Athena

20. Téléphone

Athena

- C'est vraiment dégueulasse. Se plaignait Benicio en grimaçant.

Je levai les yeux avec ennuis à cause de sa réflexion que très peu drôle en rapport avec les smoothies que j'avais préparer et plus tôt pour le goûter, puis je me penchai pour ranger le mixeur, ignorant le regard persistant du mafieux. Je me redressai, glissant maladroitement et renversant mon verre sur mon t-shirt blanc, la fraise s'incrustant sans plus attendre sur le tissu.

- Merde ! Jurais-je dans ma barbe.

- Tu vas pas chialer pour une tache. Grommelait le brun derrière moi.

- Je pleure si je veux. Répliquait-je en essayant de faire disparaître la tache avec de l'eau.

J'entendis le mexicain s'avançait vers moi, posant ses mains sur mes épaules pour me forcer à me retourner, son contact envoyant un léger frissonnant dans mon corps que je m'empressais de chasser.

Je devais arrêter de réagir comme ça, c'était bizarre.

Benicio humidifia un papier puis commença à frotter mon t-shirt blanc avec, ses yeux s'attardant plus longtemps que nécessaire sur ma poitrine. Ce qui me causa un rougissement gêné sur les joues, et ce fut ce moment que je choisis pour mettre fin à cet instant embarrassant. Sans un mot, je lui arrachai le tissu des mains puis m'éloigna.

- Je peux le faire, merci.

Je vis le brun levait les yeux au ciel d'agacement, croisant ses mains devant lui en tirant sur son t-shirt avant de s'éloigner pour complément quitter la pièce, me laissant seule avec mon t-shirt tacher.

J'ignorais comment il était possible pour moi d'être aussi stupide, mais une chose était sûre, c'était à cause de mon père, probablement que tous les coups qu'il m'avait porté à la tête avaient fini par faire disparaître certaines de mes neurones.

Dans un soupir d'agacement, je montai rapidement les escaliers pour me rendre à ma chambre tout en grommelant à cause de ma maladresse. J'ouvris rapidement la porte, mon corps se figeant en observant la pièce complètement en désordre. Je restais quelques secondes complément bouche bée face à tous les meubles soulever, retourner ou bien le verre casser sur le sol ainsi que cette odeur désagréable de... D'urine, couper dans mon choc quand j'entendis des pas derrière moi.

- Woah, tu t'es pas loupé. Ricanait Mélina en s'arrêtant à côté de moi.

Je regardai la blonde par-dessus mon épaule en fronçant les sourcils, passant d'elle, à ma chambre tellement en désordre qu'on pourrait croire qu'il y avait eu un cambriolage.

- Ce n'est pas moi qui ai fait ça... Soupirais-je.

Une grimace s'étala aussitôt sur le visage de mon amie qui fit un pas dans la chambre avec un petit « oh » sûrement à cause de l'odeur nauséabonde, puis des pas derrière nous raisonnèrent laissant voir Diego tout aussi étonner que nous face à tant de désordre.

- C'est... Original. Soupirait le jeune homme. On dirait la chambre de Benny quand il pète un câble.

Mon regard s'assombrit instantanément lorsqu'il dit cela et mes yeux se repose sur le blond vénitien. Si c'était bien ce que je pensais, ce mec était là plus grand enflure jamais vu, mais surtout le plus gros bipolaire !

- Tu penses que c'est lui qui a fait ça ?

Mélina secoua négativement la tête, visiblement en désaccord avec mon hypothèse.

- Je vois pas pourquoi il ferais ça.

- Peut-être parce que c'est un connard lunatique ? Sifflais-je entre mes dents serrées. Et je vais le tuer !