Chapitre 54

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Pendant un moment, un silence s'installe et il finit par hausser des sourcils.

- Tu veux que je te parle de Valléria, duchesse? Demande-t-il, perplexe.

- Oui. 

Je le regarde un instant avant de reprendre.

- Enfin non. Je veux dire, ce n'est pas que ça ne m'intéresse pas mais ce n'est ça ce que je voulais discuté avec toi. M'enportais-je. Je ne sais même pas pourquoi je t'ai posé cette question.

J'ai vraiment envie de me frapper. Je n'en rajoute pas plus, je crois que je me suis assez enfoncé comme ça. Non mais qu'est-ce que je viens de demander, là?

- Eh bien, pour faire cours, Valléria était aussi calme que moi, si je puis dire. Très souriante et vive d'esprit, les gens nous considérait comme un couple vraiment simple, et dicret. Elle aimait le muget et sa couleur préféré, le orange. Toujours en couleur pour une vampire et notre époque. Je peux également ajouter que bien qu'elle était en avance sur son temps avec ses vêtements, elle arrivait à réunir les gens avec son ouverture d'esprit.

Je le regarde un instant et comme si les souvenirs passait dans sa mémoire, un léger sourire marque son visage avant de disparaître. Je me remercie à cet instant même que mon coeur ne bat pas, car la sensation de pincement au coeur en le voyant comme ça me traverse tout le corps.

- Tu dois être déçu que je sois complètement à l'opposé d'elle.

Il relève rapidement la tête et aborde un visage sérieux.

- Cela aurait été cruel que le destin m'accorde une deuxième promise identique à celle que j'ai perdue. Je t'assure que je te préfère tel la femme que j'ai devant moi, duchesse. Ton tempérament me fait sortir de ma zone de confort et j'apprécie beaucoup nos échanges.

Je pince mes lèvres l'une contre l'autre et je pourrais presque sentir mes joues rougir. Quel réponse j'attendais d'autre d'un homme qui sait ce qu'il ressens et qui m'a déjà avouer ses sentiments? Finalement, à ce niveau, je ne suis pas si courageuse que ça. Je bouge un peu sur mon siège alors qu'une légère douleur prend place dans mon corps quand mon cœur se remet à battre. Il fronces des sourcils, c'est vrai qu'il m'a déjà dit qu'il n'appréciais pas que faire ça me fasse mal.

- J'aimerais en savoir plus sur toi, nous ne savons pas grand chose l'un de l'autre, finalement.

Il adopte une posture droite et sereine avant de me sourire.

- Que veux tu savoir?

- J'ai toujours vu et entendu que tu étais très à cheval sur tes devoir royaux, mais je ne sais pas ce que tu aimes faire durant ton temps libre.

- Eh bien, j'aime faire du cheval et chasser, je lis et puis j'aime beaucoup me balader. Et quand est-il de toi, duchesse? Je sais que tu es devenue médecin et que tu aimes... Particulièrement te battre.

Je souris, sans pouvoir m'en empêcher. Ses passe-temps sont loin d'être anormaux pour son rang. Jayce est quelque de très posé et calme, tout mon contraire.

- Je lis aussi. Dis-je. Je préfère les plantes vertes au fleurs et bien que ce ne soit plus le cas, maintenant, fuir mes gardes était une véritable passion.

Ses yeux se plissent et son sourire s'agrandit.

- Je n'en doute pas.

- Je dessine également et j'ai même quelque...

Je ne finis pas ma phrase et me retiens d'écarquiller les yeux face à ce que j'allais lui dire. C'est vrai, pendant tout ces années, Jayce m'a manqué. Et j'ai dû faire une dizaine de dessin de lui à partir de ma mémoire. Mais il est hors de question que je lui dise ça. Il se penche légèrement.

- Tu as quelque?

- J'ai même quelque dessin des plantes que je voudrais avoir. Dis-je en souriant.

Mais qu'est-ce que je raconte, bon sang? Je peux avoir tout les plantes que je veux. Jayce me sourit et penche légèrement la tête sur le côté.

- Il est vrai, qu'une fois, pendant mes visites, j'ai entendu dire sa majesté le roi à sa majesté la reine à quel point tu mentais mal, duchesse.

J'ouvre la bouche, prête à répliquer mais je décide complètement de changer de sujet.

- J'aimerais que tu arrêtes de m'appeler duchesse et que tu m'appelles par mon prénom.

Je n'ai pas besoin de savoir si il a compris si oui où non j'ai changé de sujet alors que c'est plus que flagrant. Pourtant, ses yeux se mettent à briller, heureux, comme si il avait complètement oublié notre conversation d'avant.

- Je peux vraiment?

- Oui.

- Très bien, Moelly.

Je crois que mon cœur à cessé de battre à l'instant où mon prénom à franchis ses lèvres. Il l'a dit doucement, suavement et je ne pensais pas que l'entendre m'appeler par mon prénom, bien plus intime que duchesse me fait un tel effet. Mon visage me brûle alors que je fronces des sourcils sans pouvoir m'en empêcher. Je suis vraiment ridicule. 

- Est-ce que ça va, Moelly? Me demande-t-il.

- Oui, je vais bien. On peut reprendre notre conversation.

Dit celle qui doit avoir le visage rouge pivoine. Il ne relève pas et nous continuons simplement à discuter ensemble, sans relevé le sujet. Jayce me raconte les nombreuses aventures hors du palais qu'il a pu faire durant sa jeunesse et puis, tant que nous y sommes, je lui raconte les nombreuses bêtises que j'ai pu faire alors que Zaïmyr me l'avait interdit, ce qui provoque sont rire.

Nous restons faces à face de nombreuses heures et à vrai dire, j'aurais voulu me rapprocher de lui. Mais je finis par m'endormir sur son canapé, le cœur léger.

Guerre de sang. TOME 1.5Où les histoires vivent. Découvrez maintenant