Chapitre 36

816 90 3
                                    

Je la regarde dormir. Comme tous les matins depuis un peu plus d'une semaine. Et comme tous les matins, je me demande si elle est ne regrette pas d'avoir quitté sa vie, pour moi. Je me demande s'il n'aurait pas été mieux que je quitte la mienne pour elle. Je me demande si elle se plait ici, si elle est heureuse tout simplement. Je la trouve un peu trop souvent dans ses pensées. J'ai tellement de choses à régler à droite et à gauche tout en gardant des moments authentiques avec elle. Je ne passerais pas sur le fait d'attendre qu'elle se réveille pour la prendre dans mes bras et l'embrasser avant notre petit-déjeuner. Je la retrouve ensuite pour le déjeuner puis un peu avant le dîner pour notre jogging quotidien avant de passer la soirée ensemble. Ce n'est pas négociable. Je ne veux pas m'enfermer dans le travail, comme mon père le faisait. J'essaye de la surprendre régulièrement, alors aujourd'hui j'aimerais l'emmener faire une balade à cheval. Et surtout parce que j'ai fait venir ses parents, et qu'ils arriveront pour lui faire la surprise à notre retour. Amy n'a malheureusement pas pu se joindre à eux pour le voyage. Je pense que le manque de ses parents est la raison de son humeur un peu morose de ces deux derniers jours. Enfin je l'espère...

Elle s'étire avant de frotter ses yeux adorablement et je souris en l'observant. Elle ouvre un œil vers moi.

— Tu me regardes dormir...

— J'adore te regarder dormir.

Je me penche pour embrasser sa joue et elle vient immédiatement se blottir dans mes bras, la joue contre mon torse. J'embrasse le dessus de sa tête.

— Ça va mieux qu'hier soir ?

Elle acquiesce contre mon torse sans un mot et je l'oblige à me regarder. Je l'ai surprise à pleurer prétextant le mal du pays. Je me fonds dans son regard azur.

— Je te le répète à nouveau aujourd'hui. On peut toujours revenir en arrière. Ça ne changera rien.

— Bien sûr que si... Je ne serais pas dans tes bras tous les matins et ça ce n'est pas envisageable. Je ne suis jamais sortie de ma ville, c'est juste le temps de m'y faire. Mais hors de question de rentrer.

J'acquiesce en arrangeant une mèche de ses cheveux avant de passer mes doigts sur sa joue.

— Je t'emmène en balade aujourd'hui. Ils annoncent une superbe journée. Mais avant...

Je l'embrasse en la faisant rouler sur le dos. Pour une fois que l'on peut traîner et que je n'ai aucun rendez-vous de la journée, autant en profiter. Elle passe ses doigts dans mes cheveux en interrompant notre baiser.

— Et tu m'emmènes où ?

— Au septième ciel, là tout de suite.

Elle rit et ma poitrine se gonfle d'amour. Elle m'embrasse avec la passion qui la caractérise et je calque mon corps au sien, millimètre par millimètre. La sentir dans mes bras est la chose que je préfère. Je n'arrive pas encore à savoir comment est-ce possible d'avoir autant changé en quelques mois ? Si j'avais su qu'en allant en Islande pour une permission, je rencontrerais en réalité la femme qui partagerait ma vie ? Et que le destin a réussi à la remettre sur mon chemin malgré les circonstances. Tout arrive pour une raison. Mon accident m'a ôté ce que j'aimais faire, mais il m'a donné bien plus que ça. Cette merveilleuse femme.

L'eau ruisselle sur nos corps alors que nous nous perdons dans un second orgasme. Elle s'accroche à moi, convulsant de désir et elle est magnifique. Je la repose au sol avant de mettre ses cheveux en arrière et elle me sourit, rayonnante. Je l'embrasse en la serrant dans mes bras. Quel meilleur moyen de démarrer une journée ?

***

Je tiens Jamie par la main pour l'emmener aux écuries. Derek nous a fait préparer deux chevaux. Son regard s'illumine lorsqu'elle les aperçoit.

À l'ombre de ton cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant