À l'ombre de ton cœur

Chapitre 26

Près de trois semaines sont passées depuis le départ d'Andréa. Trois semaines sans nouvelle de lui, sans savoir s'il va bien. Les premiers jours ont été difficiles sans sa présence. J'ai pleuré plus d'une fois puis peu à peu, je me suis réhabituée à être seule. Mais il me manque tellement. Heureusement je travaille beaucoup en ce moment, au moins je suis occupée. Cependant aujourd'hui la journée me paraît si longue. On sonne à la porte et je vais ouvrir. À ma grande surprise, Derek est sur le palier.

— Derek ? Que faites-vous ici ?

— Mademoiselle Walters. J'ai un colis pour vous.

Il me tend une boite et rien n'est inscrit dessus.

— Vous êtes venu ici juste pour me donner cette boite ?

— Duncan tenait à ce que je vous le remette en main propre.

— Est-ce que vous savez comment il va ?

— Il a utilisé son appel de la semaine dernière pour me contacter et vous envoyer ceci. Il m'a dit de vous dire que ça allait et qu'il vous appelle rapidement.

J'acquiesce en regardant la boite. Je suis triste qu'il ne m'ait pas appelé, mais j'ai hâte d'ouvrir son paquet.

— Il m'a demandé de rester dans les parages, si vous avez besoin.

— Oh non Derek. Rentrez, ne vous en faites pas.

— Duncan y tient.

J'acquiesce en le remerciant et il retourne à sa voiture. Inutile de tenter de contrer les ordres du futur duc. Je vais m'asseoir sur le canapé pour ouvrir le paquet et y découvre un écrin Cartier. Je l'ouvre délicatement pour y trouver un collier ras de cou, serti d'un diamant et les boucles d'oreilles qui vont avec. Mon dieu que c'est beau... Je n'ai jamais eu une chose aussi magnifique. Un petit mot est gravé dans l'écrin « Je t'aime » Ce mot si simple, mais c'est comme si je l'entendais me le dire. Je prends mon téléphone pour lui envoyer un message, comme tous les jours, pour le remercier et lui dire que je l'aime aussi. Mon message du jour restera à nouveau sans réponse, mais ce n'est pas grave. Cette attention me réchauffe le cœur.

***

Ayant plusieurs jours de repos de suite et ne supportant plus d'être seule dans mon appartement, je suis venue passer quelques jours chez mes parents. Mon éditrice m'a enfin envoyé les premières corrections de mon roman, et j'ai énormément à revoir, alors je profite d'être dans le cocon familial pour me forcer à travailler un peu. Le mois de février pointe le bout de son nez et la neige recouvre le jardin. Alors que je suis en train de lire les corrections de mon éditrice, mon téléphone vibre. Mon cœur a un loupé lorsque je vois le nom d'Andréa sur mon écran. Je mets un moment à réaliser avant de répondre. Son beau visage, un peu fatigué apparaît sur mon écran et je soupire son prénom.

— Jamie. Je suis si heureux de te voir.

— Oh Andréa... dis-je émue. Je pensais ne jamais avoir de tes nouvelles.

— Je suis si désolé. Je n'ai que ma permission aujourd'hui. Je viens de lire tous tes messages... Je me languissais de ce jour.

— Comment tu vas ? Comment ça se passe ?

— Ça va... C'est plus difficile que je ne pensais. Du coup, on m'a un peu relégué au second rang. Je reprends mon poste demain.

— Ça va aller, j'ai confiance en toi.

— Et toi comment tu vas ?

— Ça va, ça va...

— Vraiment Jamie ?