Chapitre 32 : Alfred Pennyworth

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— Mademoiselle Adams, entrez.

— Oh.

Donc il a fallut que je pète un câble pour qu'il me laisse entrer...

Je me suis glissée à l'intérieur, consciente de la grandeur et de la richesse qui m'entouraient. Le majordome m'a conduit à travers les vastes couloirs jusqu'à une salle de séjour opulente où il a proposé de me servir du thé. Assise dans un fauteuil confortable, j'ai observé chaque détail du manoir, me sentant à la fois impressionnée et un peu déplacée.

Nous parlions alors qu'il préparait le dit thé.

— Je suis désolé de voir hurlé dessus, murmurais je. J'ai eu une matinée plutôt rude. Vous êtes qui d'ailleurs ?

Il inclina la tête en signe de reconnaissance.

— Je suis Alfred Pennyworth, le majordome de Monsieur Wayne.

— Vous le connaissez depuis longtemps ?

Il a ricané.

— Oui, depuis sa naissance en fait.

Oh, donc il a connu les parents de Bruce. Son histoire de petit orphelin ayant perdu ses parents tragiquement est la première chose que les gens vont vous dire à Gotham. Moi, ça a été dès mon premier voyage en métro.

— Alfred, une chose...

— Oui, mademoiselle Adams ?

— Pourquoi Bruce a-t-il autant de bleus sur le corps ?

Ma voix était douce, presque hésitante, mais la question brûlait en moi.

Alfred a arrêté ses pas, son dos droit comme une équerre, mais il n'a pas répondu immédiatement. Une pause tendue flottait dans l'air avant qu'il ne se tourne lentement vers moi.

— Vous comprenez, mademoiselle Adams, que la vie de monsieur Wayne implique parfois des engagements physiques.

J'ai froncé les sourcils, ne satisfaisant pas de cette explication évasive.

— Quoi, il met des pains à ceux qui refusent de signer ses contrats ? Ces bleus ne ressemblent pas à des blessures normales. Il semble qu'il se batte, non pas comme un homme d'affaires, mais comme...

— Comme un justicier, a-t-il complété, laissant le mot flotter entre nous.

— Ou un super villain. Il fait plus supervillain que super héros pour moi.

Ses yeux se sont écarquillés, une réalisation soudaine émergeant de l'ombre de mes pensées, avant qu'il ricane, toujours avec une expression un peu guindé.

— Monsieur Wayne a ses raisons pour ce qu'il fait. Je ne peux que vous conseiller de ne pas vous immiscer trop profondément dans ces affaires.

J'ai secoué la tête, la perplexité et la compréhension se mélangeant dans mon esprit.

— Ce n'est pas vraiment la réponse que j'attendais.

Un silence s'installa, l'eau du thé était en train de bouillir.

— Je ne pense pas que Gotham ait besoin d'un héros. Repris je. Cette ville est démoniaque. Elle a besoin d'un supra méchant, au dessus des super méchants.

— Le besoin et la nécessité sont souvent des choses différentes, mademoiselle. Le thé est prêt.

Dark Embrace - A Bruce Wayne fanfictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant