Leurs rires est là berceuse qui m'a marquéeTrou noir
Irène
Assise au fond de la classe entrain de gribouiller dans mon carnet, musique aux oreilles, je sais qu'il faut suivre en cours mais avec 2h de sommeil je vous promet que j'essaye de tenir le coup tant bien que mal.
J'étais tranquillement dans ma bulle lorsque mon prof d'économie vienne gâcher mes meilleurs instants, vous voyez quand vous êtes dans votre élément ce qui vous correspond, le plus ainsi que le mieux, rien ne me contrarié,rien ne m'attriste, rien ne me chagrine loin de là, je me sens enfin revivre c'est comme-ci ma vie avait un sens, un but, un objectif, bordel que ce que j'aime mes moments à moi.
- Mademoiselle Blinders, combien de fois vais-je vous répéter de cesser de mettre vos écouteurs en plein cours qu'elles sont ces manières ! S'exclame-t-il tout haut
Mr Johns, mon prof d'économie j'aimerai dire que je l'apprécie mais loin de la à vrai dire je n'aime aucun de mes profs pas même, Madame brooks, elle qui est plutôt âgée je dirais qu'elle a environ 45 voir 50 ans j'arrive à distinguer son âge grâce à ses cheveux poivré sel, elle est plutôt patiente et douce avec ses élèves mais je ne sais pas pourquoi je sens juste de la comédie pur et dur à notre égard mais bon après tout qui a dit que je la croirai ?
Je m'exécute et retire mes écouteurs et range de suite mon carnet, si quelqu'un ose tomber dessus il me restera plus qu'à prier et construire ma tombe et programmer mes funérailles, mais qu'est ce que je dis pourquoi programmer des funérailles alors que personne y assistera gogole, rien que d'y penser je ressens tout de même une pointe de tristesse et mon cœur se serre par la suite, un mal de tête atroce vient de faire apparition ainsi que des vertiges je sens comme si que le monde tourne autour de moi, je me sens collante, je mets mes mains sur mon front et aperçois par la suite que j'ai des sueurs, des sueurs froides je me sens bizarre, j'ai des hauts de cœur, l'envie de déverser mon petit déjeuner sur ma table de cours ne m'enchante pas donc j'essaye de me calmer, ma respiration devient de plus en plus rapide, mes poumons ne reçoivent plus d'oxygène, non non non pas maintenant Irène reprend toi, je me concentre et inspire un bon coup puis expire mais lors de cette étape rien ne ressort l'air inspirée est restée dans mes poumons je n'arrive plus à respirer mais putain pourquoi ça m'arrive maintenant et surtout en cours à la vue de tous je ne peux pas pour une fois être comme tout le monde ? même mon putain de métabolisme ne m'écoute pas, malgré mon manque d'oxygène j'arrive à articuler difficilement mais assez fort pour que mon prof m'entende :
- M-Monsieur j-je peux aller à l'inf-fermerie s'il v-vous plait dis-je d'une voix plaintive et tremblante.
Je voix de loin mon prof s'approcher petit à petit en direction de ma table avec un sourire scotché aux lèvres, ce sourire est tout sauf bienvaillant non c'est un sourire vicieux, c'est un sourire qui nous veut tout sauf de l'aide ou de la compassion, lorsqu'il arrive à ma hauteur il me crache :
- Mademoiselle Blinders, vous allez me dire que vous croyez que je suis assez stupide pour croire à vos sottises ainsi qu'à votre comédie pour sécher mon cours ? Allons Irène ce n'est pas la première fois que vous me la faites celle là et pas que vous mais tous les jeunes de ton âge. Dit-il d'une voix neutre
Voilà la cause pour laquelle je déteste ce prof, il a environ 28,29 ans je suis désolée mais avec des élèves en dernière année de licence nos âge n'ont pas énormément d'écart mais vu qu'il est le « prof » il profite de son statut pour rabaisser, humilier, se moquer de ses « élèves », mais quand je dis ses je vise plutôt une personne, et cette personne c'est moi, ce prof me bousille mon année cela va bientôt faire 1 an que je l'ai je suis heureuse que la fin de l'année approche à grand pas et que je n'aurai plus à me le voir lui et sa tronche , sa remarque à mon égard a bien évidement suscité le rire de quelque camarade qui ne se gêne pas à rire à gorge déployer , et à me jeter des regards mesquin, il y'a bien une chose dont j'ai horreur c'est attiser de la pitié des gens mais je n'ai pas assez de courage pour leur faire remarquer ou défendre ma personne :
- Allons mais alors je vois quoi là, attend c'est une larme ? ne me dis pas que tu pleures parce que je ne t'ai pas laissé sortir. Me cracha-t-il sarcastiquement tout en se moquant
Je n'eus pas le temps de répondre que ma respiration fût saccadée plus aucun mot, je n'arrive plus à réfléchir correctement, j'essaye de me lever pour aller de moi-même avec ou sans l'accord de ce con, mais rien je n'arrive pas à bouger mes jambes mes mains deviennent moites, mon corp tout entier tremblote, mais qu'est ce qu'il m'arrive j'ai l'habitude d'avoir des crises d'angoisses mais là c'est beaucoup trop violent je n'arrive pas à contrôler la situation, et tout à coup trou noir...
{••••••••••••••••}
Je respire, je me sens tellement bien j'ai l'impression d'être sur un nuage, suis-je morte ? mon souhait tant attendu c'est enfin exaucé ? non impossible il y a une voix qui me fait comprendre que non, je ne sais pas d'où cela provient mais ça me gêne beaucoup trop, c'est alors que je parle à moi-même que je me demande bien si je rêve, si je suis en train de rêver il suffit donc que j'essaye de me réveiller et si je ne me réveille pas là c'est sûr je suis morte, c'est alors que j'essaye de me réveiller, mes paupières s'ouvrent tout doucement, je papillonne des yeux pour m'habituer à la lumière du jour, j'inspecte la pièce et me rends compte que je suis dans ma chambre, après avoir constater le fait que je sois dans ma chambre, je ressentis un pincement au cœur, après m'être remémoré ce qu'il m'est arrivée plus tôt, j'entendis d'un coup des cris en bas je distingue la voix de mon oncle mais rien de plus, est-il en train de parler seul ?
Les voix se font de plus en plus fortes, je décide donc de descendre, après avoir mis un pied puis le second pied par terre, je me lève et aussitôt un mal au crâne me prend, foutu migraine !
- Irène, descend ! je ne vais pas me répéter 2 fois tu m'as très bien entendu criait mon oncle.
Un frisson ainsi que la peur s'empare de mon cœur à l'entente de mon prénom lorsqu'il m'appelle ce n'est jamais positif lorsqu'il m'appelle, je ne tarde pas et essaye un maximum de ne pas montrer ma peur malgré mes mains moites et mon angoisse grandissante, je dévale les escaliers de la grande baptise, et le rejoins dans le salon principal, dès qu'il remarque ma présence il s'adresse à moi :
- Assieds-toi ma chérie dit-il d'une voix étrangement calme.
Je m'exécute et m'assieds sur le canapé en face du sien de sorte à ce que je sois en face de lui.
- Comment te sens tu ? tu sais je me suis inquiété lorsqu'on ma appelé de ta fac pour me dire que tu as perdu connaissance me confessa-t-il faussement inquiet
- Je vais bien m-merci, ça ne se reproduira p-plus désolé dis-je d'une voix tremblante
- Mais allons ma chérie ce n'est rien c'est juste un malaise, heureusement qu'il ne t'est rien arrivé de grave.
Je ne sais pas pourquoi mais le fait qu'il soit si gentil et compréhensif avec moi ne m'inspire pas confiance, lui qui avait toujours l'habitude de me battre à la moindre erreur, son comportement m'inquiète.
- Bon ma chérie si je t'ai demandé de venir tu te doutes bien que ce soit pour une raison particulière. Son ton a changé et est devenu dur.
- O-oui mon oncle.
- Alors je tiens à te faire part du souhait que ton cher défunt père ma confié si un jour la vie lui ôtait son âme.
A l'entente du nom de mon père, mon cœur se serra, et sans pouvoir contrôler une larme roula le long de ma joue, tous les souvenirs, et les traumatismes que cet homme m'a laissé refont surface tout défile tel un film devant moi les souvenirs que j'aurais aimé dire « heureux », mais c'est tout le contraire, cet homme m'a détruite, il est la cause de mes cauchemars, mes insomnies, mes angoisses, mon stress, ma maladie...
- Ma chérie, je sais qu'il te manque, et il nous manque tous mais maintenant son but va enfin être atteint il comptait sur toi dit-il durement.
Un but ? un objectif ? juste cela, je représente un pion aux yeux de mon géniteur, à l'entente des mots durs de mon oncle, qui pour moi sont tellement lourds à porter, tellement pesants, que mon cœur a du mal à supporter leurs poids, mon cœur, mon cher cœur, un jour, j'espère que tu cesseras d'avoir mal, que tu cesseras de saigner, que tu cesseras de te contracter à chaque énonciation de mots blessants ou trop durs pour toi, que tu cesseras de battre si c'est pour vivre pour souffrir...
VOUS LISEZ
Milza
General FictionMes cauchemars me hantes, ses voix me tourmentes, pourquoi ai-je mériter ce sort? , ma vie, mon enfance, mes parents, mes amies, mon ex-petit ami ont détruit le peu d'espoirs qu'il me rester, le peu d'espérance qui me permettais de tenir le coup da...