you came

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Irène





Ma respiration devint haletante, cela fait à peine une seconde que j'admirais la belle forêt blanche de par ses grands arbres d'une taille gigantesque, mais je parvins à tenir un rythme équilibré, mes pensées ne font qu'un tour dans ma tête depuis que j'ai aperçu ses traits au loin entre deux branches, mais elle a aussi senti ma présence et s'est mise à s'enfuir ignorant complètement que c'est moi.

Ne me laisse pas encore, pas une seconde fois, je t'avais promis que je ferai l'impossible pour toi que je serai capable de remuer ciel et terre pour ton bonheur, rien qu'une seconde que je puisse inhaler ton odeur, te câliner et me reposer sur tes épaules rien qu'un moment c'est ça mon paradis, ta présence fait de moi ma force que je n'ai jusqu'ici pas pu utiliser par peur que l'on me juge, ou que l'on se moque de moi, par peur qu'elle ne soit pas puissante et résistante pour que je garde la tête levée.

En un temps record je rase les mètres qui nous sépare et parvins à son niveau, mais elle ne s'arrête pas pour autant et augmente la cadence, je sais que bientôt il en sera trop pour moi je décide donc de faire autrement, je me stoppe donc nette et hurle de toutes mes forces :

- MAMAN !!!!

à l'entente de ma voix c'est à son tour de se stopper, elle arrête sa course et reste debout, droite devant sa vue sur les larges arbres, elle ne se retourne toujours pas, je ne sais pourquoi mais décide d'avancer pour que ce soit moi la chose face à elle.

Pas après l'autre, j'avance pieds nus sur la boue pour atteindre ma mère, une bronche se craque sous la pression de mon pied exercée, mais ce simple bruit l'a comme réveillé, elle se retourne donc et j'arrête tous mouvements.

Je n'arrive pas à y croire c'est réellement elle, en chair et en os face à moi se tient la femme qui m'a mise au monde, celle dont j'ai toujours demandé à en recevoir de l'affection et de l'amour, mais cela a été un échec car elle m'a ignoré depuis ce soir...

les mots ne veulent pas sortir aucune de nous ne parvenons à engager la discussion, mais par contre le regard échangé lui en dit des choses.

Je ne fais que de la scruter et de l'admirer pour sa splendeur et sa beauté, ses yeux charbons tels que mon œil gauche, sont d'une beauté sur elle, elle a un teint blanc très blanc sa blancheur fait donc ressortir le noir, j'arrive à me voir en elle de par sa morphologie mais ainsi que de ses yeux, un sourire vient étirer mes lèvres suivit d'une perle qui vient rouler le long de ma joue.

- Maman ? Dis-je en un murmure à peine audible.

Je me demande même si elle a bien pu m'entendre mais ce n'est que le maximum qui puisse sortir de ma bouche.

- Irène. Dit d'un ton doux, aussi doux que l'on m'a jamais appelé d'une telle douceur.

Ça été le mot de trop je n'arrive plus à retenir mes larmes qui logent et qui explosent je finis en sanglots face à celle que j'ai toujours rêvé voir pour qu'elle me parle, me renforce et m'encourage.

J'apporte mes mains à mes yeux pour essuyer mes larmes et à ce moment je sens un bras s'enrouler sur ma tête et l'autre sur mon dos je repose donc ma tête sur son buste et enroule les miens autour de son ventre et la serre de toutes mes forces par peur qu'elle ne s'échappe.

- Doucement ma chérie je suis là. Me rassure-t-elle, comprenant mon inquiétude.

- M-maman. Dis-je entre deux sanglots.

-Oui ?

- Tu m'as terriblement manqué maman, je n'arrive pas sans toi, c'est impossible, le monde est ma prison, et ma mort ici près de toi n'est que désire. Lui dis-je en me séparant de son étreinte pour lui faire face.

MilzaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant