Chapitre 12

180 16 3
                                    

 ~Desch~

Suprise

Je n'arrive pas à canaliser tous ces tremblements qui prennent mon corps d'assaut. J'essaye tant bien que mal de remettre mon boxer mais tout mon corps ne sait plus où donner de la tête et mes jambes ne semble pas être d'accord pour calmer leurs pulsions.

Nexter est assis de son côté du lit, sans se préoccuper de moi, en train de faire je-ne-sais-quoi sur son téléphone. Et moi ça fait trente minutes que j'essaye de me rhabiller.

Une paire de bras s'enroule autour de mon torse et un relent de dégoût remonte dans ma trachée.

Mon frère colle son torse à mon dos et niche sa tête dans mon cou.

- Tu t'en vas ?

- oui.

Je sens que je ne vais pas être capable de faire des phrases plus longues.

- Tu veux pas dormir à la maison ?

- Non.

- Je pense pourtant que tu de--

Mon téléphone me sauve de cette conversation infernale en sonnant.

Je me dépêche de sortir des l'étreinte toxique de mon aîné et saute sur l'appel.

- Allô ?!

- Desch ?

Merde.

- Reine ?

- T'es où bordel ?!

La panique commence à remonter dans ma gorge, créant un boule d'angoisse qui se fout de ma gueule en m'empêchant d'articuler deux mots à la suite.

- Desch ?

- Oui, Oui je suis toujours là...

- Bordel mais t'es où encore ? Qu'est-ce qui t'a pris de te casser comme ça sans prévenir personne ?!

- je...J'avais une rendez-vous urgent...

- Tu me sors la même excuse bidon à chaque fois, tu me prends vraiment pour une conne !

- Reine je--

- Tu sais quoi ? On en reparlera plus tard, pour l'instant on est dans une merde noire !

- qu'est ce que qui se passe ?

- Ton patient s'est fait la malle.

Quoi ? Amon ? Il a fait quoi ? Il ne manquait plus que ça...

Mes dents s'agacent sur mes ongles alors que j'écoute les explications de ma supérieure.

- Rodrik est allé dans sa chambre pour lui faire ses soins, comme tu le lui a demandé, mais il a trouvé chambre vide et fenêtre ouverte, il a d'abord pensé au pire mais n'a pas trouvé de corps au sol. Ton patient s'est taillé.

Mais qu'est ce qui lui est passé par la tête ?! Il est fou ma parole !

Qu'est ce que je vais faire si sa famille me poursuit en justice ?! Ou pire, si elle m'envoie en taule ?!

- je...J'arrive, tout de suite.

- Non. T'as déjà fais assez de dégâts pour l'instant, cherche le de ton côté. Ne reviens pas à l'hôpital ce soir sinon je crois que je vais t'encastrer dans le mur de la cuisine.

- OK...

elle raccroche sans même me dire au revoir et je me retrouve comme un con, à moitié à poil dans une piaule qui n'est pas la mienne, dans une odeur qui n'est pas la mienne.

Je me lève et Nexter fait la même chose.

-Urgence. Je me casse.

-quoi , mais pou--

J'ai sauté dans mes vêtements et il n'a pas le temps de finir sa stupide question que je suis déjà sur le palier de la porte, en train de dévaler quatre à quatre les marches qui mènent au rez-de-chaussée.

Je sors en courant et saute dans ma voiture et démarre au quart de tour, direction les environs de la clinique.

Il n'a pas pu aller bien loin, sans argent, sans papiers et surtout sans avoir mit les pieds dans le monde réel depuis plus de cinq mois.

Je fais des tours des tours de pâtés de maisons environnants, je crois l'apercevoir une bonne dizaine de fois, mon cerveau le matérialisant de partout. J'ai le sentiment de l'apercevoir à tout les coins de rues, sous le crépitements des lampadaires.

Je continue mes recherches durant de longues heures, jusqu'à commencer à m'endormir.

Une voiture en face me klaxonne, me faisant par la même occasion sursauter. Mes bras se balancent dans un coup de volant de dernière minutes et je me rapatrie sur ma voie en faisant un signe de la main confus à la voiture, dont la conductrice me fait un doigt. Encore plus aimable la prochaine fois connasse.

Il vaut mieux que je rentre. Chercher un fugitif avec la tête dans le guidon ne sert à rien, je perds juste mon temps.

Je fais demi-tour au rond-point suivant et prend la direction de mon petit chez moi, en périphérie.

Je me gare sur la place de parking à mon nom et descend de ma Fiat 500.

Arrivé à la porte en verre qui verrouille le hall, je me rend compte que mon sac est resté à l'arrière de ma voiture. Rétropédalage.

Je fais le chemin inverse et déverrouille ma titine pour fouiller les sièges.

Mais surprise, au moment d'ouvrir la portière j'aperçois une ombre allongée dans ma voiture.

Putain, encore un clochard qui a prit ma bagnole pour un hôtel ibis. Je souffle d'agacement, contre lui, puis contre moi, j'ai fais je ne sais combien de bornes avec un inconnu endormi à l'arrière sans même m'en rendre compte, je vais pas faire long feu dans la vie si je continue.

J'ouvre la portière et secoue la masse qui croupie, allongée a même le sol.

- Mec, faut que tu te casses, je vais appeler les flics sinon.

Un grognement échappe à mon inconnu qui se tortille.

- Mec !

J'insiste encore.

Au bout de plusieurs longues secondes le corps émerge et se retourne et je vois enfin le visage de mon hôte indésirable.

- AAH !

Je fais trois bonds en arrière, une jambe relevée vers moi et les bras en croix sur la poitrine.

- Guy gueule pas...

- Amon ?

- Quoi ?...

~~~~~

Nouveau chapitre mes compratipotes ! (celui-là et le prochain sont très comiques je trouve vraiment ) bisous bisous et à plus tard !



Light in the darknessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant