Chapitre 33

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Nous avons atterri à Édimbourg hier dans la nuit et nous sommes directement rentrés nous coucher. Et même après une nuit de douze heures, je ressens encore les effets du décalage horaire, mais aussi de mes dernières nuits de travail. Reprendre un rythme normal va être difficile et dans l'idéal il est vrai que je préférerais trouver un poste de jour. Je dois d'ailleurs en parler à Duncan pour connaître les démarches à effectuer. J'ai pour l'instant uniquement l'impression d'être en vacances et que ce n'est pas ma résidence pour les années à venir. En parlant de Duncan, je me tourne dans le lit, m'attendant à trouver sa place vide, mais je bute contre son corps et je souris instantanément. Il est encore au lit pour une fois. Je me glisse dans le creux de son bras et enlace sa taille. Instinctivement, il resserre son bras autour de moi.

— Hum bonjour...

Sa voix rauque s'infiltre dans mes oreilles, il dépose un baiser sur mon front.

— J'aimerais me réveiller tous les matins de cette façon,  lui dis-je.

Je le serre de mon bras et je blottis mon visage dans son cou, inspirant son odeur. Il m'oblige à relever ma tête vers lui et grâce à la lumière qui traverse les rideaux, je me fonds dans ses yeux bleus.

— Je serais là tous les matins avec toi.

Il passe son nez contre le mien avant de m'embrasser. Je glisse mes doigts dans ses cheveux en prolongeant. Je soupire d'aise lorsque nos lèvres se séparent.

— Tes cheveux ont bien poussé.

— Tu préfères la coupe militaire ?

— Hum non !

Je lui vole un baiser en souriant. Il m'énonce ce qui nous attend prochainement : les visites qu'il doit faire, la cérémonie de la semaine prochaine, mais aussi notre emménagement. Il m'explique que son père a déménagé dans sa résidence secondaire donc que nous disposons de tout le château.

— Tu devras me faire visiter et peut-être me fournir un plan des lieux.

Il rit en embrassant ma tempe.

— Tu auras tout le temps que tu veux pour découvrir chaque recoin. On va aller prendre le petit déjeuner d'abord et après on fait le tour.

J'acquiesce en me hissant sur lui pour savourer ses lèvres une dernière fois avant de me lever. J'attrape sa chemise que j'enfile avant de détacher mes cheveux.

— Bon sang ce que tu es belle.

Je souris en le regardant.

— Je crois que le tour du propriétaire va attendre cinq minutes.

Assis au bord du lit, il attrape ma main et me tire entre ses jambes. Je ris en m'asseyant à califourchon sur lui.

— Cinq minutes seulement ?

Son rire qui résonne dans la pièce me rempli de bonheur et je l'embrasse en le faisant tomber à la renverse. Chaque minute passée à ses côtés me font davantage tomber amoureuse de lui.

***

Après un câlin qui a duré bien plus de cinq minutes, une bonne douche et un délicieux brunch, nous parcourons les couloirs main dans la main. Je ne suis jamais venue de ce côté-ci. Nous rentrons dans une immense chambre, où trône un lit king-size. La décoration est un peu vieillotte comparée à la chambre de Duncan, par exemple. Mais celle-ci est beaucoup plus spacieuse, elle offre une sublime vue sur le paysage écossais. Attenante à cette chambre, se trouve une grande salle de bain ainsi qu'un dressing. Je me promène en observant autour de moi. Duncan suit mes mouvements du regard.

À l'ombre de ton cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant