Athena

6. Voiture

Athena

Allongés sur le toit de mon immeuble avec Marvin et Jessie, je regardais les étoiles avant de devoir partir au travail, mon corps était détendu tandis que j'étais entourée de mes amis, mais aussi des étoiles d'où maman et Cass me regardaient... J'espérais qu'elles soient fières de qui j'étais maintenant, qu'elles me regardaient en se disant que j'étais ce qu'elles avaient voulu que je sois, bien que j'en doute... Après tout, ma vie après elles n'avait pas été pareille, j'étais devenue, différente, surtout quand elles n'étaient plus là pour me protéger de papa, dès lors qu'elles étaient toutes deux six pieds sous terre, papa était devenu plus violent, et moi... Moi et bien, j'avais tout fait pour être loin de lui, préférant même dormir dans le sous-sol du lycée par peur qu'il m'enferme encore dans le placard ou qu'il me frappe trop fort...

Je reniflai et secouai la tête pour me débarrasser de toutes mes pensées, puis je me levai en essuyant mon uniforme, saluant Marvin et Jess qui était complètement défoncé à cause de l'herbe qu'avait ramené Marvin.

Mes pas dans la cage d'escalier raisonnèrent tandis que je quittais finalement le bâtiment pour monter dans ma voiture cabossée absolument partout à cause de mes quelques... Incidents d'après soirée. Pour ne pas rendre l'ambiance trop pesante, j'allumai la radio et fus surprise que pour une fois, il passe de la bonne musique, habituellement c'était toujours des musiques de vieux ou bien dès son assez ennuyant, mais pour une fois il y avait de l'ambiance, Ariana Grande à la radio, je répète : Ariana à la radio !

En arrivant sur le parking des employés, je m'empressai de me garer puisque même après être partie à l'avance, j'étais en retard de deux minutes, je devrais vraiment le remettre en question. J'entrais par la porte des employés dans ma robe bleue en veillant à être bien coiffée, puis je poussais les portes battantes et rejoignis Louis en cuisine qui me regarda d'un air désespéré tandis que je haussais les épaules en récupérant un plateau.

- Je me demande comment ça ce fait que tu sois encore ici ! S'exclama Louis pendant que je m'éloignais.

Je ricanai et poussai les portes avec mon dos.

- La chance, Louis, la chance !

Il leva ses yeux bleus au ciel d'une manière presque désemparée qui me fit rire, puis je lançai un regard au ticket sur le plateau, m'indiquant la table, laissant mes yeux parcourir la pièce et... C'était une blague ? Il se foutait de moi ? Il y avait une supercherie quelque part ? Je veux dire, c'est absolument impossible que lors de mes premières minutes de services, je pioche le ticket gagnant et je nomme... L'enflure attablait avec James qui me regarde avec ses yeux gris perçants qui me font frissonner chaque fois que je les sens sur moi, je suppose qu'il n'y a pas besoin de vous faire un dessin ?

- Mon Dieu, pourquoi les chances sont contre moi ? Murmurais-je en m'avançant vers eux.

Je veux dire, comment était-ce possible que je tombe sur lui des milliers de fois en moins de trois semaines ? D'abord au bal, au cimetière, puis j'ai cru l'apercevoir près du campus, et maintenant ici ? Sans compter le regard pesant et effrayant que je sentais sur moi chaque fois que je me rendais quelque part, c'était comme si quelqu'un me suivait, et pourtant, chaque fois que je me tournais, je ne voyais personne, mais... C'était réel, je le savais, cette sensation n'était pas seulement dans ma tête, je me sentais véritablement observé, oppressé. Et ce depuis ma rencontre avec ce dégénéré, peut-être très attirant, mais effrayant, d'autant plus qu'il faisait sûrement partie de, je ne sais quelle mafia puisque tous ceux avec qui Smith avait rendez-vous étaient des mafieux.

Malgré la boule de stress insupportable dans mon ventre, j'affichai un sourire de façade et déposai devant eux leurs assiettes ainsi que leurs verres de whisky. Mes doigts étaient crispés autour du plateau tandis que j'avalais le nœud dans ma gorge qui m'empêchait de parler.