Chapitre 27

955 101 15
                                    

Je rejoins Amy dans l'un des plus beaux restaurants de New-York, l'un de nos préférés. J'ai dû enfiler une belle robe et des escarpins, ce qui me fait du bien au moral. Je retrouve Amy dans le hall et elle sourit en me voyant.

— Salut la belle !

Je l'embrasse avant que nous allions demander notre table. Une fois attablées et un verre de vin dans la main, nous discutons de nos vies respectives. Elle s'empresse de me demander après Andréa.

— Il est toujours en mission. Je lui ai parlé tout à l'heure. Je ne sais pas quand il va rentrer. Il me manque.

— J'imagine ! Si Jeremy partait aussi longtemps, je le supporterais mal.

— Je ne te le fais pas dire. Ça fait du bien de sortir un peu, à part le boulot en ce moment, je ne fais strictement rien d'autre.

— Quand c'est comme ça tu m'appelles ! Je suis toujours prête !

— Heureusement que tu es là.

Je souris en remerciant le serveur pour notre plat et au fond de la salle, mon regard se pose sur Matthew. Merde. Heureusement il est de profil et ne me vois pas directement. Face à lui, une blonde. Il a déjà largué la rousse avec qui il m'a trompée ? Ou est-ce encore une de ses maitresses ?

— Jamie, ça va ? M'interroge Amy.

— Matthew est là-bas.

Elle se retourne le moins discrètement possible.

— Tu veux que l'on s'en aille ?

— Non non. Je n'ai pas envie de le voir, mais si jamais, je ferais face.

— Tu as bien raison ! Ce n'est pas à toi de culpabiliser.

J'acquiesce en dégustant mon délicieux plat. Amy propose de prendre le dessert ailleurs, remarquant probablement que je suis un peu mal à l'aise depuis que je l'ai aperçu. Je ne rechigne pas à accepter et nous partons nous promener sur la Cinquième Avenue. Nous trouvons nos Cupcakes préférés et tout en les dégustant, nous observons les sublimes vitrines de l'avenue. Une soirée filles comme je les aime.

***

Mon téléphone vibre et le visage d'Andréa apparaît. Deux semaines séparent ce coup de fil du dernier. Je m'affale sur mon canapé avant de décrocher.

— Coucou !

— Salut.

Son sourire me réconforte immédiatement après la nuit compliquée que j'ai eu au travail avec deux décès.

— Tu n'es plus en uniforme,  dis-je surprise.

— Non. Je viens de rentrer à Londres. On a atterri il y a une heure, j'ai juste eu le temps d'arriver à mon appartement et d'allumer mon téléphone.

— Comment ça s'est passé depuis l'autre jour ?

— Difficilement... Mais j'ai été rapatrié. Je suis déçu, mais bon.

— Tu as fait de ton mieux, Andréa.

— J'ai des impératifs ici et à Édimbourg. Est-ce que tu peux me rejoindre ?

— Hum, attends je regarde.

Je sors mon planning pour inspecter à quel endroit je pourrais faire un changement. J'ai tellement envie de le revoir. Trois mois sans lui, c'était une torture.

— Je dois voir avec des collègues pour changer mes nuits de travail. Je vois ça ce soir et je te tiens au courant.

— Je te prendrais le billet d'avion.

À l'ombre de ton cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant