Chapitre 12

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Aujourd'hui, j'ai le privilège d'accompagner monsieur Omar à une réunion très importante à ce que j'ai compris. Je choisis donc une tenue assez professionnelle que j'enfile rapidement. Une jupe moulante noire et une veste bleue au dessus du haut noir que j'ai mis. Lisa me fait un magnifique chignon plein de gel, pas comme celui que je me faisais.

— T'es resplendissante, dit Lisa.

— Comme toujours tu veux ajouter, ris-je.

Elle secoue la tête et ses cheveux blonds en profitent pour se balancer.

— Lina !

Un frisson désagréable me parcourt le corps lorsque la voix froide d'Ayan fait écho dans ma chambre. La porte étant ouverte, je le vois très vite apparaître vêtu d'un look sombre puis nous dévisage. Son regard s'arrête sur moi. J'ai l'impression de voir ses traits se décontracter mais dès que son regard rencontre le mien, il redevient Le Ayan qui fait tant peur à Lisa — pour une raison que j'ignore.

— Tu ne m'as pas entendu ? Demande t-il en fixant mon amie.

— Désolée monsieur Kanh, c'est Lisa et non Lina.

— Jenna a besoin de toi.

Le corps tremblant d'être face à son désagréable patron, la blonde se précipite hors de ma chambre en courant presque. Cependant, les yeux bleus de cet homme ne me quittent pas. L'impression d'être nue me rend très vite mal à l'aise et ayant du mal à soutenir son regard ténébreux, je trouve un point invisible au sol – que je trouve bien intéressant.

— Hajira, je me disais que... commence la voix de Kajal avant de se stopper à la vue de son frère. Bonjour Ayan ! Je dérange ?

— Non ! Répond t-il.

Sa voix est calme mais son ton est agressif. C'est l'être le plus complexe que j'ai rencontré dans ma vie. Kajal pénètre dans ma chambre surexcitée et sourit en balançant une carte de crédit devant moi.

— Devine ce que c'est, dit-elle enjouée.

— C'est une carte de crédit, Kajal.

— Oui mais pas n'importe laquelle, c'est celle d'Ayan Ahmed Kahn. Journée shopping, ça te dit ?

— J'aurais vraiment aimé mais aujourd'hui j'ai une journée chargée, une prochaine fois.

Je vais prendre tous les risques sauf prendre quelque chose qui vient d'Ayan et courir le risque qu'il confirme son opinion de moi : que je suis une croqueuse de diamants. De plus, je ne suis pas sûre que ça lui ferait plaisir que je me paye des fringues avec son fric. La sœur de mon hôte affiche une mine enfantine triste. Je tire ses joues et sors de la chambre. En traversant le salon, Rüzgar croise mon chemin. Sa coupe de cheveux refaite le rend encore plus beau mais c'est sans compter sur son costume bleu nuit magnifique, qui renforcesa mine sérieuse.

— Je vois que c'est sérieux, me moqué-je. C'est en quel honneur ?

— Un putain de rendez-vous d'affaires, murmure t-il, agacé.

— T'es pas seul, dans mon cas c'est la première fois et je suis nerveuse. Je devine que c'est pas ta première fois.

— Non, c'est pas la première fois.

— Bonne chance alors, fais-je en tournant les talons.

Comme si aujourd'hui, Dieu a voulu me faire voir tous les frères Ahmed Kahn, je croise Karim qui manque de me rentrer dedans.

— Désolé, s'excuse Karim en ramassant le paquet de bonbons qu'il tenait. Il ne faut pas te méprendre, à mon âge je ne mange pas de bonbons.

Je rigole à sa phrase.

Un Hiver à 100°(En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant