Milza

Sender

L'expéditeur 

                                                                 Irène

le bruit de la pluie s'abattant sur le gravier résonne en continu depuis que j'ai ouvert les yeux de bonheur, je me redresse légèrement pour regarder l'heure affichée sur mon réveil sur ma table de chevet, sept heures trois, j'ai dû m'endormir une heure pas plus, la cicatrice que je porte sur mon cœur à présent me brûle à vif d'une flamme flambante qui ne peut s'éteindre qui a envahit l'ensemble de la surface.

Je laisse le poids de mon corps m'emporter à mon matelas, j'inspire une bonne bouffée d'air puis expire bruyamment, mon regard fixant le plafond assombrit par la pénombre de l'aube, les images du corps inerte de Jack me revient en tête je ne peux accumuler plus de liquide et laisse ma tristesse l'emporter j'explose en sanglot je n'ai fais que pleurer à l'instant où il a perdu la vie par ma faute, et si je lui avais dit oui ? Et si je ne lui avais pas briser le cœur à l'instantané où l'asshole lui a tiré dessus ? Et si je l'avais vu assez tôt pour pouvoir sauver mon meilleur ami ? Bordel mes tympans vont finir par éclater à force de pleurer et de me torturer l'esprit.

Une douleur sur ma poitrine s'abat subitement j'apporte d'un geste rapide ma main à la source de mon mal, j'ai du mal à respirer, je perds le peu d'énergie qu'il me restait je me redresse pour que je puisse inhaler plus facilement mais rien ne change je suis aussi en difficulté, je ne peux pas partir, je ne me permettrai pas de partir sans avoir venger mon meilleur ami, il faut que je résiste le plus possible et que je tienne à cette vie.

Il est temps que je change, ni une ni deux je rassemble le peu de force qui me permet d'émettre un son , puis lâche un cri strident qui résonne en un bruit sourd je tombe sur le côté, ma tête s'écrase contre le matelas mes paupières devinrent lourdes, beaucoup trop lourdes pour que je puisse rester éveillée et tout à coup trou noir.

                                         {.............................}

Madame.

Madame BIANCHI-

Réveillez-vous.

Ces mots résonnent en continu dans ma tête, mes oreilles sifflent dû à cela un mal de crâne terrible s'ajoute.

Madame ? Vous allez bien ?

Qui est-ce ? Une voix angélique d'une douceur à en ravir les oreilles me ramène à moi peu à peu, j'essaye tant bien que mal d'ouvrir mes paupières, une sur deux arrive à se décoller pour distinguer où je suis, en parcourant face à moi je pivote lentement le regard puis croise deux billes bleu cristal, que je reconnais sans mal, j'esquisse un maigre sourire que je perds à la seconde qui suis, j'entends ces pas s'approcher de moi puis de sa voix rassurante elle me demande :

- Madame BIANCHI, vous vous êtes enfin réveillée, bon retour parmi nous. Dit-elle en appuyant sur une télécommande.

J'essaye de ma redresser mais une douleur au cœur surgit.

- Aïe. Dis-je en un gémissement plaintif.

- Madame ne bougez pas, le docteur sera là dans un instant, mais en attendant restez détendue. Dit-elle en m'aidant à me remettre correctement.

Je ravale ma salive et me concentre sur ma respiration, inspire puis expire, c'est l'exercice que je fais pour gérer mes petites crises depuis l'adolescence, au lycée mes crises étaient beaucoup plus récurrentes que maintenant, à vrai dire ça s'est aggravée avec le temps.