1 er décembre.
Peut être bien... Que j'aurais dû rester au Canada et ne pas trop en demander. Coucher sur mon lit, je bouge à peine, comme depuis 1 semaine. Je ne suis pas du tout sortie de ma chambre. Et j'ai refusé toute les visites. Que ce soit de Zaïmyr et même d'Hymey. Je ne pensais pas que le fait que Jayce sache ce secret me mettrais dans un tel état.
Peut être que c'est de la honte, du regret, de la tristesse, de la peur... Qui sait. Je réagis presque... Comme une enfant. Mais même si je le repoussais, j'aimais le fait que Jayce veuille m'approcher, avec respect et à mon rythme. Il avançait avec moi, autant que j'avance. Mais maintenant. Tout ça c'est terminé. J'ai eu un enfant, il sait désormais que c'est moi qui avait raison. Je ne suis pas sa promise.
Et au fond de moi, je me demande...
Pourquoi ça fait si mal?
Je devrais sortir et le confronter. Mais je n'en ai pas la force. A peine revenu, voilà qu'une autre attaque se fait, pour l'éliminer lui. Il n'en avait rien à faire, il veillait juste à me protéger, moi. Tout ces efforts ont été très inutile.
3 décembre.
Encore couché sur mon lit, je ne me lève que pour aller au toilette, manger et me lavé. Mais la vérité, c'est que j'en ai assez. Me morfondre à ce point ne me ressemble pas. Je me redresse et me lève pour aller vers ma porte. Je l'ouvre à peine pour m'adresser à Tamina et Josh à ma porte.
- Faites appelez Quincy, s'ils vous plaît.
- Oui, votre grâce.
Quand je dit que je ne voulais voir personne, c'est vraiment personne. Je récupère mes plats à ma porte et les donne au même endroit. Et encore. J'ai à peine mangé, ces derniers jours. Quincy ne tarde pas à arriver alors que je suis assise sur mon lit. Elle s'incline devant moi et ne laisse rien paraître.
- Votre grâce.
- J'aimerai prendre un bain. Dis-je.
Elle acquiesce alors que je me balade dans ma chambre et regarde un moment dehors. Il neige. Le bain est près, alors je me déshabille et me glisse dans l'eau.
- Voulez vous de ma compagnie, votre grâce?
J'acquiesce et simplement, elle vient s'assoir sur un petit banc dans mon dos et entreprend de me faire un massage et de me lavé les cheveux. Ses doigts sur mon crâne me fond le plus grand bien. Je me lave et sort de l'eau une fois finis. J'ose un regard au miroir, le dessous de mes yeux est un peu rougis d'avoir pleuré pendant la nuit et je suis bien plus pâle. J'ai perdu du poids aussi, moi qui aime tant manger. Je fais peine à voir.
Quincy ne me dit rien et m'aide simplement. Je m'habille d'une simple robe vert clair à manche longue et une coupe ondulé sur ma poitrine. Quincy ne sert pas trop le corset sous mes seins et j'enfilles de longues bottes chaudes alors qu'elle tresse simplement mes cheveux.
- Le duc est-il encore là? Je demande.
- Oui, votre grâce.
- Dites lui de me rejoindre dans le petit salon sur 2ème étage.
- Oui, vôtre grâce.
Dans le petit salons, je m'assois en l'attendant et réajuste ma longue veste en laine sur mes épaules, il fait un peu froid. Je tient ma tasse fumante entre mes doigts et regarde un moment la collation devant moi. Je suis sûr et certaines que Zaïmyr m'aurait fait le coup de rester assise devant moi et ne serait pas parti tant que je n'aurais pas finis mon assiette. Je pique des pattes dans mon assiette et les mange. J'ai le temps de manger la moitié de mon plat, une bouché de mon dessert et quelque gorgée de thé au gingembre avant d'entendre frappé avant de voir Jayce rentré. Je ne jette qu'un coup d'œil sur lui avant de resté les yeux fixé sur le reste de mon gâteau.
- Bonjour duchesse, as-tu attendu longtemps?
- Non.
Il s'assoit en face de moi et je sens son regard sur moi. Je n'ose même pas boire mon thé, je suis ridicule. Il ne parle pas, attendant que je dise quelque chose. J'ouvre la bouche, pas certaine de savoir quoi dire. Et pourtant...
- Je n'ai tué aucun bébé, il est mort né.
Il y a un moment de silence et je crois bien que je vais faire une indigestion.
- Si c'est ça qui t'inquiètais, sache que je n'ai aucun droit de te juger. Tu as été mère et c'est quelque chose que je peux comprendre mais je ne peux pas savoir ce que tu ressens. Du moins, pas totalement.
J'avale une gorgée de mon thé et il reprend.
- Je comprend maintenant ce que tu voulais me dire. Mais saches que si ton enfant était en vie, je m'en serais occupé comme si c'était le mien. J'ai eu une vie avant de te rencontrer, une promise, et tu as eu une vie avant que nos vies soit reliés d'une façon que je n'explique pas.
Je crois avoir cessé de l'écouter après ça deuxième phrase. Je relève les yeux vers lui, surprise et sans voix. Il se serait occupé de cet enfant... De " mon fils ", comme si c'était le siens? Je sais que je n'ai pas voulu de cet enfant, mais biologiquement parlant, il n'en reste pas moins mon fils. Je comptais le faire adopter. Peut être, je dis bien peut être, que quelque années après, j'aurais pu vouloir le voir, mais sans lui révéler la manière atroce de sa création.
Jayce fronces des sourcils et ses yeux argentés deviennent légèrement plus sombres alors que j'essuie mes larmes.
- Ai-je dit quelque chose qui t'a déplu? Je m'excuse.
- Non. Ce que tu viens de dire... M'as fait très plaisir. Mais quand bien même cet enfant aurait été vivant, je ne comptais pas l'élever.
- J'imagine que ça doit encore être frais, mais si je peux me permettre de posé cette question, pourquoi donc?
- Il n'était pas voulu. Dis-je.
Je ne me suis jamais autant confié à ce sujet sur quelqu'un. Et je crois que la suite de mes mots n'en sera pas meilleur.
- Et non, ce n'est pas parce que c'est frais que je pleure, cet enfant est mort... Il y un peu plus de 10 ans.
Je n'arrive pas à sécher mes larmes alors que je vois son visage se froncés sous l'incompréhension. Mais il n'y a aucun jugement. Il est facile de faire le calcul. J'avais presque 13 ans. Mais je me dois de continué sur ma lancé.
- Ce bébé.... Était le fruit d'un viol. Finis je. Et l'homme qui a envoyé ces assassins pour vous... N'est autre que le fils de mon violeur. Fils qui est également né d'un viol.
Ce n'est pas de la surprise que j'ai lu dans son regard. Ni du dégoût. Il ouvre la bouche pour parler, mais reste sans voix. Je crois bien qu'il y a là trop d'information à digéré. Il se racle la gorge et m'observe un instant.
- Si tu me le permets, je ferrais en sorte de te protéger de cet individu. Et mon regard envers toi reste inchangé, duchesse.
Je souris et sèche mes larmes.
- Malgré ça... Tu crois encore que je suis ta promise?
- Oui.
Il est... Vraiment très sûr de lui.
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J'ai adoré écrire ce chapitre et j'espère qu'il en sera de même pour vous qui avez pris goût, d'une manière ou d'une autre à le lire.
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Guerre de sang. TOME 1.5
VampirosLe silence. Il n'y a plus besoin de parler inutilement maintenant. Je vis bien mieux, malgré l'horrible douleur que j'ai pu sentir. Ces regards ont cessé et maintenant, je vis bien mieux caché. Je n'ai pas oublié ce que j'ai vécue et je vais devoir...