5. À toute la souffrance

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Athena

- J'ai fini ! Me suis-je exclamer depuis la salle de bain à l'égard de Marvin et Jessie. Enfin, presque...

Je séchai rapidement mes cheveux avec le sèche-cheveux avant d'ouvrir la porte de la salle de bain en souriant alors que me robe bleu nuit tombait juste au-dessus de mes chaussures à talons que j'avais peiné à mettre. Si cela n'avais pas été Jessie, je serais sorti en converse. Je détestais porter des talons parce que cela me rendait trop grande, déjà que du haut de mon mètre 69 je me trouvais bien trop grande, alors avec des talons de cinq centimètres, n'en parlons pas.

- Si je n'avais pas été hétéro, je t'aurais galoche ! Sourit joyeusement Jessie en coiffant correctement mes cheveux. Tu es sûr que tu ne veux pas que te lissent les cheveux ? C'est quand même une soirée très importante, tu sais, c'est...

- Le bal le plus important de la ville, bla-bla-bla, oui, je sais ! Je passa ma main dans mes cheveux et souffla. D'ailleurs, j'ignore toujours comment il est possible qu'on ait été pris, la liste d'attente pour ce bal est plus longue que la montée du Vésuve, et je sais de quoi je vous parle !

Ils rient tous deux et je m'engouffra une nouvelle fois dans la salle de bain, passant un rapide coup de mascara sur mes cils et appliquant du gloss sur mes lèvres roses en détaillant ma peau pâle et mes quelques taches de rousseur qui parsemaient mon nez et mes joues. Je relevai mon regard sur mes yeux marron et soupira lourdement, me préparant mentalement pour la suite de cette soirée qui allait être longue, très longue.

- Aller, grouille, tu crois que j'ai loué une voiture pour qu'on soit en retard !? Demanda Marvin en me poussant hors de la salle de bain.

Je récupéra à la voler mon sac à l'entrée ainsi que mes clés avant de dévaler difficilement les escaliers de mon bâtiment étudiant, manquant à plusieurs reprises de tomber, faisant s'esclaffer mes amis.

- C'est drôle, hein ? Dis-je ironiquement en quittant le bâtiment.

Jessie et Marvin me suivirent alors que le garçon ouvrait la marche.

- Carrément, ouais. Se moquait Jessie.

Je regarda la brune aux yeux marron clair, qui grâce à ses talons était passé de 1,65 m à 1,70 m.

- Calme-toi petite. Me moquais-je en suivant Marvin.

Le grand métisse s'arrêta de marcher devant une limousine alors qu'un chauffeur, nous ouvrait la porte, j'observais la grande voiture, ma mâchoire disloquée tandis que mes yeux étaient écarquillés par la surprise.

- Alors les filles, ça vous plaît ?

Je restais planter là encore un long moment tandis que Jessie sautait dans les bras du brun avant de monter dans la limousine, m'entraînant avec elle et Marvin qui commençait déjà à faire la fête puisqu'il alluma la musique et snifa un raille de cocaïne, ce qui me déplaisait... Je savais que les parents de Marvin étaient riches, mais j'ignorais que c'était à ce point... Mon ami tandis a Jessie là poudre blanche qu'elle prit avec plaisir puis me tandis le flacon bleu que je refusai d'un léger signe de main.

Durant tout le trajet, Jessie et Marvin avaient un peu trop abusé sur l'alcool pour un début de soirée, mais je ne parlais même pas de l'instant où nous avions franchi les portes de la grande salle de réception bondée de monde. Ils s'étaient rendus près de l'alcool tandis que moi, je m'étais avancé vers le buffet, ma flûte de champagne à la main, mais mon corps se glaça en sentant ce regard sur mon dos, ce même regard qu'il y a trois jours... Ce regard pétrifiant, glaçant, transperçant qui me faisait frissonner, et, tout comme l'autre jour au restaurant, je me tournais lentement en parcourant la pièce des yeux, et tel a été m'a surpris quand mes yeux ont croisé ceux de Benicio. Mon cœur rata un battement dans ma poitrine tandis que le sang pulsait dans mes veines comme pour me dire qu'il était un danger et j'en avais fortement l'impression au vu de son regard effrayant. Je le vis s'avancer d'un pas assurer en ma direction et la panique me secoua brutalement, me sortant de ma transe, je m'empressai de changer direction, m'enfuyant presque au travers de la foule dansante du bal. Je regardais par-dessus mon épaule pour vérifier s'il me suivait toujours et je soupira de soulagement en voyant qu'il n'était plus là, mais sursauta quand je percuta quelqu'un. Je fis un pas, puis un autre en arrière tout en frottant mon front à cause du léger picotement, mes yeux fermés pour faire disparaître la douleur.

Athena Où les histoires vivent. Découvrez maintenant