Light in the darkness

Chapitre 22

~ Desch ~

Hangover

Putain...ma tête...ça sonne comme pas possible là-dedans...

J'ouvre difficilement les yeux. Il y a un spot lumineux juste en face de moi ou quoi ?

Je me redresse et frotte ma tignasse toute emmêlée...Je regarde vaguement autour de moi en me grattant le haut de torse.

Je suis dans mon canapé et...je suis torse nu ?! Je n'ai pas eu besoin de relever mon t-shirt pour atteindre la peau de mon buste ! La panique monte en moi alors que je vérifie si je suis partiellement ou totalement nu. La réponse est que je n'ai plus que mon boxer.

Qu'est-ce que j'ai encore fabriquer hier soir...où est Amon d'ailleurs ?

Je fais tournoyer mon regard dans la pièce vide et sens une masse bouger au niveau de la couchette du fauteuil.

J'aperçois le beau brun, allongé sur la largeur du siège, les jambes dépassant largement et la couverture rabattue sur ses cheveux noirs.

Je m'accroupis à son niveau et déplace doucement sa couette, pour pouvoir entrevoir son visage endormi. Il est beau comme ça. Il a l'air paisible, ses petits yeux clos, les muscles détendus, on dirait presque qu'il sourit. Il me fait penser à un petit enfant, innocent et naïf, plongé dans un sommeil fait de rêves sucrés et remplis de couleurs et de joie. J'ai envie de l'embrasser.

Je continue à scruter son visage, chaque parcelle de ses joues structurées, son nez fin, le creux de sa fossette au menton, les sourcils soigneusement taillés, j'essaie de tout prendre en photo psychologiquement, de tout imprimer dans mon crâne.

Il ouvre un œil.

- T'as fini de me relooker ?

Je recule abruptement, surpris de son réveil soudain, et dans ma précipitation, mon coude dérape et je m'écrase contre ses jambes.

Le rouge s'invite sur mon visage malgré moi et la gêne vient me tenir compagnie, ma tête est au beau milieu de ses cuisses.

- Tu as prévu de me faire une gâterie matinale ? Je ne suis pas contre l'idée.

Je frappe son torse pour faire disparaitre ce sourire aguicheur qui danse sur son visage.

- Tu es réveillé depuis longtemps ?

- Disons...depuis le moment où tu as remué quand tu t'es éveillé ?

Arf...ça veut dire qu'il l'était aussi quand j'ai frôler son visage et quand je l'ai admirer. Je rougis encore plus et me redresse pour me mettre debout. Mais j'ai oublié une petite chose.

Je suis un caleçon. Juste en caleçon.

Et je remarque que lui non plus n'a pas de haut, j'aperçois même le début de ses abdos sous la couette. Je ne sais plus où me mettre, trop d'informations. Je me contente de rester planter sur mes pieds, le regard oscillant entre le corps mi- nu de mon colocataire et le mien, qui l'est presque totalement.

- Pourquoi je suis presque à poil ? C'est par rapport à hier ? Attends me dis pas qu'on a....non....si ?

Il glousse en relevant ses cheveux de son front avec sa main.

- Rassures toi on a rien fait.

Un soupir de soulagement s'échappe de mes entrailles.

- Mais alors pourquoi je suis à moitié nu ?

Il rigole encore un moment.

- Tu ne t'en souviens pas ?

- Heu...non ?