Chapitre 36

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Maxine

Vendredi 12 novembre 2021

C'était une terrible erreur mais mon corps avait agi plus vite que ma raison, je m'étais jetée sur Mathieu, littéralement. Il ne m'avait pas repoussé comme s'il attendait également ce moment avec impatience, comme si lui aussi savait qu'on devait forcément en passer par là et assouvir cette pulsion qui nous rongeait de l'intérieur. Je devrais m'arrêter, attendre le retour de Marcel et lui dire que j'avais qu'une envie c'était de me sentir à nouveau désirable entre les mains d'un homme. Et pas n'importe quel homme, lui.

A califourchon sur le décoloré, je sentais son corps se tendre sous le mien, je le sentais dur contre moi et ça me faisait perdre encore plus la raison. Il me tenait contre lui, parcourant mon corps avec ses mains, je le sentais pressé, ses gestes imprécis donnaient l'impression qu'il voulait toucher l'intégralité de mon corps en même temps. J'aimais l'attaque de ses baisers brutaux et sensuels en même temps, j'aimais nos respirations saccadées, nos soupirs et nos sourires. J'aimais entendre ce canapé complètement foutu grincer sous nos mouvements et briser le silence de cet appartement.

Il se redressa, m'emmenant avec lui, sans rompre notre baiser, il me souleva et se dirigea à l'aveugle jusque dans ma chambre, je riais contre ses lèvres de cette situation, il semblait faire ça avec tellement de facilité, je le remerciais intérieurement de ne pas aller dans sa chambre. Il claqua la porte avec son pied et me déposa sur mon lit, mes mains trouvèrent son visage pour continuer de l'embrasser, touchant avec la pulpe de mes doigts ses joues rugueuses couvertes d'une barbe naissante, sa mâchoire et ses joues rondes, parfaites.

Il coupa notre contact et se redressa légèrement.

Si tu me le dis on arrête. M'informa-t-il d'une voix grave et douce.

Je veux pas arrêter.

- T'es certaine ? Insista-t-il.

Pour toute réponse, je fis remonter son pull le long de son corps, je voulais le voir, je voulais le toucher et je voulais oublier toutes les alarmes qui s'allumaient dans mon cerveau, les faire taire et imprimer dans mon esprit ce moment.

Il se sépara de moi une seconde pour retirer son haut qu'il envoya valser à l'autre bout de la chambre avant de fondre à nouveau sur ma bouche.

Tant pis pour les conséquences, tant pis pour les problèmes, je pourrais toujours expliquer à Marcel que c'était moi qui lui était sauté dessus et qui...

Je te jure frère elle m'a claqué la porte au nez !

La voix de mon frère et la porte qui claque.

Je repoussais Mathieu d'un bras, il glissa sur mon lit le regard aussi perdu que le mien, terrifié à l'idée qu'on nous trouve ensemble dans ma chambre.

Cache toi ! Murmurais-je en le poussant rapidement alors qu'il observait la pièce comme s'il revenait à la réalité.

Chut !

Il ouvrit la porte de mon placard et s'y engouffra en refermant la porte. Je passais mes mains dans mes cheveux, et récupérais un livre sur ma table de nuit. Trop tard pour le sweat de Mathieu à quelques mètres de moi.

Deux coups à la porte et je vis la petite tête de mon frère dépasser de l'ouverture.

Je te dérange ?

Oui mon frère chéri, à cause de toi je n'ai pas pu avoir ce qui me trotte dans la tête depuis des semaines, si tu étais arrivé un quart d'heure plus tard tu m'aurais trouvé en train d'hurler le prénom de ton meilleur ami.

CIGARETTE - PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant