Athena

30. Teste

Athena

- Cassie... Cassie ? Non... Maman ! Maman... Viens m'aider !

Dans un violent sursaut, j'ouvris les yeux, ma respiration toute aussi tremblante que mon corps remuait par des spasmes à cause de la peur de ce cauchemar. Mes yeux parcoururent la pièce comme chaque fois au paravent, juste pour être sûr qu'elle n'était pas là. J'essuyai mon front sur lequel quelques perles de sueur s'étaient formées, je m'apprêtais ensuite à me rallonger lorsqu'un bruit provenant du salon ce qui me provoqua une agitation à cause de la peur qui se déferla en trombe dans mes veines.

- Oh... Non... Murmurais-je pour moi-même.

Mon cœur battait atrocement vite, mais ce fut l'adrénaline qui me permit de me lever et de récupérer ma lampe de chevet dans l'espoir qu'elle me servirait à me défendre contre l'intrus dans notre appartement. Malgré mes jambes tremblantes de peur, je m'avançais sur la pointe des pieds jusqu'à ma porte qui n'avait bien évidemment pas de verrou, par contre les fenêtres elles, elles avaient désormais des barreaux. Ils voulaient ma mort, je le jure ! Le plus silencieusement possible, j'ouvris la porte, la lampe fermement tenue entre mes doigts tandis que je m'avançais dans le couloir, grimaçant chaque fois que le plancher grincait sous mon poids. En voyant une silhouette se laisser lourdement tomber sur le canapé dans un léger soupire à peine audible, mon cœur bondit dans ma poitrine et je dus me glisser derrière l'individu le plus silencieusement possible, ma lampe brandit prête à être abattu sur le crâne de l'intrus, mais je m'arrêtai quand la petite lumière à côté du canapé s'alluma.

- Tu es vraiment pas discrète. Déclara la voix basse et casser de Benicio.

En entendant la voix de cet abruti, je laissai mon bras retombait le long de mon corps, tout le poids accumulé sur mes épaules se dissipant en même temps que je réalisais que je n'étais pas en danger.

- Tu m'as fait peur, merde ! Jurais-je.

Je reposai la lampe sur la table basse et me laissa tomber aux côtés de mon crétin de ravisseur, mes yeux parcourant son visage blessé ainsi que ses phalanges abîmées.

- Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ?

Le brun pencha la tête en arrière, me regardant du coin de l'œil en même temps qu'il allumait sa cigarette et la coincer entre ses lèvres pour tirer dessus.

- Longue histoire. Répondit-il en recrachant la fumée de ses poumons.

Un rire sarcastique quitta mes lèvres en même temps que je tournais la tête vers lui, mes yeux l'observant un instant pour regarder les contusions sur son visage et le sang séché sous son nez.

- Je suis sûr que ce n'est pas une si longue histoire.

Je vis un sourire étirer ses lèvres quand il entendit ma réplique puis il laissa sa fumée s'échapper de ses lèvres pour qu'elle vienne directement sur mon visage, me laissant inhaler la nicotine que je n'avais pas ressentie depuis un moment.

- T'as raison, c'est pas une si longue histoire, souriait-il, ses yeux fixés sur mes lèvres. Mais est-ce que t'as vraiment envie de savoir, je pense pas.

Je sentis le sang afflué à mes joues à cause de son regard sur ma bouche, et je dus me forcer à détourner les yeux pour ne pas rougir davantage. Mon corps réagissait suffisamment bizarrement à son simple regard, alors il valait mieux ne pas tenter le diable en maintenant son regard. Après un moment de silence pesant et électrique en tension à cause de la proximité qui nous séparait ainsi que le regard du mafieux sur moi, Benicio finit par me tendre sa cigarette que je pris volontiers pour tirer dessus avant qu'il ne reprenne la parole.