Chapitre 24

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Mathieu

Jeudi 21 octobre 2021

- Mais quelle conne putain ! Hurlais-je en tapant le volant de ma caisse.

- Ho ça va ! Je t'ai pas demandé d'intervenir. Criait la brune assise à l'arrière en se tenant le poignet.

- J'espère juste que personne t'as vu. Putain mais t'aurais pu te faire fracasser la gueule, tu te rends compte des emmerdes dans lesquelles tu te mets ?

- Je te jure me fait pas la morale, laisse-moi descendre maintenant je veux rentrer chez moi. Exigea-t-elle en me foudroyant du regard à travers le rétroviseur intérieur de la voiture.

- Même pas en rêve, donc calme-toi et vite.

Elle allait répliquer mais Léna intervint, m'évitant de monter un cran de plus dans ma colère.

- Max, détend toi, on te ramène et Mathieu dessert les dents, s'il te plait.

Je posais ma main sur l'autoradio et montais le son pour éviter toute parole contraire. Malheureusement mon plan de route était légèrement déboussolé, je ne savais pas où logeait Max et il fallait absolument que je ramène Léna chez elle avant que son père me tombe dessus. La circulation à Paris ne donnant envie d'insulter des daronnes, je préférai la solution de déposer en premier ma petite sœur.

Je m'insérais sur le périphérique en jetant un coup d'œil à la passagère sur la banquète arrière, son regard vert me perça au plus profond de mon âme. Elle avait compris que je déposais Léna en premier, elle s'enfonça dans son siège et coupa le contact visuel pour se concentrer sur la route qui défilait devant ses yeux.

Après une demi-heure de trajet dans le silence le plus complet, j'arrivais devant le bâtiment de Léna, elle soupirait en voyait les lumières allumées dans l'appartement de ses parents.

- Tu m'attends. Informais-je la brune en quittant la voiture.

Elle ne répondit pas et salua son amie de la main dans un léger sourire. Nous nous dirigeâmes ensuite jusque dans l'immeuble, j'étais légèrement tendu, la dernière fois que j'avais vu le daron de ma petite sœur c'était quand elle était venue dormir quelques nuits à la coloc, et j'avais un peu fait le malin.

La porte s'ouvrit alors qu'on venait tout juste de sortir de l'ascenseur.

- C'est à cette heure-là que tu rentres ? Lui demanda le vieux avant même de lui dire bonjour.

- J'étais allée voir Math, maman était au courant. Se justifia ma petite sœur en passant le pas de la porte.

Je la suivais mais l'autre tache posa sa main sur mon torse, m'imposant de rester sur le palier.

- Toi tu restes dehors, je peux pas de toi chez moi.

- Je suis le fils de ta femme, j'ai le droit de rentrer. M'imposais-je.

- Ecoute petit merdeux, dehors t'es qui tu veux, un garagiste, un rappeur, un connard avec ta gueule d'ange fumeur de joint mais ici t'es personne, donc si je décide que tu rentres pas, tu ne rentres pas.

- Franchement je sais pas ce qui me retient de pas te foutre mon point dans ta gueule. Murmurais-je en m'approchant de lui, collant presque mon front au sien.

Si avant il me dépassait largement d'une tête, j'étais désormais plus grand, il était gras, j'étais musclé, en un coup il était au sol.

Il souriait de toutes ses dents avant de me répondre.

CIGARETTE - PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant