Chapitre 6 : Petits mensonges entre tableaux

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— Où est-il ? Gronda l'un d'entre eux, la frustration risible dans sa voix.

— Je ne sais pas, je vous le jure ! balbutia l'un des gardiens du musée, visiblement terrifié.

Je me suis cachée derrière un pilier, observant la scène avec effroi. Les hommes semblaient chercher quelque chose de précis, renversant des tableaux, fouillant des tiroirs et des coffres, sans trouver ce qu'ils cherchaient.

La panique montait en moi, mais je savais que je devais rester calme. Les hommes ne semblaient pas avoir remarqué ma présence pour le moment. Je me suis discrètement écartée, cherchant un moyen de sortir de cette situation dangereuse.

Soudain, un autre tableau a été jeté au sol, les éclats de verre résonnant dans la galerie. J'ai dû tenir ma langue pour ne pas leur hurler de faire attention à des collections inestimables. Mon cœur battait la chamade alors que je contemplais l'œuvre détruite, impuissante.

— Boss ne va pas être content, marmonna l'un des hommes, passant nerveusement sa main sur son masque.

— Nous devons le trouver, et vite, dit un autre, sa voix chargée de menace.

Le musée était plongé dans un silence pesant, brisé uniquement par le bruit des hommes masqués qui cherchaient frénétiquement quelque chose. Ils étaient devenus plus agités, plus dangereux. J'ai continué à les suivre mais mes pieds ont buté sur quelque chose. Un corps. Mort. Je me suis précipité derrière un pilier, essayant de ne pas hurler.

La seule façon de sauver des vies était de faire diversion, de les persuader que j'avais ce qu'ils cherchaient. J'ai serré les poings, essayant de calmer ma respiration saccadée. J'ai quitté ma cachette et me suis avancée avec précaution vers les hommes.

— Attendez ! ai-je appelé d'une voix tremblante. Je sais où se trouve ce que vous cherchez.

Ils se sont retournés vers moi, leurs yeux masqués brillant d'un mélange de suspicion et d'excitation.

— Parle, a ordonné l'un d'eux.

J'ai essayé de rassembler mes pensées : — C'est dans le bureau du directeur, au deuxième étage. Suivez-moi.

Ils m'ont poussée en avant, leurs armes à feu pointées dans ma direction. Chaque pas que je faisais me rapprochait du mensonge que j'avais créé pour les tromper. La pensée que ma vie et celles de mes collègues dépendaient de ce mensonge me glaçait le sang.

Nous sommes montés au deuxième étage, les hommes me surveillant de près. Mon cœur martelait ma poitrine, ma gorge était sèche. Il était difficile de croire que j'étais en train de faire cela.

Arrivés devant le bureau du directeur, j'ai ouvert la porte en tremblant. La pièce était plongée dans l'obscurité, mais je savais que je devais faire semblant de chercher quelque chose. J'ai ouvert des tiroirs, fouillé dans des dossiers vides, tout en priant pour que les hommes ne découvrent jamais la vérité.

— Où c'est ? a demandé l'un d'entre eux, l'impatience teintant sa voix.

J'ai levé les yeux vers le plafond, essayant de paraître désespérée.

— Je suis sûre que c'est ici quelque part. Peut-être derrière le tableau.

Ils ont commencé à déplacer les meubles, à arracher les tableaux des murs. La salle était devenue un véritable chaos, et je savais que notre temps était compté. C'est alors que l'un des hommes s'est énervé, frappant violemment le bureau du directeur de son poing.

— C'est une perte de temps ! Si elle nous ment, je la tue !

Mon cœur a gelé à ces mots. Je ne pouvais pas laisser cela se produire. Je devais les tenir en échec, même si cela signifiait pousser le mensonge encore plus loin.

Dark Embrace - A Bruce Wayne fanfictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant