Chapitre 22

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J'émerge doucement en me blottissant contre le corps chaud d'Andréa. Son bras passe sur moi, posé contre ma poitrine et sa main près de mon visage. Ça fait deux nuits qu'il est avec moi et deux nuits consécutives où nous adoptons la même position pour dormir. Et ça faisait bien longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi. C'est si plaisant d'être avec lui. Hier nous avons été nous promené dans le centre de Manhattan pour lui faire visiter un peu et nous avons veillé tard pour que je puisse dormir davantage ce matin, pour ma nuit de ce soir. Je n'ai jamais regretté d'aller au travail et j'y vais toujours de bonne volonté, mais là j'aurais tant aimé être en vacances pour profiter de lui. Heureusement je ne travaille que ce soir puis le 31 décembre.

Je me tourne pour lui faire face et coller mon corps nu au sien. Je caresse les muscles saillants de son dos en plaquant mon oreille contre sa poitrine pour écouter son cœur. Je suis si sereine à ce moment même. Alors qu'il y a deux mois j'étais sans dessus dessous. Je le sens resserrer son emprise autour de moi et je dépose des baisers dans son cou. Ses lèvres se posent sur mon front comme il a pris l'habitude de le faire. Enfin, habitude depuis deux jours, mais il ne m'en faut pas plus. Le retour à la réalité va être rude. Je m'écarte légèrement pour accueillir ses lèvres. Ses doigts s'insinuent dans mes cheveux alors qu'il m'offre un second baiser.

— Bonjour... me dit-il de sa voix rauque.

— Bonjour.

J'embrasse son menton, où sa barbe commence enfin à repousser. Je le préfère tellement avec cette petite repousse. Bien trop sexy.

— Prête à retourner travailler ce soir ?

— Hum... Pas le moins du monde.

Je souris en me hissant sur son corps. Je me redresse sur son torse, sans m'appuyer sur les cicatrices de ses brûlures.

— Et encore moins sachant que tu es dans mon lit.

— Mais on a encore une bonne partie de la journée ensemble.

Je souris en sentant ses mains descendre sur le bas de mon dos.

— Et j'ai de quoi te requinquer.

Il nous retourne rapidement pour se retrouver au-dessus de moi, ce qui me fait rire. Il m'embrasse futilement avant de descendre ses lèvres dans mon cou puis ma poitrine et mon ventre, disparaissant sous la couette. Je sens ses lèvres sur mon entre-jambe et je me cambre au contact de sa bouche sur mon intimité. Bon sang ! Il fait monter mon plaisir en flèche et j'absorbe toutes les sensations possibles. Il remonte à mes lèvres et sur un tendre et passionné baiser, il se glisse en moi dans un grognement rauque. Je relâche ses lèvres subitement sur son premier coup de rein gémissant son prénom. D'une main, il vient prendre mon visage.

— Regarde-moi Jamie.

J'ouvre difficilement les yeux, envahie par le désir, pour me fondre dans l'océan que sont les siens. Je m'y noie, je m'y enfonce de plus en plus. Sans bouée de sauvetage. Emportée par la vague de plaisir qui déferle sur moi.

L'orgasme fulgurant qui nous traverse nous consume l'un l'autre. Andréa s'écrase sur moi, vidé de tout sens et moi je flotte sur un petit nuage, convulsant toujours de plaisir. Bordel. Le sexe avec cet homme dépasse tout ce que j'ai pu connaître. Ce n'est pas le moment de comparer, mais j'ai l'impression de connaître l'orgasme uniquement depuis qu'il est dans ma vie. Tout ce que j'ai connu avant me paraît si fade et insipide. Je passe mes doigts dans ses cheveux légèrement humides et j'embrasse son front. Il se redresse sur son avant-bras et mon sourire reflète le sien. Il passe ses doigts sous mon menton.

— Tu es magnifique, Jamie.

— Tu es magnifique, Andréa.

À son regard, je comprends que ce n'est pas un compliment qu'il a l'habitude d'entendre. Et pourtant, il l'est. Mais les femmes ne doivent vouloir que son argent, rien de plus. J'attire son visage au mien pour l'embrasser avec tendresse.

À l'ombre de ton cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant