Chapitre 18

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Je suis allongée sur le lit à regarder le plafonnier. Nous avons passé un bon moment à Neist Point, mais dès notre retour, nous sommes tombés sur le père d'Andréa. Et rien qu'à la façon de prononcer son prénom, j'ai su que je devais m'éclipser le plus vite possible. Il aimerait probablement que je sois déjà dans un avion. Il m'y mettrait lui-même s'il pouvait. Il me rappelle sans cesse que je ne suis pas à ma place. Je me tourne sur le côté et observe la nuit qui tombe par la fenêtre. Serena est venu me proposer un encas, que j'ai refusé et je pense que je n'irais pas non plus dîner, si je n'ai pas de nouvelle d'Andréa.

On toque à la porte, mais mon cerveau ne compatit pas. J'entends la poignée se tourner et je sais que c'est lui. Sa prestance irradie dans toute la pièce. Le lit s'affaisse et son corps chaud vient se blottir derrière le mien. Je ferme les yeux lorsqu'il passe son bras autour de moi et pose son visage dans mon cou. Comme deux amoureux le ferait. Mais nous n'en sommes pas. Je passe ma main sur son avant-bras et je rouvre les yeux pour constater qu'il s'est changé. Il porte une chemise bleue qui me rappelle ses yeux. Je me tourne sur le dos et il se redresse sur son coude. Je passe mes doigts sur le col de sa chemise. Il est beau.

— Tu t'es changé.

— Mon père apprécie moyennement mes pulls et mes jeans, dit-il en souriant.

— Hum, je peux le rejoindre sur ce sujet. Tu es sexy comme ça.

Son regard pétille et il passe ses doigts dans mes cheveux.

— Je mettrais donc des costumes et je me ferais appeler de nouveau Duncan dans ce cas.

Je souris en caressant sa joue du bout des doigts.

— De nouveau ?

— Il n'y a que mon père qui m'appelle comme ça. Surtout quand il est fâché. Les employés m'appellent Andréa sauf devant lui.

— Hum ça fait un peu double personnalité, dis-je en souriant.

Il rit et appuie sa tête sur sa main en me regardant.

— Et toi, ça va ? Me demande-t-il. Serena m'a dit que tu ne voulais pas manger.

— Ça va.

— Tu ne veux pas descendre dîner avec moi ?

— Je ne pense pas. Ton père n'apprécie pas ma présence.

— Je m'en fiche. Tu es mon invitée.

Je le remercie en souriant avant de poser mon visage contre son torse. Il est adorable. Je peux prendre sur moi le temps d'un dîner. Je soupire en me redressant.

— Je vais me changer rapidement.

— Tu es très bien comme ça, Jamie.

— S'il n'aime pas tes jeans, que dira-t-il des miens, je souris en me levant.

— J'aime bien tes jeans moi.

Il s'affale sur le lit et je glousse en allant regarder ce que je peux trouver dans ma valise. Heureusement j'avais prévu des petites robes pour sortir. J'en attrape une noire avec une paire de collant et je file me changer. Je tente d'arranger mes cheveux au mieux et mets une pointe de mascara et de rouge à lèvres. Je retourne dans la chambre en attrapant mes bottines pour les enfiler.

— Tu es très belle.

— C'est gentil merci.

Il se lève en arrangeant sa chemise dans son pantalon. Il m'ouvre la porte de la chambre pour en sortir et pose sa main dans mon dos pour me guider jusqu'à la salle à manger qui se situe au rez-de-chaussée, assez éloignée de ma chambre.

À l'ombre de ton cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant