Light in the darkness

Chapitre 18

 ~ Desch~

Therapy

Je descends à toute vitesse pour rejoindre Nexter qui vient de sonner à la maison. Pourquoi il est là ?

Tu le sais très bien Desch, tu as tendu le bâton pour te faire battre.

J'ouvre la lourde porte en verre du hall et me glisse dehors, dans le froid.

Je regarde autour de moi et sens une main me tirer en arrière, à l'abri des regards indiscrets.

Je me retrouve en face de mon « grand frère ».

- ça t'amuse de me prendre pour un con ?

- Non je t'assures j'ai juste eu pas mal de choses à faire en ce moment-

- je m'en bats les couilles Desch. Je t'envoie un message tu me réponds putain.

Je fais un pas en arrière, vieux réflexe.

- je suis désolé vraiment ça n'arrivera plus...

- oui, je vais faire en sorte que ça n'arrive plus crois moi.

Et merde il va recommencer, je ferme les yeux en voyant sa main gauche s'élever au dessus de lui. Une fraction de seconde plus tard elle s'abat sur ma joue à une allure fulgurante.

Ma joue claque est devient rouge. Ça brûle. Beaucoup.

Je retiens mes larmes et me prépare à encaisser les autres, parce qu'avec Nexter, je ne sais que trop bien que ce ne sera pas la seule.

Je ferme à nouveaux les paupière et grimace, appréhendant la prochaine gifle. Mais rien, à la place des bruits de pas.

- Tu touches encore une fois à sa gueule d'ange et je t'envoie bouffer le cercueil de ta grand-mère.

Je connais cette voix. J'entrouvre les yeux et aperçoit mon colocataire, tenant mon frère par le col.

Il a les pupilles dilatés. Le regard fou.

- T'es qui toi pour me parler comme ça ? Sa nourrice ?

Nexter le cherche, pour voir ses limites, pour trouver les écorchures de cet inconnu qui le tient en joue.

Amon commence à le frapper, encore et encore, sans fin.

Est-ce qu'il va s'arrêter tout seul ? Est-ce que je lui dit de se stopper ?

Est-ce que j'ai envie qu'il arrête ?

Non. Mais un pincement au cœur me ramène à la réalité.

J'ai rencontrée peu de personnes aussi gentilles que toi dans ma vie, garde cette mentalité quoi qu'il arrive tu veux bien ?

- Amon ! Arrêtes c'est bon, je pense qu'il a compris...

Il s'immobilise dans la seconde et se retourne vers moi. Je vois son visage s'adoucir et il vient me prendre dans ses bras et je me rend compte qu'une mer de larmes inonde mon visage et mon t-shirt par la même occasion.

Ma respiration devient erratique, comme si un kilo de plombs venait de tomber sur mes poumons, obstruant le passage de l'air dans mes artères.

Je peine à avaler ma salive et m'accroche au vêtement de mon ami.

Ce dernier lance un regard meurtrier à Nexter, toujours au sol, enfin je crois, je ne vois pas grand-chose sous l'eau de mes larmes.

- Viens Engel, on rentre...

Amon me tire vers le hall mais je peine à faire deux pas droits et sans être essoufflé. Il prend donc l'initiative de me porter dans ses bras forts et musclés. Il passe ses mains sur mon derrière et me soulève.

J'encercle mes bras autour de sa nuque et niche ma tête dans le creux de son cou. Son odeur envahit mes narines. Acre, de cigarette et de bière. J'en avale autant que possible, même si ça me coûte, pour essayer de reprendre contenance.

Je sens ses doigts se balader sur le bas de mon dos et je me blottis un peu plus contre lui, toujours incapable de stopper mes larmes.

J'ai l'impression que le monde est trop petit pour moi. Besoin d'espace. Mais en même temps la présence de mon patient apaise mes sanglots.

Besoin d'espace pour mieux rester contre lui.

On pénètre dans mon appartement et il s'assoit, avec moi toujours dans ses bras.

- Tout va bien Engel, respire.

Ma respiration est cacophonique. Je ne sais plus faire. Mes larmes occupe toute mon attention est j'ai l'impression que je vais me noyer dans mon désespoir et ma peur. Amon prend mon visage en coupe pour m'obliger à fixer mon regard dans ses prunelles noires, qui me happent.

- Inspire, Expire, doucement.

J'essaye de faire comme il me dit mais c'est dur, je ne peux pas faire deux choses en même temps, pleurer et respirer. On ne respire pas sous l'eau.

Il prend ma tête et la pose sur son torse, côté cœur, et je cale ma respiration sur les battements de vie de mon malade. C'est apaisant, régulier et doux. J'ai l'impression d'être dans une bulle de douceur. Je ferme les yeux pour écouter cette douce mélodie et pour profiter un peu plus des petites caresses sur les cheveux dont me gratifie Amon.

Oh, bonjour Morphée.  

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Bon bah voilà, j'ai craqué, j'avais dit pas de publications cette semaine mais j'ai aucune volonté les amis ! 

Bref j'espère tout de même que ce chapitre vous plaira, cette fois je ne fais pas de prémonition comme ça pas de problème ! 

A bientôt !