroitement, ou peut-être pas.

Il la pousse vers le lit. Elle tombe sur les oreillers qui sentaient le fauve. Elle en eut un haut-le-cœur. Les mains du lynx parcouraient ses hanches, son souffle rapide l'écœurait. Elle voulut le repousser, mais elle avait les membres aussi mous que du marshmallow. Il l'embrassait dans le cou. Ses baisers étaient baveux à cause du joint qui le rendait aussi mou qu'elle. Mais il avait encore toute sa tête pour profiter d'elle.

Elle gémit en tentant de le pousser, mais ça l'excita encore plus.

- Je veux voir à quoi tu ressembles à poil. Les potes n'en reviendront pas quand je leur dirais que j'ai baisé une renarde.

- Non. Murmure Dylan en se dandinant sous lui.

- Laisse, toi faire la rouquine.

Des coups à la porte l'interrompent.

- Dégage, c'est occupé ! Cria-t-il en plaquant sa main sur la bouche de Dylan qui voulait hurler.

Les coups étaient plus forts. Le métamorphe râle et se lève pour aller ouvrir.

- Tu ne vois pas que c'est occupé putain !

Il hurla et la porte claqua. Dylan roula et tomba du lit. Elle se glissa vers ce qui ressemblait à une corbeille et vomi. Elle avait les larmes qui lui brûlaient les yeux autant que la gorge. Quelqu'un attrapa ses cheveux pour les soulever. Elle sursaute, apeurée, mais fut soulagée quand elle reconnut Hugo qui l'enveloppait de son corps imposant.

Elle se retient de pleurer de soulagement et vomi encore et encore jusqu'à ce qu'elle se sente mieux. Toujours un peu dans les vapes à cause du joint, elle s'assoit et se laisse aller contre le lycan qui restait silencieux. Il lui essuya la bouche de la jeune femme à l'aide de sa manche et l'entoura de ses bras afin de la réchauffer.

- Quand est-ce que ça va s'arrêter ? Lui demande-t-elle.

- Demain. Lui répond Hugo.

- Ramène-moi à la maison, s'il te plaît. Dit-elle. 

Quand il sortit de la chambre, il l'avait soutenu, car il voulait qu'elle garde un maximum de dignité. Puis une fois à l'extérieur, il l'a pris dans ses bras. Elle se laissa faire et posa sa tête contre son cou. Il jurerait qu'elle ronronnait contre son oreille.

Steven, Boris et les amis de Dylan les rejoignirent, inquiets.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Demande t-il au petit groupe.

- Elle a beaucoup bu. Elle m'a échappé. Lui répond Boris en baissant les yeux.

- Je suis contente qu'il ne lui soit rien arrivé, elle avait des idées idiotes en tête. Je n'imagine même pas ce qu'il lui serait arrivé si tu n'étais pas intervenu. Souffla Manon.

Hugo était arrivé à la fête en cédant à ses frères. Il voulait tout lui expliquer. Mais quand Steven et Manon sont accourut et lui ont appris qu'elle avait disparut avec un autre homme à l'étage, il avait vu rouge. Il s'était précipité en montant les marches quatre à quatre, en suivant l'odeur de Dylan. Quand le lynx avait ouvert la porte, il avait pris sur lui et l'avait poussé à l'extérieur.

De voir sa petite renarde, allongée sur le lit dans un état fébrile, l'avait rendu malade. Quand il a relevé ses magnifiques cheveux au-dessus de son crâne et qu'elle l'avait regardé avec soulagement, son coeur avait manqué de sortir de sa poitrine. Il ne la laissera plus jamais partir. Qu'elle le veuille ou non.

- Quelles idées ? Demanda -t-il brusquement.

- Rien, pas grand-chose. Se dépêcha de dire Andreas en protégeant son amie.

- Dis-moi quelles idées ! Insiste Hugo.

- Hugo, s'il te plaît. L'averti Steven.

- Elle voulait se trouver quelqu'un pour...

- Non, ne dis rien. Gronde Andreas.

- Tu devrais la ramener à la maison. Lui dit Boris.

Hugo se résolut à la ramener, mais il voulait en avoir le cœur net. Il attendrait toute la nuit s'il le fallait. 

Arrivés dans sa chambre, il l'aida à se déshabiller et lui enfila son pyjama. Quand il s'apprêta à monter les escaliers, elle l'interpella.

- Où tu vas ?

- Je vais dormir en haut. Répond Hugo.

- Reste avec moi, j'ai la tête qui tourne et je ne suis pas sûre de pouvoir marcher jusqu'aux toilettes.

- Sérieusement ?

- Oui, s'il te plaît. Et puis j'ai froid.

Même sous l'effet d'un joint et de plusieurs verres de bière, elle était agaçante. Mais ses petits yeux implorants le firent craquer. Il soupire et fait demi-tour. Il se déshabilla et se glissa sous la couverture. Allongé sur le dos, il ne sut que faire. Dylan roula vers lui et se colla contre son flanc. Ses mains étaient gelées et ses pieds, c'était encore pire. Il n'avait jamais vécu ça, partager son lit avec une femme sans la sauter ou même sans la garder dans ses bras. Il n'avait même jamais eu de femme dans son lit tout court. Elles ne venaient jamais jusqu'ici.

Dylan frissonna. Il remonta la couverture sur elle et la serra contre lui. Elle soupira de satisfaction et s'endormit. Il se permit de la regarder, son visage blotti contre son cou. Ses cheveux sentaient tellement bon, même après une soirée trop arrosée. Ses doigts caressèrent son épaule. Sa peau était tellement douce qu'il avait peur de la lui arracher avec la callosité de ses mains.

Comment un si petit bout de femme pouvait être aussi caractérielle au point de le défier. Il n'avait vu aucune peur dans son regard, seulement une confiance absolue. En elle et peut-être en lui. Jamais il ne portera la main sur elle, jamais il ne sera capable de lui faire du mal. 

Et il tuerait le premier qui osera la toucher. Il n'avait rien fait à ce petit enfoiré trop défoncé pour comprendre ce qu'il lui arrivait. Mais par respect pour sa petite renarde, il ne lui avait rien fait. Pas encore. 

L'AlphaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant