Chapitre 28

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Mathieu

Samedi 6 novembre 2021

Ce fils de pute de Joe s'était installé à côté de Maxine, mal à l'aise au possible. Marcel, aveugle comme pas possible, ne s'était rendu compte de rien et tapait la discussion avec Lisko. J'étais à côté de la brune, qui ne faisait que toucher ses longs cheveux bouclés pour l'occasion, signe de son stress en contente progression.

La banquette en demi-cercle permettait de tous se voir et d'observer la foule de danseurs du samedi soir en train de décompressé de sa semaine de taf.

- Cel' on bouge ? Demanda Yvick. La nana elle me fait de l'œil depuis dix minutes, je vais lui montrer comment on se déhanche sur la piste.

- Chaud. Max tu viens ?

- Non je termine mon verre.

Le jumeau devait estimer qu'elle était suffisamment en sécurité avec Lisko et moi pour se lever et la laisser. Dès qu'il voyait des raclis il avait un peu tendance à oublier que Max pouvait être une proie. Notamment pour ce connard de Joe. J'allais encore devoir jouer au bon samaritain.

C'était vraiment à moi de tout faire.

- Je pensais pas te voir ici ma belle.

Elle tiqua sur l'utilisation du qualificatif « ma belle ».

- Tu n'as pas un freestyle ce soir à t'occuper plutôt que d'être ici ?

Traduction : tu me casses les couilles va voir ailleurs.

- Pas ce soir. Répondit-il en souriant comme s'il allait la bouffer. Et j'ai bien fait de venir ici puisque t'es là, ça fait longtemps qu'on s'était pas vu.

- Je vais pas tarder à rentrer, je suis juste venue ici pour fêter la réussite de Mathieu.

- Pour le Polak ? S'amusa l'intrus.

Il était temps pour moi d'intervenir.

- J'ai une touche pour un de mes sons, rien d'important.

- Si c'est... Commença à me contredire la brune en se tournant vers moi.

- Non Max, c'est que dalle. Repris-je en appuyant mon regard pour qu'elle comprenne qu'elle ne devait pas trop parler avec Joe.

Le grand débile à côté d'elle s'amusa de la situation et posa son bras sur le dossier de banquette derrière Max. La frangine se tendit instantanément et se colla un peu plus à moi. Je sentais sa cuisse contre la mienne, son bras nu contre le mien.

Depuis que j'avais fait l'erreur de l'embrasser j'avais eu du mal à faire comme si rien ne s'était passé, mon corps réagissait au moindre de ses mouvements, ma tête voulait ne penser qu'à elle et mon cœur donnait l'impression qu'il allait sortir de ma poitrine dès qu'elle posait son regard sur moi. Quand elle m'avait avoué son histoire ça m'avait explosé le cœur, je n'arrivais pas à imaginer que l'on pouvait faire autant de mal à une seule personne et j'avais agi instinctivement.

Je ne le regrettais pas, si j'ai agi c'est que j'avais envie de l'embrasser et j'avais même apprécié le moment, les répercutions je saurais les encaisser. L'insupportable frangine que je devais constamment avoir à l'œil pour ne pas qu'elle s'attire des emmerdes, me restait en tête comme le goût de ses lèvres sur les miennes.

- Enlève ton bras Joe. Exigea-t-elle en posant son verre vide en face d'elle.

- Pourquoi ça te dérange ?

CIGARETTE - PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant