Chapitre 45 Le nouvel Ulfric

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Hugo hurla de rage quand il découvrit sa compagne entre les mains de son grand-père. Celui-ci riait face à sa détresse. Quant à elle, la femme de sa vie, sa femme, le regardait avec une telle terreur qu'il avait envie de tout casser. Mais les chaînes en argent qui le retenaient prisonnier lui retirait la force nécessaire pour se libérer.

- Je suis désolée, Hugo, je te cherchais ! Je ne pensais pas...

Elle hurla quand Maximilien tira plus fort sur ses cheveux. Il plongea son nez dans les cheveux de sa femme, en la maintenant fermement contre lui. Il tira sur ses chaînes en grognant toute sa haine contre son grand-père qui l'avait trahis. Il lui avait tout dit, toute la vérité sur son âge, ses motivations et sa haine envers les renards.

Puis il l'avait drogué et emmené ici avant de le frapper comme s'il était un pentin désarticulé. La voix de Dylan l'avait aidé à revenir à lui. Elle était sa seule raison de rester éveillée, sa seule raison de vivre et de se battre.

Et puis il était apparu avec elle, posant ses mains dégueulasses sur elle. Un grognement vibra sous ses muscles, sa peau et ses veines. Maximilien riait, il se moquait de lui comme il l'a toujours fait.

Il emmena Dylan vers sa table de torture et la jeta dessus.

- J'ai décidé de la garder avec moi mon garçon. Je ne vous donne pas ma bénédiction, tu remarqueras que dorénavant, elle sera à moi. À défaut de ne pas avoir eu sa grand-mère.

- Tu n'es qu'un lâche ! Détache-moi et viens me défier comme un vrai lycan ! Hurla Hugo en tirant encore plus fort sur ses chaînes.

- Tu ne tiendrais même pas deux secondes, crois moi. Je suis bien plus fort que toi à ce petit jeu, on le sait tous les deux. Et ne compte pas sur ta meute, ils sont entre de bonnes mains.

- Qu'est-ce que tu as fait ? Demande Hugo.

- Ils sont occupés avec les autres. Je leur ai demandé de garder un œil sur eux, au cas où leur viendrait l'idée de venir vous chercher. Les félins sont peut-être idiots, mais ils ont l'odorat affûté. Ils vous retrouveraient en un rien de temps et ça ne m'arrange pas vraiment. Lui répondit Maximilien.

- Je vais te tuer. Grogna Hugo.

- Essaie pour voir.

Il tira encore plus fort sur ses chaînes, rongeant encore plus sa chair. Sa rage était son moteur et sa femme son essence. Il resta focalisé sur Dylan qui se débattait alors que Maximilien tentait de la maintenir de force sur la table.

- Regarde là s'agiter fiston, une vraie sauvage. J'ai hâte de voir ce qu'elle nous cache sous cette nuisette.

- Ne la touche pas sale enfoiré! Je vais te tuer ! Détache-moi !

- Non, je veux que tu regardes.

Il baladait ses mains sous la chemise de nuit de Dylan qui se débattait, les larmes de rage aux yeux. Son grand-père était devenu fou. Il tira encore et encore sur ses chaînes quand les mains de l'Ulfric arracha la culotte de sa femme.

Il hurla de douleur, la chaîne rongeant ses chaires. Mais il ne décoléra pas et tira de plus en plus fort en grognant toute sa haine sur l'homme qui l'avait élevé. Alors que Dylan hurla de douleur, sa haine tourna en fureur. Il tira une dernière fois sur ses chaînes qui se brisèrent.

Maximilien sursauta et s'éloigna de Dylan. Hugo se débarrassa du reste de ses chaînes qui tombèrent lourdement sur le sol. Puis il laissa le loup qui ne demandait que ça, sortir de ses gonds. Il se transforma sous les yeux ébahis de son grand-père.

- Tu te transformes volontairement ! Incroyable !

Il commença à se transformer lui aussi sous les regards horrifiés de Dylan qui sauta de la table pour se cacher quand les deux loups-garous se jetèrent l'un sur l'autre. 

Le combat entre les deux lycans était sauvage. Toute la haine qu'éprouvait Hugo se déchaînait sur l'Ulfric qui tentait de lui rendre la pareille. Mais Hugo était plus jeune, plus enragé. La mâchoire imposante d'Hugo se referma sur le vieux lycan qui grogna en le repoussant fortement contre le mur. Mais Hugo se releva sans difficulté et sauta comme une furie sur son adversaire qui se débattait en lui griffant la chair.

Mais même si Hugo était jeune et puissant, son grand-père était expérimenté. Il le frappa d'une force inhumaine, l'envoyant s'écraser contre la table qui se renversa aux pieds de Dylan. Elle s'accroupit devant Hugo, qui était sonné. Il grogna quand elle posa sa main sur son torse blessée.

- Relève-toi, s'il te plaît!

Maximilien se redressa de toute sa hauteur, ses yeux brillants de colère. Il marcha le pas lourd vers eux, alors que Dylan tentait de faire revenir son compagnon à lui. La jeune femme ne réfléchit pas et se transforma. Puis, elle fit barrage de son corps au-dessus de son compagnon en montrant les crocs au vieux Lycan qui semblait se moquer d'elle.

Le poil redressé sur son dos, les oreilles en arrière, elle grogna quand il s'approcha d'eux, une leur malsaine dans les yeux. Quand il fut sur eux, elle se jeta sur lui, les crocs emprisonnant sa gorge. Elle ne lâcha pas en enfonçant ses crocs de plus en plus loin, jusqu'à ce que le goût du sang imprègne ses babines.

L'Ulfric hurla en l'agrippant par les côtes. Il la souleva et la jeta au sol. Elle s'écrasa en couinant contre le mur. Maximilien n'en avait pas fini avec elle. Il s'approcha dangereusement d'elle, en ignorant le gésère de sang qui s'écoulait de sa plaie. Mais il n'eut pas le temps de l'achever quand Hugo l'attrapa par le haut et le bas de la gueule et tira en hurlant de rage.

L'Ulfric se débattit en griffant les bras du jeune Lycan qui tira encore et encore jusqu'à ce que la mâchoire de son Uflric cède et lui reste dans les pattes. Le corps encore fumant, le vieux Lycan s'écroulant sur le sol en pierre devant Dylan qui avait repris forme humaine.

- Dylan, chérie ! S'écria Hugo en se laissant tomber à genoux devant elle.

- Ce n'est rien, quelques côtes fêlées, je pense. La rassura t'elle. 

- Je ne t'aurais jamais laissé de faire du mal et pourtant, c'est ce que j'ai fait. Lui dit Hugo, la voix brisée.

- Non, tu n'y es pour rien ! Tu ne savais pas ce qu'il était !

- Si je le savais, je l'ais toujours su. Mais je ne voulais rien voir.

- Tu es resté fidèle à ton clan. C'est ce que tu es, un Alpha, un chef. Tu n'as fait que ce qui était juste pour toi, tu n'as pas à t'en vouloir.

- Je ne sais pas ce que j'aurais fait s'il t'avait tué. Je serais mort avec toi. Lui dit Hugo en serrant les dents.

Dylan sauta dans ses bras en l'embrassa. Il lui rendit son baiser avec fougue, écrasant son corps contre le sien. Elle couina de douleur quand ses mains serrèrent ses côtes.

- Je suis désolée, pardon ! S'exclama Hugo.

- On devrait retrouver les autres.

Ils sortirent du bureau des enfers et coururent rejoindre leur ami. Ils étaient tous dans le salon, attablé autour de leur table devant une tasse de chocolat chaud. Quand leurs frères et sœurs les aperçurent, ils se levèrent, complètement paniqués.

- Vous allez bien ? S'exclama Steven en prenant Dylan dans ses bras.

- Mais putain que s'est-il passé ? Leur demanda Manon.

Elle passa son peignoir à Dylan qui cacha sa nudité, pas totalement secrète aux yeux des autres. Puis ils leur racontèrent tout. L'histoire de Maximilien et de sa grand-mère, l'aide des vampires, l'assassina de ses parents de la main du Lycan. Puis enfin sa mort.

- Je m'en suis douté au moment même où ces enfoirés sont venus nous chercher dans nos chambres. Dit Andreas, mauvais.

- Ils sont venus nous chercher et nous ont enfermées avec les Bloodhounds. On les a tous massacrées, je pense qu'ils ne s'y attendaient pas. Leur raconta Amal.

- Et les autres ?

- Ils ont tenté d'entrer pour nous massacrer à leur tour. Jusqu'à ce que tout s'arrête. Nous avons tous senti sa mort. Répondit Edgard.

- C'est tombé à pic, nous battre contre les autres clans aurait été de la folie.

- Je suis fier de vous. Leur dit Hugo.

Sa meute le regarda surprise, puis avec beaucoup de respect. Il était leur nouvel Ulfric après tout. 

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