— Tu vas où ? Demande ma mère.
Elle me surveille beaucoup trop ces derniers jours et vu comment je suis sur les nerfs, elle m'agace fortement. Aux dernières nouvelles, j'ai vingt-deux ans et non cinq ans.
— Tu as quoi à me surveiller comme ça ? Tu me reproches quoi au juste ?
Ma mère surprise par mon ton, dépose son magazine de mode et vient se placer devant moi.
— Jeune fille, tu redescends tout de suite sur terre, je suis loin d'être ton amie Ira.
— Laisse moi passer.
Je sors sous son indignation et ayant les yeux fixés sur mon écran, je bouscule quelqu'un sans m'en rendre compte. Lorsque je lève les yeux, je vois une belle jeune fille aux yeux verts et aux cheveux noirs rassemblés en couettes.
— Excuse-moi, dis-je. Je ne regardais pas devant moi.
— Moi aussi je suis désolée. Tu es Hajira, la sœur de Myriam ?
Myriam n'a pas pris du temps à s'intégrer à ce que je vois. Je me sens coupable vis-à-vis d'elle. Je ne lui ai même pas fait visiter la ville.
— Oui, c'est moi.
— Olivia, enchantée.
— Moi aussi.
On se dit au-revoir et je quitte la résidence marchant sans but. J'avais juste besoin de m'éloigner de la maison, de tout le monde et surtout de mon père. Devant l'entrée de la résidence, j'ai bien remarqué cet homme qui nous observe sans jamais ciller. Ça doit être celui que monsieur El-Malick a engagé pour nous surveiller. Tout ça me met une pression de malade. L'ennui, c'est que je ne sais même pas par où commencer.
Mon téléphone vibre dans mes mains. Je vois le nom de Zayn s'afficher sur l'écran et je fronce les sourcils. Pourquoi il m'appelle juste au moment où j'ai des problèmes avec son père ?
« Salut, Zayn ! Dis-je un peu hésitante.
— Tu vas bien ? Tu ne m'as même pas dit que tu étais revenue à Paris.
— Désolée mais avec le déménagement et l'installation, j'ai complétement zappé.
— Restau ce soir, je t'envoie l'adresse.
— Non, je – »
Il a raccroché avant la fin de ma phrase, quel toupet. Est-ce vraiment l'heure d'aller dîner avec le fils de l'homme qui veut emprisonner mon père – qui a quand même cherché ? Qui sait, peut-être que la solution miracle se trouve à ce dîner. Quelle galère !
Je repense à Ayan et à sa mine d'hier. Il a été assez désagréable mais j'ai l'impression que c'était pas contre moi, il avait l'air préoccupé. D'ailleurs, j'ai vraiment été très surprise lorsqu'il a éclaté de rire avec ce clown de Salim. Ceci dit, je ne sais même qui il est en réalité et personne n'a pris la peine de le présenter. Une chose est sûre, c'est qu'il n'est pas n'importe qui pour Ayan.
Bien que ça m'ait fait rire, son aversion pour mon prénom m'a choquée. J'aurais aimé revoir les enfants hier mais Jenna m'a affirmée qu'ils dormaient et je ne voulais pas les déranger. Dès que j'aurai réglé ce problème avec mon père, je compte les rendre visite quitte à recevoir les foudres de Yassine.
— Hey mademoiselle faites attention, me crie un glacier ambulant.
C'est lui qui a failli me rentrer dedans avec sa charette et il me crie de faire attention, il a serré lui. Je décide de l'ignorer et continuer à errer dans les rues de Paris comme une âme en peine.
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Un Hiver à 100°(En Pause)
RomanceL'Hydre de son surnom international, est un homme sans cœur. Reconnu dans le monde entier comme étant le nouveau successeur de la mafia russe, sa réputation sanguinaire le précède. Sa couverture ? Un milliardaire. *** Hajira Barry séjourne chez l'em...