Chapitre 34 : Arès

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J'ai souris quand cette caméra a explosé, c'était plus fort que moi, parce que je savais de qui ça venait, parce que je savais que Mia était penchée sur cette base depuis plusieurs jours et qu'elle allait forcément voir à quel moment je serais ici.

Mes hommes qui s'occupaient de pénétrer le système de cet endroit m'ont dit que quelqu'un était déjà sur le coup et que cette personne les empêchait d'aller plus loin dans le piratage. Cette personne laissait des traces de son travail, jusqu'à faire croire à un échec et faire comme si elle abandonnait.

Je n'ai pas eu besoin de réfléchir pour savoir qu'il s'agissait de ma princesse. Je comprends sa manière de réfléchir. Elle a envoyé la puce à New-York et fait croire à CASSANO qu'elle était proche de cette base et tentait de s'y infiltrer était la suite logique.

J'ai dans l'idée qu'elle prévoit de faire quelque chose qui ne lui ressemble pas du tout, quelque chose qui la fera sombrer plus qu'elle n'est déjà en train de le faire. Et ça ne me plaît pas du tout. C'est pour ça que j'ai pris la décision d'entrer ici, pour faire le sale boulot à sa place. Elle ne se salira pas les mains de cette manière, je ne la laisserai pas se briser encore plus.

Alors je me dirige vers une autre caméra et plante mon regard sur celle-ci comme si c'était les yeux de Mia, sachant très bien que cette dernière est derrière un écran en train de me regarder.

Princesse. Souriais-je

Quelques secondes passent sans que rien ne se passe, puis mon téléphone sonne dans ma poche et mon sourire s'agrandit. J'attrape mon portable et l'agite devant la caméra. Cette dernière explose et je ne peux m'empêcher de rire, Mia a peur et elle n'a pas la patience pour attendre quelques secondes que je réponde.

J'entends des pas précipités arriver dans ma direction avant que trois hommes n'apparaissent à l'angle du couloir et j'imagine la panique de Mia à ce moment précis. Je réponds à son appel, met le haut-parleur et place le téléphone dans ma poche le temps de me débarrasser des nuisibles.

Ils s'approchent rapidement et lorsque l'un d'entre eux passent pile sous l'une des caméras, cette dernière court-circuite et se décroche du plafond pour tomber directement sur son crâne. La surprise et le choc le font s'écraser sur le sol, les deux autres le fixent perplexe et ont arrêtés de courir.

Bien joué, princesse. Ricanais-je

T'es un abruti Arès ! Qu'est-ce que tu fous ici ? S'énerve-t-elle

Je passe le temps.

Elle grommèle des trucs incompréhensible et je souris à nouveau.

Ça me fait du bien de t'entendre princesse. Cette alarme tous les soirs n'est pas suffisante.

Je décide qu'il est temps que je me débarrasse de ces types et m'élance dans leur direction. Ils se retournent brusquement vers moi à l'entente de mes pas, l'un d'eux à tout juste le temps de pivoter la tête avant que mon poing ne percute sa mâchoire. L'autre sort un couteau papillon et fait tout un tas de gestes inutiles pour l'ouvrir.

Tu crois impressionner qui avec ça, garçon ? Questionnais-je en haussant un sourcil

Ne... N'approche pas. Bégaie-t-il

Tu n'es pas très convaincant.

Je suis armé.

Je soupire exaspéré. A-t-il déjà fait peur à qui que ce soit ? Croit-il qu'il m'impressionne alors que ça se voit à des kilomètres qu'il se retient de partir en courant ? Ce gamin me fatigue.

Tome 3 : ObsessionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant