Light in the darkness

Chapitre 34

~ Amon ~

Best Friend

Nous nous garons sur le parking de l'immeuble. Desch dort à point fermé, ses pommettes tendrement affaissées et sa magnifique petite bouche entrouverte, j'ai envie d'y replonger.

Je l'admire un moment, ne voulant pas jeter de la peinture sur la superbe œuvre d'art qui s'offre à mes yeux. J'entrecroise les doigts de ma mains avec les siens et défais sa ceinture de sécurité. Je le fais passer sur mes genoux et on sort de la voiture. C'est agréable de porter un soleil.

Je le pose sur le sofa et le couvre de son plaid en fausse fourrure pour redescendre chercher nos sacs de voyage. Sur le chemin, les images de notre baiser me reviennent en tête, me donnant envie d'enchaîner Engel à son lit pour le garder rien que pour moi, personne ne doit toucher ses lèvres comme je les ai touchées, elles sont à moi, rien qu'à moi.

Je referme la porte et m'assois à côté de mon petit ange endormi, il remue doucement en lâchant un petit grognement qui fait tambouriner mon cœur aux portes de ma cage thoracique. J'ai envie de le dévorer.

Retiens toi Amon, ne cède pas à tes pulsions.

Il ouvre les yeux et me sourit tandis que je pose un baiser sur son nez.

- Tu aurais tout simplement pu me réveiller, je ne suis pas un gosse.

- Ça me donnait un prétexte pour te prendre dans mes bras.

Le rouge sur ses joues lui va si bien.

- Je vois.

Il chope son téléphone dans sa poche arrière et scrolle sur les réseaux. J'ai faim. Dans les deux sens du terme.

- On a quoi dans l' frigo ?

- On doit avoir des céréales et du chou.

- Super on va se faire un festin de roi.

Le blond roule les yeux et enfile sa veste.

- Tu vas où ?

- Dans ton cul.

- Ooh~ je ne te pensais pas si entreprenant, laisses moi juste le temps de me préparer et-

- Je blague espèce de pervers !

Putain que j'aime le faire rougir comme ça, c'est devenu l'une de mes activités préférées. J'enfile mon manteau noir et éteins les lumières.

- Ok pas de sodomie...dommage...

- Ta gueule.

- Oui Engel ~

Je me prends un coup de coude dans l'estomac, il m'a fait mal le bougre.

- Ça va ça va je rigole.

Il sort sans me répondre et je me dépêche de le suivre de peur qu'il ne parte sans moi.

On marche dans les rues sombres de son quartier et je ne sais toujours pas où on se rend, dans ma tête de minis-scénarios se mettent doucement en place, ne rendant un chouille paranoïaque, je regarde dans tous les coins de rues, dans toutes les ruelles sombres, craignant de voir apparaître un antagoniste type des livré, un mec chauve, le corps rempli de tatouages et super musclé, portant un marcel blanc. Il prendrait mon précieux en otage en lui plaçant un couteau sous la gorge, et Desch, apeuré, me supplierait, les yeux larmoyants, de le sauver. Après un combat acharné je vaincrais le vilain et prendrait Engel dans mes bras de manière protectrice, et après maintes baisers on prendrait une chambre dans un hôtel miteux pour consommer notre amou-