Annabelle

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Je suis encore toute retournée de ce début de romance avec Duncan, mon beau patron. J'ai des papillons dans le ventre, je me sens légère et heureuse. Heureuse. Ça faisait un moment que je n'avais pas ressenti le bonheur. Cet état émotionnel m'avait vraiment manqué ! Je ne m'en étais pas rendu compte jusqu'à aujourd'hui.
Je soupire de béatitude, attrape mon téléphone et appelle mon amie de toujours, Pénélope. Je me cale dans mon canapé et souris quand elle décroche. 

— Anna B ! Comment vas-tu depuis ? 

— Salut Penny, je vais bien, même très bien en fait !

—  Ah ben c'est ce qu'il me semblait, vu tes messages courts et mystérieux avec plein d'émoticônes joie et tout le tralala, je me suis dit que tu devais être bien occupée dans les bras de ton nouvel amant !

— C'est à peu prêt ça, je lui réponds tout en gloussant. Mais je travaille aussi ! 

— Ravie de l'apprendre ! Je suis vraiment contente pour toi Anna B, tu mérites d'être heureuse. Après ce que l'autre idiot t'a fait subir. 

Je sens soudain de la tristesse m'envahir. 

— Désolée ma belle, je ne voulais pas assombrir le tableau, c'est sortit tout seul

— Ce n'est pas grave, ne t'inquiète pas, ça fait un moment en fait que je n'ai plus pensé à lui. C'est bon signe ! Ça veut dire que je vais de l'avant, que je commence à guérir. 

Je prends conscience en parlant à Pénélope qu'effectivement, je suis en train de tourner la page de mon ancienne histoire. J'entame enfin un nouveau chapitre de ma vie et je compte bien en profiter et surtout ne plus regarder derrière moi. 

J'arrive au manoir en sueur, je n'ai pas vu le temps passé à parler au téléphone avec Pénélope et me voilà en retard. Heureusement que je connais le patron ! Je rigole toute seule face à ma réflexion. Je pose mon vélo contre la rambarde comme à son habitude et grimpe les marches vers la demeure. Je sonne et la porte s'ouvre à la volée. 

— Tu m'attendais derrière la porte ? fis-je remarquer à Duncan tout en entrant. 

— Tu me manquais tellement que je faisais les cents pas en t'attendant. Il m'enlace et m'embrasse d'un baiser chaste mais profond. 

Je le regarde étonné. Il se met à rire. 

— J'allais dans la cuisine quand tu as sonné. 

Je lui mets une petite tape sur l'épaule. 

— Ça y est, tu commences à te jouer de moi.

— C'était trop tentant. Il m'embrasse sur le bout du nez. Allez viens, je vais nous faire du thé. 

Je m'assois sur le bar de la cuisine et regarde Duncan préparer religieusement le thé. Nous ne parlons pas. Je le dévore des yeux. Il me surprend un instant et je me sens toujours un peu gênée d'être prise en flagrant délit. J'ai l'impression qu'à ces moments-là, il arrive à me percer à jour et à découvrir mes pensées le concernant.

Nos regards s'accrochent, je ne bouge pas. Il pose délicatement la bouilloire et s'avance vers moi. Je suis toujours assise sur le bar, il vient se placer entre mes jambes et s'approche de mon visage. Il pose une main sur ma joue. Elle est chaude et douce. Je me laisse caresser un instant puis prend sa main et l'embrasse. Je sais que ça lui fait de l'effet, ce n'est pas la première fois que je lui fais ça. Il ferme les yeux et respire bruyamment.

Quand ils les ouvrent à nouveau, ils sont brûlants de désir. Il m'embrasse alors avec passion et avidité, comme si c'était la première et la dernière fois et puis tout s'enchaîne. Nous faisons l'amour à même le bar, puis dans la bibliothèque et encore dans la bibliothèque. Ce n'est pas aujourd'hui que je vais avancer dans mon inventaire ! 

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