Je m'étire sur toute la largeur du lit et n'y trouve pas Andréa. Je frotte mes yeux en regardant autour de moi et le réveil m'indique presque dix heures. Je comprends mieux ma solitude. Je me lève et attrape sa chemise qui traine sur le fauteuil. Je la boutonne avant de respirer son odeur sur le col. Hum... Je sors de la chambre et j'observe Andréa du haut de l'escalier. Il fait les cent pas en parlant au téléphone, portant uniquement un pantalon de survêtement. Sexy monsieur le Duc. Je descends et croise son regard lorsqu'il se tourne vers moi. Il me détaille, un sourire aux lèvres et congédie son interlocuteur dans son jargon écossais que je ne comprends pas du tout.
— Bonjour petite marmotte.
Il vient m'enlacer et m'offre un baiser. Je passe mes bras autour de son cou en lui volant un nouveau baiser.
— Hum oui, ça faisait longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi.
— J'en suis heureux. Et tu es très sexy au réveil, surtout dans ma chemise.
Il sourit en coin en glissant ses mains en-dessous pour caresser ma chute de rein, me provoquant un frisson. Je souris en l'embrassant avec tendresse, avant d'intensifier notre baiser. Nos langues dansent ensemble, nos corps se découvrent encore et encore. Je passe mes mains le long de son torse quand il rompt notre baiser.
— J'ai quelque chose à te dire, me dit-il subitement.
— Ouh la, je n'aime pas la façon dont tu le dis...
— Ce n'est rien de grave, ne t'en fais pas.
Il me prend la main pour aller nous installer à table où le petit déjeuner trône déjà. Il me sert du café et s'assoit à mes côtés.
— Mon supérieur vient de m'appeler et la nation veut me décorer pour le travail accompli à l'armée.
— C'est génial, dis-je en souriant.
— Oui... Mais c'est aussi une manière de me dire, on te met à la retraite Andréa.
— Oh...
Il se passe la main sur la tête avant d'appuyer son coude sur la table et sa tête sur sa main. Je viens caresser son avant-bras. Il est peiné par la situation.
— Je suis presque sûr que mon père les a fortement incité. Mon Colonel m'a dit que je pouvais continuer, mais dans les bureaux. Je n'ai jamais fait d'erreur, j'ai toujours été irréprochable... Et il a suffi d'une fois pour m'écarter. Si ça avait été quelqu'un d'autre, ce serait différent.
— Je suis désolée Andréa...
Je viens prendre sa main pour y déposer un baiser avant d'enlacer ses doigts. J'ai de la peine pour lui. Il aime tant ce qu'il fait et on le lui retire.
— Quand est-ce qu'a lieu la cérémonie ?
— Je ne sais pas encore. Tu seras probablement déjà repartie en plus, dit-il en soupirant.
— Je serais là. Pour toi.
Il semble soulagé par mes mots et il vient m'enlacer. Je ne sais pas encore comment je resterais davantage ici, mais il a besoin de moi. Un congé sans solde, un arrêt maladie, je trouverais bien une solution. Il perd une part de lui, je ne peux pas l'abandonner aussi.
— Et autre chose, mon père veut me voir le plus rapidement possible. Pas moyen d'être tranquille cinq minutes.
— Il ne t'a pas encore vu depuis ton retour de mission. Peut-être que ce n'est pas avec une mauvais intention.
Mes mots le font rire. Même moi je n'y crois pas du tout. Son père n'a pas réellement de bonnes intentions avec son fils unique.
— Je lui ai dit que je n'étais pas disponible pour le moment. Je ne veux pas t'infliger sa présence.
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À l'ombre de ton cœur
RomanceJamie, jeune infirmière part s'isoler dans la nature islandaise suite à une rupture amoureuse douloureuse. Seule face à son chagrin, elle réalise à quel point sa vie s'est écroulé dans les derniers jours. C'était sans compter sur un militaire qui lu...