Chapitre 13

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 ~Amon~

Blast

« Qu'est ce que tu vas faire si papa et moi on va préférer ta grande sœur ou ton grand frère à toi ? Les enfants qui ne sont aimés de leurs parents sont emmenés dans un endroit horrible où on les transforme en ânes, comme dans Pinnochio, tu veux finir comme lui ? C'est ce que tu veux Amon ? Te transformer en âne et devenir inutile ?»

- Mec faut que tu te casses, je vais appeler les flics sinon.

Qui me parle encore ? Pas moyen de dormir tranquille putain. Je lâche un grognement. Ce putain de dérangeur aura peut-être peur et me laissera finir ma nuit.

- Mec !

Mais elle va me lâcher la grappe et arrêter de me secouer comme un prunier Applejack ?!

Apparemment non. On continue de me secouer et je finis par me retourner, ouvrant à demi les yeux.

- AHH !!

L'emmerdeur recule en une fraction de seconde, sans même que j'ai le temps de voir son visage.

- Guy gueule pas...

Aucun savoir vivre à crier comme un oie au beau milieu de la nuit.

- Amon ?

Je fronce les sourcils. Attends, je suis où déjà ?

- Quoi ?...

- Mec c'est vraiment toi ?!

Non non c'est le pape.

- Oui.

- qu'est ce que tu fous dans ma voiture ! Pourquoi tu es sorti de l'hôpital sans autorisation ?!

Parce que je me faisais du soucis pour toi, pour ton état de trans juste avant de te rendre chez cet inconnu où tu as passé tout ton après-midi et une bonne partie de ta soirée.

- J'avais juste besoin d'air. J'étouffais.

- mais tu ne peux pas sortir comme ça ! Toute la clinique est au cent coups pour te retrouver ! Reine a même dû prévenir ta famille.

Une grimace s'immisce sur mon visage à la mention de ce mot. Répugnant.

- Tu vas me faire la morale ? Super.

Je me relève et marche vers je-ne-sais-où, pour faire comprendre à mon blond que je ne suis pas du genre à écouter sagement ce qu'on me dit de faire.

C'est bien ça le problème.

Il me rattrape en courant et pose sa main sur mon bras, et ce tout petit contact suffit à me faire stopper ma marche et frissonner.

- Viens chez moi.

- Pardon ?

Il veut que je vienne chez lui ? Mais il est con ma parole ! On demande jamais à un inconnu de venir chez soi ! C'est comme laisser le loup entrer dans la bergerie en lui envoyant un carton d'invitation et en lui déroulant le tapis rouge.

- Non.

- Quoi ? Mais pourquoi ?

- Desch. On ne se connaît pas. Je fais ça pour ton bien. Renvoie moi dans ma chambre-prison de l'asile si ça te chante mais ne m'invite pas chez toi.

- Bien sûr que si on se connaît, je te soigne depuis presque deux mois.

Je roule les yeux vers le haut alors que le petit blond tire sur ma manche. Je remarque de petites traces rouges à la commissure de sa mâchoire.

Light in the darknessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant