Chapitre 40

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— Je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée.

Je souris de plus belle et mon mari prend mon visage entre ses mains et m'offre le plus tendre des baisers. J'enlace sa taille pour prolonger notre baiser avant de poser ma tête contre lui, en regardant nos proches qui nous applaudissent. Un mariage en petit comité comme nous le souhaitions. On a dû se battre avec son père qui était contre, mais nous avons gagné sur ce point. Nous faisons ça dans le jardin de notre demeure et il n'y a rien de plus romantique. Malgré le froid en ce mois de décembre, nous avons une magnifique journée ensoleillée.

Mes amies, Lina et Amy viennent m'enlacer pour me féliciter et je souris en les serrant dans mes bras. Je suis tellement heureuse qu'elles aient pu faire le voyage. Ma mère, en larmes vient faire de même. Je souris en caressant son dos.

— Ma chérie, tu es tellement belle.

— Merci maman.

Je l'embrasse en souriant et mon père nous rejoint, la larme au coin de l'œil. Mon papa... Il me serre dans ses bras avant de faire de même avec Duncan. Son père et sa femme nous félicitent de manière beaucoup moins chaleureuse. Duncan enlace ma taille avant de diriger tout le monde vers les tables installées pour le repas. Il embrasse ma tempe.

— On va faire les photos avant de les rejoindre.

J'acquiesce en souriant et nous nous éloignons avec le photographe dans les jardins.

Après notre séance photo qui a l'air tout simplement magnifique, nous sommes prêts à rejoindre tout le monde, mais Duncan m'arrête. Il passe sa main sur mon ventre, qui s'est arrondi ces dernières semaines, avant de m'attirer à lui pour m'embrasser. Je le retiens contre moi par les pans de sa veste et savoure ce baiser, en tête-à-tête, le premier de la journée. Il écarte son visage du mien et me regarde en passant ses doigts sur la mèche qui s'échappe de mon chignon.

— Tu es tellement belle...

— Et toi alors.

Je souris en embrassant sa joue. Il est vraiment magnifique dans son costume, et le mot est faible. Il enlace mes doigts et nous rejoignons nos invités. Je suis tellement heureuse d'avoir mes proches réunis dans ma nouvelle maison. Et encore plus, car tout le monde reste pour Noël. On était censé attendre le réveillon pour annoncer notre petit cadeau, mais à peine ma mère m'a vu, qu'elle a deviné. Donc nous n'avons pas eu le choix d'avancer notre révélation. Mes parents étaient aux anges. Celui de Duncan, je pense qu'il aurait préféré faire un infarctus. Duncan a bien évidemment été discuter avec lui longuement, et il a eu quelques jours avant le mariage pour digérer. Il a toujours du mal à m'accepter, et j'ai beau essayer, mais c'est peine perdu. Duncan me dit que je m'épuise pour rien. J'ai de la peine pour cet homme qui n'arrive pas à mettre son égo de côté pour son fils. J'ai de la peine pour Duncan qui ne reçoit pas l'amour qu'il mérite, et je comprends mieux pourquoi il s'est caché derrière Andréa pendant tant d'années. Les larmes me montent aux yeux, comme un peu trop souvent ces derniers jours, où mes hormones me jouent des tours. Je souris à ce que me dit Lina avant de déguster notre repas.

Notre journée se passe à merveille. Mon père discute avec Duncan, et son père a fini par se joindre à eux, ce qui est étonnant. J'ignore de quoi ils parlent. Lina et Amy sont un peu pompette et dansent au son de la musique qui s'échappe des enceintes. J'observe ce beau spectacle assise. Nous avons beaucoup dansé et je me sens un peu fatiguée désormais. Même si la sage-femme m'a dit que tout allait bien, j'essaye de ne pas en faire trop tout de même.

— Ça va ma chérie ? Me dit ma mère en s'asseyant à mes côtés.

— Oui maman, lui dis-je en souriant et en prenant sa main. Je suis si heureuse que vous soyez là.

— C'était un très beau mariage, ma chérie. Simple et beau, comme vous deux.

— Merci maman.

— Duncan est parfait... Je suis si heureuse pour toi ma puce.

— Maman, ne me fais pas pleurer, c'est beaucoup trop facile en ce moment, dis-je en souriant à peine émue.

— Je suis désolée, mais je tenais à te le dire. Et ton père l'adore.

Je souris en les regardant rire ensemble. Elle a raison, Duncan est parfait. Parfois je me demande si ce que je vis est réel. Qui aurait imaginé que ce militaire du bar en Islande il y a un an serait mon mari aujourd'hui ? C'est passé si vite, mais c'est comme si c'était hier...

— À quoi pense ma magnifique femme ? Dit Duncan en embrassant mon épaule par-derrière.

Je redresse la tête pour le regarder et je souris. Ses magnifiques yeux m'éblouissent de leur beauté. Ils sont davantage plus clairs avec ce beau soleil.

— À toi, comme toujours. Enfin à cet homme au bar en Islande.

— Roh lui il était un peu chiant. Il ne pensait qu'à une chose.

Je ne peux m'empêcher de rire en tapant légèrement sa main. Nous ne continuerons pas sur ce sujet, au risque que ma mère me demande ce à quoi il pensait en m'accostant au bar. Il s'assoit à mes côtés et pose sa main sur mon petit ventre.

— Ça va , tu te sens comment ?

— Un peu fatiguée, mais ça va franchement. J'ai enlevé mes escarpins il y a bien longtemps, dis-je en souriant.

Il sourit en embrassant ma joue avant de chuchoter.

— Et il me tarde de t'enlever ta robe.

Je dois probablement rougir et quand je croise son regard, il est rempli de désir. Peut-on mettre tout le monde dehors ? Je suis certaine qu'il me dirait que c'est notre mariage donc que l'on fait ce que l'on veut. Et comme s'il avait entendu ma question, il se lève et me tend la main. Il informe nos invités que nous les laissons un instant et nous sortons de la salle de réception. Je ne peux m'empêcher de rire.

— Duncan !

— Quoi ? La vision de toi sans cette robe envahit mes pensées. Ils peuvent bien se passer de nous un peu.

Je ris en le suivant jusqu'à notre chambre et à peine dans le confort de celle-ci que je me jette à son cou pour l'embrasser. Deuxième effet des hormones : l'augmentation de ma libido. Ce qui n'est pas pour nous déplaire. Il me retourne dos à lui et défait minutieusement ma robe, sa bouche suit le chemin de ses doigts. Ma robe tombe à mes pieds, découvrant ma lingerie  dont ses doigts détaillent la dentelle en me murmurant que je suis magnifique. Il me le répète tous les jours et c'est tellement agréable de l'entendre. Je me retourne pour lui faire face et commence à le déshabiller. S'il y en a un qui est magnifique, c'est bien lui. Et cet homme est mon mari.

***

Duncan est blott contre mon dos et nous reprenons notre souffle. Il embrasse ma nuque jusqu'à ma clavicule me provoquant un frisson. Je prends sa main dans la mienne et observe son alliance. Je souris en déposant un baiser dessus et la dépose contre ma poitrine. L'émotion m'envahit. Je suis tellement heureuse...

— Hey chérie...

Duncan m'oblige à me tourner vers lui et essuie ma joue humide. Je me rends compte que je sanglote.

— Quelque chose ne va pas ?

— Ça va... C'est juste...

J'essuie mes yeux avant de me blottir contre son torse. Il me serre dans ses bras et me câline. Le trop-plein d'émotions de la journée me submerge.

— Je suis désolée... dis-je en murmurant. Avec les hormones, je pleure beaucoup trop facilement.

— Ne t'excuses pas chérie.

Il embrasse mon front et ne cesse de me câliner. J'embrasse son menton.

— Je suis heureuse d'être devenue ta femme aujourd'hui.

— Et moi encore plus heureux.

Il pose sa main sur mon ventre. Notre futur réside en ce moment, nous deux et notre bébé. Il y a un an, je n'aurais jamais imaginé être là aujourd'hui : mariée, enceinte, en Écosse et duchesse. Ma vie est un véritable conte de fées auprès de cet homme merveilleux. J'ai hâte de savoir ce que l'avenir nous réserve.

🩷

À l'ombre de ton cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant