Chapitre 36 : Mia

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Je reprends lentement conscience. Ce réveil va de pair avec un mal de crâne atroce qui me fait grogner de douleur. J'ai l'impression d'avoir pris une grosse cuite alors que je n'ai pas bu une seule goutte d'alcool.

J'ouvre les yeux et me rend compte que je suis allongée sur le canapé. Je suppose que c'est MORETTI qui m'a installé ici. Au dernière nouvelle, j'étais installé à mon bureau et j'étais au téléphone avec Arès. J'ai dû m'endormir à ce moment-là.

Mais tout me revient comme une grande claque dans la seconde qui suit et je me redresse brutalement.

C'est impossible, tout ça est impossible. Ma mère ne peut pas être sur cette photo aux côtés de CASSANO et de ses deux enfants. Parce que ce fait signifie trop de choses. Trop de choses que je ne veux pas avoir à affronter, mais trop de choses qui explique pourquoi Adriano n'a jamais arrêté de me courir après. Des choses qui explique pourquoi il a tenu à me donner le nom de sa fille lorsqu'il m'a acheté.

Je ne veux pas croire ça. Je ne pourrais jamais y croire. Je ne peux pas vraiment être Emilia CASSANO. Non, il a dû arriver quelque chose à cette fille et CASSANO m'a utilisé pour la remplacer. Et Elias m'en aurait parlé, pas vrai ?

Ta mère est sur cette photo Mia. Ouvre les yeux et affronte la réalité en face, tu es cette fille.

Non, c'est impossible. Je ne veux pas.

Je dois parler à Elias, il m'expliquera ce qui est arrivé à sa sœur et il me confirmera que ça n'a rien à voir avec moi. Oui, c'est ça, il me dira que son père est complètement fou et tout s'expliquera.

Finalement t'a fini par dormir. Ricane MORETTI

T'es encore là toi. Soupirais-je

Ça me fait plaisir de te voir aussi.

J'ai dormi combien de temps ?

Trois heures. Je pensais que tu dormirais plus que ça étant donné ton état de fatigue et le choc psychologique. C'est pas tous les jours qu'on apprend qu'on est la fille d'une ordure.

Je ne suis pas sa fille. Crachais-je

Si tu le dis.

Tu rentres jamais chez toi ?

Ouais, il veut pas me laisser tranquille maintenant, je pense qu'on s'est assez vu comme ça. J'en ai marre de le supporter. Et j'ai besoin d'être seule, j'ai besoin de réfléchir à tout ça, j'ai besoin d'un café et d'une clope, dans le silence.

J'attends quelqu'un. Sourit-il en coin

Pardon ?

Ouais, ton ami doit venir.

Mon ami ?

Celui que t'avais au téléphone avant de t'étaler sur le sol, Arès.

Arès ?

Ouais.

Arès va venir ici ?

C'est ce que je dis.

Tu lui a donné cette adresse ?

Oui, vous aviez l'air proche. D'ailleurs vous formez une sacrée bonne équipe.

Arès va venir ici. Murmurais-je pour moi-même

Non, impossible. Je dois partir.

J'ai besoin de mettre de l'ordre dans mes idées pour pouvoir revoir mes priorités. Il ne peut pas venir ici, c'est trop risqué, surtout maintenant que j'ai été en appel avec lui pendant plusieurs heures pendant qu'il était à New-York. CASSANO a pu localisé l'appel et cet endroit n'est plus sûr, je dois bouger.

Tome 3 : ObsessionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant