Tome 3 : Obsession

Chapitre 13 : Mia

Je suis actuellement dans une salle de gym avec Mikhaïl, elle est située à 5 minutes à pied de la maison. Il a examiné l'ampleur des dégâts en me faisant faire quelques exercices, se plaignant du fait qu'un éléphant serait certainement plus souple que moi à l'heure actuelle. Je ne nie pas cette affirmation, il est vrai que je peux me déplacer, mais je n'ai jamais été aussi raide de toute ma vie.

J'ai vraiment la sensation d'avoir un bâton à la place de la colonne, m'empêchant de me pencher correctement. Au pire, je peux me pencher en angle droit, mais c'est tout. Les deux vertèbres touchées sont celles situées au niveau du bas de la cage thoracique, ce qui fait que ma mobilité est très réduite.

L'opération que j'ai subi consistait à mettre une sorte de ciment dans mes vertèbres, ce qui permet de les réparer et de les renforcer. Cependant, en restant couché pendant deux semaines, ma mobilité en a pris un coup. Mais c'est récupérable, il faut simplement y aller doucement.

— Dis-moi si je tire trop, Mia. Je ne plaisante pas.

— T'en fais pas.

Je suis assise face à lui, jambes tendues, le plat de mes pieds contre les siens et il me tient par les mains. Il me fait faire des mouvements d'avant en arrière, tirant sur mes bras pour étirer mon dos. Il y va doucement par peur de me faire mal et la différence de traitement avec la première fois qu'il m'a fait travailler ma souplesse est flagrante, ça me fait sourire.

A cette époque, m'entendre pousser des cris de douleur ne le dérangeait pas, au contraire, ça le faisait rire. Là, à la moindre grimace, il relâche la pression.

— Comment va Sasha ? Demandais-je

Mon fils me manque, c'est affreux et j'ai hâte de le serrer à nouveau contre moi. J'attendais d'être sûr que la douleur soit supportable pour le retrouver, maintenant que ça va, je n'ai plus de raison de patienter. C'est pourquoi j'irai le voir ce soir.

Ça me frustre tout de même, parce que je ne pourrais pas m'occuper de lui comme je le voudrais à cause de mon dos et bien que la douleur dans mon abdomen soit supportable, elle est toujours présente et je ne peux pas faire ce que je veux.

Alors je peux le voir, mais je ne peux pas encore m'occuper de lui au quotidien et ça me brise le cœur.

— Il va bien, comme toujours tant qu'il est occupé.

— Ça ne va pas quand il ne l'est pas ?

— Il est un peu triste, c'est normal, ça fait presque 1 mois qu'il ne t'a pas vu.

— Je sais. Soupirais-je

— On lui a dit que tu étais malade et que tu dormais beaucoup pour récupérer. Que c'était un peu grave et qu'on ne savait pas quand ça irait mieux. Mais je lui ai dit que tu étais la plus forte et que tu t'en remettrais rapidement, parce qu'il te manquait trop.

— Merci, Mikhaïl.

— C'est normal, c'est mon neveu après tout. Sache que je suis toujours déçu que tu ne lui ais pas donné mon prénom, je pensais que j'étais ton préféré. Boude-t-il

— C'est le cas Mikhaïl. Après, qui sait, si un jour j'ai un second fils, peut-être que je lui donnerais ton prénom. Et puis, il faut avouer que c'est joli comme nom. Ricanais-je en lui faisant un clin d'œil

— C'est une promesse, Mia ?

— S'en est une. Souriais-je

— Je m'en souviendrais, sache-le.