Vingt-Trois. Accord Malsain.

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Ils sont tous là.

Sans exception.

Mes parents, leurs propres frères et sœurs, akka mes oncles et tantes. Et leur immonde progéniture.

Au secours.

J'aurais bien aimé, les apprécier. Sincèrement.

Mais je suis clairement incapable de me mentir à ce point-là.

Je me sens envahi dans mon espace. Trop de monde, trop de bruit, trop de tout. Heureusement pour la plupart, ils ont préféré prendre des chambres d'hôtel non loin. Trop content d'aller se faire dorloter par le personnel au petit soin.

Quoi de mieux pour flatter sont égo, que d'aller se faire torcher le cul dans des chiottes en marbres ?

Manque de chances pour moi, mon anniversaire tombe un samedi. Ce qui les a motivés à venir en nombre. Je suis joies.

J'ai dit à ma mère que je ne voulais pas le fêter. Pour toutes les raisons du monde, elle aurait dû comprendre, même... rien qu'entendre. Mais non. En désespoir de cause, je me suis retourné vers mon père, pensant que lui, m'écouterait.

Loupé.

Au lieu de quoi je me retrouve à me prendre la tête sur le fait que, non, je ne partagerai pas ma chambre. Et encore moins celle d'Emmett. Quand ma mère a soulevé l'idée qu'elle était inoccupée, je me suis vu l'éventrer devant tout son petit public de merde.

Lui arracher ce cœur dont elle n'a, visiblement pas besoin.

Comment ose t'elle putain ...

Furieuse, je me précipite vers sa chambre, et en verrouille les accès. Des mois que je n'avais pas utilisé cette clé. Et je me retrouve à devoir la dépoussiérerait, pour en protéger les fantômes.

Après avoir bloqué celle du couloir, je fonce fermer celle de ma chambre. Elle me talonne, hystérique.

- Tu es infecte ! Tes petits cousins auraient pu y dormir, pour ce que ça change !

Premièrement, elle est dans ma chambre. Ce qui me colle une colère dévastatrice, mais surtout des envies de meurtres. Deuxièmement, elle agite sa main sous mon nez trop rapidement, exigeant que le lui donne la clé.

- Ça change tout justement ! lui hurlai je dessus.

J'évite de peu sa tentative et sécurise mon trésor en l'enfermant précieusement dans ma paume.

- Ozanne! Donne-moi cette clé !

- Rêve. Crachai-je en quittant ma chambre, hors d'haleine. 

Sandro m'intercepte dans le couloir, les cheveux hirsutes, le visage encore ensommeillé.

- Mais ça va pas de hurler comme ça là ? Dit il en se frottant les tempes, grimaçant.

Ma mère tente de le prendre à partie en me montrant d'un signe de tête accusateur.

- Je suis navré mon poussin, mais ta sœur fait encore des siennes en...

- Elle veut faire dormir les rejetons de la famille dans la chambre d'Emmett.

Je reste calme en surface, même si je suis déjà en train de me noyer dans les larmes que je refoule difficilement.

Dans les yeux de mon frère, je vois naître la même colère, violente. Sans avoir besoin de me dire quoi que ce soit, il me tend la main, comprenant ce qu'il veut. Je la lui confie.

Elle affiche déjà un sourire triomphant.

- Merci mon chéri, je...

Sourire, qui s'efface tout aussi rapidement face à l'expression dure et fermée du visage de son fils chéri.

Viens on s'haine.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant