37. Foire

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Athena

Je marchais aux côtés de Benicio au milieu de l'énorme foire bondée de monde. L'odeur des stances de nourriture environnantes venaient régaler mes narines et crier mon ventre de faim, la douce brise de fin de soirée caressait délicatement ma peau et y laissait une légère traînaient de frissons tandis que le soleil couchant permettait à ses rayons de se réverbéraient sur le métal des mangés, la douce chaleur venant s'évanouir sur ma peau. Étrangement, cette fin de soirée était douce et agréable, je me sentais, pour l'une des rares fois, vraiment heureuse d'être ici, peut-être parce que la journée était bonne ? Peut-être parce que j'étais à la foire ? Ou peut-être parce que Benicio se tenait à mes côtés ? J'ignorais en fait la raison de ma joie, mais je savais que je me sentais bien, pour de vrai, pas un mensonge, un véritable sentiment de joie. J'étais joyeuse, mais étrangement, c'était différent de lorsque j'étais avec Jessie et Marvin, un tout autre sentiment, une toute autre émotion, une sensation différente, et pourtant, c'était la même chose, le même mot, joie, mais il sonnait si différemment avec lui, cet homme que j'étais pourtant supposé détesté...

Dieu, je crois bien que j'étais réellement tombé pour son charme, et c'était mal. Il m'avait kidnappé, séquestré, menacer et même sachet, mais il m'avait aussi sauvé, réconforter, fait rire, sourire, et avait même allumé une flamme en moi. Mais, est-ce que tout cela était égal au mauvais côté des choses ? Je n'arrivais d'ailleurs toujours pas à comprendre comment nous en étions arrivés à... S'aimer ? Était-ce de l'amour ? Enfin, je veux dire, après tout, je l'avais méprisée du plus profond de mon être tout comme il l'avait fait, alors comment en étions-nous arrivés à tout cela ? Les baisers, la tendresse inhabituelle, sa voix bien plus douce qu'il y a quelques semaines, ses... Bon sang, même ses touchers étaient doux malgré ses mains rugueuses. Comment était-ce possible ? Nous n'aurions jamais dû en arriver là, et pourtant, je crois bien que nous sortions ensemble tous les deux. Enfin, sortir était un bien grand mot, j'étais toujours sa captive, mais, c'était différent d'il y a sept ou huit mois.

- ... Grande roue ?

Je fronçai les sourcils en entendant la bride de voix masculine du brun à mes côtés avant de relever la tête pour le regarder, me rendant compte que j'avais encore perdus le fil de la conversation à cause de mes pensées.

- Hein, quoi ?

- Je te demandais si tu voulais faire la grande roue ?

Mes yeux rencontrèrent les siens un instant avant de se détourner sur la grande roue en métal qui tournait, puis secoua doucement la tête.

- Pas vraiment, j'ai le vertige.

Ma confession arracha un rire léger au mafieux qui arqua son sourcil tout en tirant sur son joint. Ses yeux vinrent s'ancraient dans les miens et je voulus détourner les yeux, mais comme bien trop souvent, je fus hypnotisé par la profondeur de son regard qui m'agitait toujours autant.

- T'es en train de me dire que la petite fille devant moi a peur du vide ? Se moquait-il.

Sa moquerie me suscita un léger rire, ignorant s'il était gêné ou amusé, mais il était présent sur mes lèvres alors que j'acquiesçais, mes joues rouges à cause de son surnom.

- Déjà, je ne suis pas une petite fille, et ensuite, y'a rien de marrant dans ça, abrutis. Sifflais-je en m'éloignant.

À peine mon pied eut-il décollé du sol que la main de Benicio s'enroula autour de mon poignet pour me tirer en arrière. Nos corps se frôlèrent alors que le froid métallique de ses bagues me faisaient frissonner, ou peut-être était-ce juste sa présence ? En rougissant, je relevai la tête vers lui, nos nez se frôlant à cause de notre proximité qui ne faisait qu'accélérer mon cœur et renfoncer ce picotement agréable entre mes jambes.

Athena Où les histoires vivent. Découvrez maintenant