Chapitre 10

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Je me redresse brusquement dans mon lit, et mon cris n'ose pas franchir mes lèvres alors qu'un douce odeur de plante verte vient chatouiller mes narines. Puis ma lessive qui sent la cerise. Mais toute ma peau semble sale. Tellement sale que ça me répugne. Aucune larme ne coule et pendant un instant, je n'ose pas respirer, de peur, par mégarde d'humé cette odeur qui me file la nausée.

Je suis incapable de resté plus longtemps dans mon lit, malgré que la lune brille encore dehors et que le soleil est loin de se levé. Ma robe quitte rapidement mon corps et j'allume l'eau de la baignoire et m'y engouffre. L'eau chaude me brule les pieds et au fur et à mesure que l'eau monte, ma peau devient rose.

Mon corps se retrouve entièrement immergée et j'éteins l'eau. L'eau me brûle et j'attrape une éponge pour frotter ma peau. Je frotte, je frotte, je frotte, de plus en plus fort sans pour autant sentir une différence. Ma peau semble toujours aussi sale et mes cheveux viennent collés à ma peau. Je devrais encore les coupé, hum? Personne ne pourra plus tiré dessus. Je devrais peut être me nettoyé plus fort. Peut être que tout ça partira. Avec rage, je balance l'éponge à travers la pièce.

Il est mort, putain.

Et pourtant, même après sa mort, ce bâtard m'a laissé ça... Je sers les rebords de la baignoire tellement fort que je l'entends craqué. Oui, il est mort et même après, dans des moments comme celui ci, pendant mes cauchemars, je le revois. Encore bien vivant et dégoûtant. Jamais je ne pourrais oublié ce souvenir. Seulement le mettre de côté.

Ma main frôle la cicatrice de la césarienne et je la fixe, ayant une soudaine envie de l'arracher, de m'arracher ses toutes petites cicatrices sur mes cuisses, prouvant à quel point j'étais faible. A quel point, malgré que ça va mieux, pendant ses moments là, je suis faible, à l'intérieur.

La colère, je ne la ressens que pour moi. Et pour lui. Mais garder son souvenir reviendrait à dire qu'il vit encore, par moi. Que oui, il a réussi.

Il a réussi à me briser.

A quel point il s'est encré en moi, par ça, ce bébé, qui même mort innocent, aura laissé une trace de son passage. Autant sur mon corps que dans mon esprit. Mais je me suis relevé, non? Toute ma rages, dirigés vers les gens de son espèce. Me soulager, en les tuant. Et puis maintenant, il y a ça? Une histoire de promis, hein?

Je pose ma tête contre la baignoire et baisse les yeux sur mon corps et les petites cicatrices qui n'ont pas disparue après ma transformation, trop ancré pour disparaître. L'eau brûle encore ma peau mais ma peau cicatrise et varie du blanc au rose, sans cesse, en étant indolore.

Je ferme les yeux et me reprends rapidement, en régulant mon souffle et ouvre les yeux sur l'eau qui miroite. Mon corps se détends enfin, alors que les images de ce cauchemars redeviennent un lointain souvenir qui vient me hanter de temps à autre.

Je plisse des yeux et le fait de ne pas pleurer est tout de même une petite victoire.

Rien ne sert de me faire du mal, je n'étais qu'une enfant, ce n'est et ça ne seras jamais ma faute.

Sous les mots de ma sœur, je réussis à fermé l'œil et je n'ai pas la force nécessaire pour sortir de la baignoire, m'habiller et retourner dans mon lit. Alors je me laisse porté par la chaleur du bain et les ondulations de l'eau.

*

Quelques bruits me font sortir de mon sommeil et un doux froid chatouille mon corps. J'ouvre les yeux et regarde un moment l'eau avant de voit que j'ai la peau toute fripé. Je soupire et sort de l'eau et enroule m serviette autour de moi. Je sors et Isabella me regarde un instant et grimace à la vue de ma peau.

- Vous vous êtes endormie dans votre bain. Grimace-t-elle.

- Oui.

Elle pose ma robe sur un fauteuil et me regarde.
- Vous souhaitez sortir, aujourd'hui ?
- Non.
- L'ambassade du Canada vient de partir. Me dit-elle.

Je hausses des épaules. C'est parfait. Il est hors de question que je fasse ce que ma sœur à dit. Lui demander plus d'information sur le fait qu'il sois probablement mon... Promis? Quel blague. Je ne compte pas du tout le voir et encore moins discuter avec cet homme. Et ça serait mieux pour lui d'être entièrement raillé de ma vie.

Mais apparemment, le duc du Canada ne semble pas avoir le même avis que moi sur cette histoire. Bien qu'à plus de 6 000km de moi, il a tout de même trouvé un façon de communiquer avec moi. Des lettres.

Guerre de sang. TOME 1.5Où les histoires vivent. Découvrez maintenant