Athena
- Qu'est-ce qui t'es passé par la tête, tu pensais vraiment pouvoir t'enfuir ?
Mes yeux fixés sur le sol, j'étais juste là, assise sur le carrelage de la salle de bain, le sang séché encore sur mon corps, refusant de bouger, et ce, depuis des heures, le seul problème ? L'autre enflure avait impérativement besoin de moi pour un banquet, mais j'avais refusé en restant assise ici sans parler ni bouger, pensant qu'il avait inventé ce banquet pour me tuer... Et je refusais de le suivre pour me jeter dans la gueule du loup.
« T'as causé ta propre descente aux enfers » m'avait-il dit après que nous soyons rentrés.
D'autant plus, je me souvenais parfaitement de sa menace : si j'essayais de m'enfuir, il me tuerait, la question était donc la suivante : pourquoi ne l'avait-il pas fait directement ? Je suppose que c'était pour me torturer, pour me laisser ruminer en boucle jusqu'à en devenir folle, pour le laisser se délecter de ma souffrance jusqu'à ce qu'il décide enfin de l'abréger...
Connard.
- Il ne te tuera pas, déclara Mélina de sa voix douce et apaisante. Je te le jure, tout ce qu'il fait, c'est seulement pour t'effrayer, mais au fond, c'est un sucre !
Et pour la première fois depuis des heures, je relevai les yeux pour croiser ceux de la blonde, que très peu convaincu par son affirmation. Benicio Molena ? Un sucre ? Et moi, je suis quoi ? Un ange ? L'ironie, la blague la plus drôle du siècle, le mensonge le plus stupide du monde !
- Ne me regarde pas comme ça, je suis sérieuse, tu verras, il est gentil, tu dois juste... Elle sembla chercher les bons mots durant une courte durée. Apprendre à le connaître !
Je levai les yeux au ciel avant de me concentrer sur le sang désagréable qui me collait et qui me donnait envie de vomir, rien que pour ça j'étais prête à me lever pour prendre une douche tant c'était désagréable.
- Bien, j'ai compris. Dis-je d'une voix basse en me levant du sol carrelé.
Mélina me sourit puis posa ses mains sur mes épaules, je reculai rapidement lui provocant à elle aussi un mouvement de recule, puis elle abaissa ses mains en me souriant malgré la surprise apparente sur son visage. Elle devait sûrement penser que je faisais ça pour lui, mais au contraire, j'y avais vu mon intérêt dès l'instant où j'avais capitulé, parce que je n'étais pas suffisamment bête pour ne rien demander en échange.
- Je suis fière de toi, Athena ! Souriait-elle avant de quitter la pièce en fermant porte.
Fière... De moi ? C'est ce qu'elle venait de dire ? Qu'elle était fière... De moi ? Est-ce qu'elle riait ou était-elle sérieuse ? Personne ne m'avait jamais dit ça au paravent... Au contraire, les gens avaient l'habitude d'être dessus. Alors pourquoi était-elle fière de moi ? C'était bizarre, elle ne pouvait pas être fière de moi... C'était un mensonge, elle se moquait de moi, comme tout le monde...
Compte les étoiles...
Je fermai les yeux, énumérant lentement, mais distinctement chaque étoile que je voyais dans mon esprit pour calmer ma respiration saccadée, puis une fois calmé, je me débarrassai de mon stupide pyjama ensanglanté et monta dans la grande douche. Je tournais les boutons que j'avais finalement réussi à comprendre, et ne chercha pas à trouver la bonne température quand l'eau brûlante coula du pommeau, faisant voler des nuages de fumés tant la chaleur était élevée. Mais tout ce que je voulais pour l'instant, c'était me débarrasser de tout ce sang sur mon corps, les traces que l'homme qui avait essayées de me tuer avait laissé... À l'instant où mon cerveau repensa à cela, tout un tas de questions se mirent à se bousculer dans ma tête et elles ne voulaient pas s'arrêter. Mais je n'arrivais pas à comprendre, pourquoi ces gens voulaient me tuer ? Je n'avais absolument rien, je ne les avais même jamais vus, alors que me voulaient-ils ?
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Athena
RomanceAthena Ross est une jeune femme âgée de 21 ans, elle est étudiante en droit et comme la plupart des étudiants, Athena a besoin d'argent, alors, depuis son entrée à la fac, elle travaille comme serveuse dans un restaurant tres chic de New Work, son p...