Chapitre 17

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Maxine

Lundi 20 septembre 2021

Léna apparu dans mon champ de vision, juste à temps. Je sortis de la voiture et marchais dans sa direction, quand elle m'aperçut elle se précipita vers moi.

- Maxine t'es réveillée ! Tu vas bien ? 

- Ça va mieux, merci. 

- Tu portes la veste de mon frère ?

Je regardais mes bras recouverts de la veste de survêtement Nike noire de Mathieu, trop grande pour moi mais qui m'évitait une grippe carabinée.

- Désolé du retard Léna.

Son regard s'illumina lorsqu'elle vit son frère juste derrière moi, son sourire s'étendait sur son visage et elle tendit les mains pour plonger dans ses bras. Je les regardais enlacés, le menton de Mathieu posé sur le haut du crâne de sa petite sœur, une main caressant ses cheveux. Il était tellement protecteur avec elle. Je voyais en lui ce que je voyais en Marcel, il m'avait sauvé, sans lui je ne serais même plus là pour voir ça.

Je ne comprenais pas la réaction du père de Léna, je ne connaissais pas toute l'histoire mais Mathieu donnerait sa vie pour sa sœur, ça se voyait, il n'y avait aucune raison pour son père de les empêcher de se voir ou d'être proche. Léna ressemblait tellement à son frère, maintenant que je connaissais leur lien, ça me sautait au visage.

Mathieu me fit un mouvement de tête en direction de sa voiture, Léna grimpa à l'arrière et je repris ma place sur le siège passager. Le blond décoloré baissa le frein à main avant de démarrer et nous étions déjà en route pour faire le trajet retour jusqu'à l'appartement.

- Tu reviens demain ? Me demanda mon amie depuis la banquette arrière.

- Oui, on ira en cours ensemble.

Je regardais Mathieu concentré sur sa conduite, il passait régulièrement sa main sur ses yeux pour estomper les signes de sa fatigue. J'imaginais l'état dans lequel il devait être et j'en étais la cause. Je ne l'avais certes pas obligé à veiller sur moi pendant ma période de... grande fatigue, mais je me sentais tout de même coupable. Pas coupable au point de lui raconter mon histoire, même si avec les détails en sa possession il en sait déjà plus que mes parents et presque autant que Marcel. Je ne savais même pas pourquoi je me confiais régulièrement à lui.

- Pourquoi tout le monde t'appelle Polak ? Demandais-je d'un coup.

Il souriait, amusé par ma question.

- Parce que mon grand-père était polonais, tout le monde appelait mon père Polak, du coup on a fini par m'appeler aussi comme ça, tu vois. 

- Et pour la musique tu te fais appeler PLK... Terminais-je en réfléchissant à voix haute.

- Ça claque hein ? Fit Léna en relevant la tête, fan de la première heure de son frère.

- C'est pas mal en effet. Approuvais-je d'un signe de tête.

- Si t'avais pris les origines corses de maman pour ton blaze on t'aurait appelé Corsica-boy !

Léna se mit à rire et je fis de même, c'était tellement inattendu et spontané que je n'avais pas pu m'empêcher de rigoler en plaquant ma main sur ma bouche. Mathieu fronça les sourcils en regardant sa sœur dans le rétro, lui n'avait pas vraiment envie de rigoler.

Cela me faisait un bien fou, j'avais oublié mes traumas pendant une ou deux minutes, enfermée dans cette voiture avec Léna et Mathieu. Marcel avait raison, je pouvais compter sur ses potes et en plus de ça j'avais une amie.

CIGARETTE - PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant