Otto est intenable.
Un vrai gamin. Mais encore une fois, sa bonne humeur est contagieuse, et elle ne tarda pas à déteindre sur moi. Malgré mon humeur morose.
Pour une fois, la déco n'est pas trop à chier.
Les riches ont des gouts de chiotte.
Le hall d'accueil du lycée est entièrement décoré pour l'occasion. De grandes tentures noires et dorées, habillent les murs entre les toiles.
Les deux grands escaliers de part et d'autre du Hall, montent en arc de cercle vers le premier étage. Là-haut, une meuf joue avec ses platines. Essayant désespérément de dépoussiérer ses culs de none guindés dans leurs tenues hors de prix. Des dizaines de tables sont réparties sur les côtés, laissant une piste de danse immense en son centre.
Comme d'habitude, les professeurs jouent les chaperons. S'assurant que tout se passe bien.
L'alcool et autre substance étant strictement interdit. Sauf que leur vigilance date de 1970, et depuis, l'ingéniosité des élèves, rivalise de peu avec la correction de leur lunette. Qu'ils le veuillent ou non, tout circule facilement.
Pour le reste, il faut monter dans les étages.
- Pppffff l'ambiance est à chier ... soupira Otto, outré.
Eva explosa de rire, en le voyant s'enfoncer dans son fauteuil en croisant les bras d'un air ennuyés. Elle m'accusa du regard en ajoutant;
- Tu l'avais pas prévenu?
- Si! m'insurgeai-je, c'est lui qui ne m'a pas prise au sérieux.
- Je pensais que tu exagérais, mais là ... il siffla en lançant un regard circulaire autour de nous, dépité. Je dois admettre que ... et ça me troue le cul ... mais je regrette d'être là.
Faut dire qu'on se fait chier sec... La musique est trop calme, personne ne danse, les quelques téméraires de la piste se déhanchent comme des vieux à la kermesse du petit dernier.
Risible.
- Je propose qu'on se casse!
Je m'étouffe dans mon verre.
- Tu m'as cassé la tête pendant deux semaines pour que je t'accompagne, le menaçai-je taquine. J'espère que t'as un plan B, dans le cas contraire je vais être obligé de te défenestrer.
- Pour ça, faudrait-il encore que tu puisses me soulever ... me provoqua-t-il d'un clin d'oeil appuyé.
Enfoiré.
- Et tu proposes quoi du coup? Renchéri Eva.
- Je connais pas encore trop le coin, une idée de repli? J'exige un bar par regardant sur l'âge de sa clientèle, et une piste de danse conséquente, je prends de la place. Ha! et le plus important ... un vrai DJ ... pitié. Dit-il en se bouchant une oreille.
J'éclate de rire, face à ses mimiques de Dramaqueen, pendant qu'Eva écarquille les yeux en se tapant dans les mains, elle a sans nul doute une très bonne idée...
S'il y a quelqu'un là-haut, même en stage... épargnez-nous!
- Le bloom!
Qu'est-ce que je disais ... J'ai même pas le temps de répliquer quoi que ce soit, qu'Otto surenchéri.
- J'ai mieux, after chez moi?
- Et tes parents? Lui demanda Eva curieuse.
- Ils ne sont pas là... alors?
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Viens on s'haine.
RomansaAprès plusieurs mois d'absence, Ozanne est poussée à retourner au lycée. Peut on vraiment se sentir, légitime est en sécurité dans un endroit plus dangereux que l'hôpital psychiatrique? Essayer ne lui coute que son âme. Mais Ozanne n'est plus la m...