Love & Books dans les Highlands

Annabelle

J'ai le job ! Je n'en reviens pas! Je me tiens au centre de la bibliothèque, les mains sur les hanches, je mentalise le travail qui m'attend. Ça ne va pas être une mince affaire mais je vais relever le défi. Je suis tellement excitée par ce nouveau travail que je me demande quand était-ce la dernière fois que je me suis sentie comme ça pour un travail. Jamais je pense !

Je me concentre et commence à parcourir les différentes étagères. Je ne saurais dire combien cette bibliothèque contient de livres. Je vais devoir faire un inventaire et consigner le tout. Et je verrai ensuite les livres que j'estimerai rares et précieux.

Je m'installe sur le bureau et ouvre mon ordinateur portable, je m'attèle à créer un document pour répertorier tout ce petit monde. Je décide de commencer par l'étagère qui se trouve sur la gauche derrière le bureau et je remonterai vers la porte. Je me lève et me retourne.

Je suis face au portrait que j'avais déjà aperçu quand je suis entrée dans la pièce. Difficile de le louper. Maintenant seule, je décide de l'examiner de plus près. Duncan partage des traits avec cet homme, il doit être de sa famille, c'est sûr. Je me demande quelle est son histoire. Je ne sais rien de lui. Devrais-je le questionner? Ou serais-je trop indiscrète? Après tout, c'est mon patron maintenant non? C'est bizarre quand même, il me paie pour un travail que je dois effectué. Bon oui c'est bien mon boss. Je me met à rire et secoue la tête. Je suis vraiment incorrigible. Je jette un dernier regard à ce tableau et conclut que ce travail n'est pas très conventionnel, je me permettrai donc de faire plus ample connaissance avec mon boss tout en essayant de garder mes distances. Ce qui va être en mon sens un peu difficile. 

Je me remets alors à penser à ce que Duncan réveille en moi. Je ne peux pas l'ignorer. Mais ce qui m'affole le plus c'est que cette attirance semble réciproque, je sens le trouble chez lui lorsqu'il me regarde. Je décide de chasser encore une fois mes réflexions, je ne dois pas perdre de temps avec mes fantasmes sur mon patron ! 

Je commence à parcourir les premiers livres sur l'étagère. Je sors une pile et la mets sur la table de travail. Ces premiers ouvrages n'ont rien d'extraordinaire, de vieilles éditions de classiques comme on pourrait en trouver chez n'importe quel bouquiniste. Mais je ne perds pas espoir, il doit bien y avoir quelques merveilles là-dedans. Je reste optimiste.