Chapitre 33

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Ça doit faire un bon moment que je suis entrain de me regarder dans le miroir sans vraiment me voir tellement que je suis embrouillée avec moi-même. Je repense encore au moment où il a posé ses lèvres sur les miennes et j'en frisonne. Ce qui me met le plus mal à l'aise, c'est qu'après ça, il n'a rien dit. Je ne sais même plus où me mettre. Il faut être vraiment con pour agir comme il le fait, c'est-à-dire se comporter comme si rien ne s'était passé.

— Hajira t'es là ?

C'est Risha ! Mais elle fiche quoi ici ? Si je me suis enfermée dans la salle de bain c'est justement parceque je ne veux voir personne. C'est dans ce genre de moments que je maudits Ayan et sa beauté ensorcelante. Sur le coup, c'était vraiment magique mais après son comportement me fait dégoûter. J'ai donné mon vrai premier baiser à un connard, qu'elle galère. Je soupire et ouvre la porte puis sors.

La mannequine me regarde stupéfaite avec la bouche ouverte. Je fronce les sourcils et ramène mes cheveux sur le côté de quoi en faire baver Risha.

— Waw ! C'est... c'est... tu es magnifique ! Pourquoi tu lâche jamais tes cheveux Hajira ?

Cette question commence à me taper sur le système surtout aujourd'hui. Qu'est-ce qu'ils ont tous avec mes chignons ? Ce sont mes cheveux après tout.

— J'en avais pas envie, c'est tout. Sinon tu veux quoi ?

— T'as pas l'air de bon poil aujourd'hui. Tu as chopé le syndrome Ayan Kahn ou quoi ?

Je rigole en secouant la tête.

— Désolée ! Dis-je.

— C'est rien, suis-moi !

Je prends mon téléphone et m'apprête à sortir lorsque Risha me tient le bras.

— Tu ne vas pas attacher tes cheveux ? S'étonne t-elle.

— Non pas aujourd'hui !

Nous sortons de la suite et descendons les escaliers. Par malheur, c'est à cet instant précis que Yasmine se pointe avec son air de garce collé au visage. Je n'aime pas particulièrement Azhar mais celle-là c'est pire, elle me sort par les yeux cette femme. Yasmine reste bloquée un court moment sur ma chevelure qui est prête à atteindre mes cuisses.

Je n'aime pas couper mes cheveux, je ne le fais jamais même pas les pointes. C'est une attitude chez-moi qui met ma mère dans un état sans pareil. Actuellement, ils m'arrivent un peu en dessous des fesses.

— La grande garce et l'apprentie garce, dit Yasmine, je suis ravie de vous revoir.

Risha roule des yeux et croise ses bras sous sa poitrine.

— On ne peut pas en dire autant pour nous, réplique Risha. Yasmine aulieu de perdre ton temps avec moi, tu devrais plutôt garder un œil sur ton mari.

Ces mots réussissent à déstabiliser Yasmine qui se met immédiatement en colère. Risha saisit mon avant-bras et nous sortons.

— Qu'est-ce qu'il y a entre Yasmine et toi ? Demandé-je.

— Elle était mannequin comme moi, répond Risha. Quand j'ai commencé, je lui ai volé la vedette on va dire et ça l'a mise en rogne. C'est pas de ma faute si elle est incompétente.

— C'est quoi le truc avec son mari ?

Elle sourit.

— C'est mon ex.

Je manque de m'étrangler avec ma salive tellement je ne parviens pas à faire passer cet avœu.

— Sérieux !? Et ça ne te dérange pas de venir au même endroit que ton ex pour passer des vacances ?

Un Hiver à 100°(En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant