Light in the darkness

Chapitre 17

 ~ Amon~

Loose control

je reviens des toilettes de ce café et me rassois à ma place. Desch à l'air dans le vague. Je le vois froncer les sourcils et se gratter le dessous de l'ongle, comme il le fait souvent quand il réfléchit.

- A quoi tu penses ?

- oui oui...

J'arque les miens, il ne m'écoute pas ?

- J'ai vu une licorne ce matin.

- D'accord.

Une petite idée s'immisce dans ma caboche et un sourire espiègle sur mon visage.

- Donc on fait comme ça, quel jour te conviens le mieux ? A moins que tu ne veuilles le faire ce soir ?

Il relève la tête, tiré de ses songes, et me regarde, dans l'incompréhension.

- De ?

- Bah du truc dont on vient de parler, du coup, quel jour te conviens le mieux, pour que je prévienne les mecs. Aussi, t'as ce qui faut en matière de protections ? Ou est ce que tout le monde doit rapporter ses propres capotes ?

Je vois son visage devenir blanc comme un cachet d'aspirine.

- je...tu...

je réprime une énorme envie de rire, ce mec à cet effet sur moi, malgré les plaies qui strillent mon cœur, il a le pouvoir de panser le sang qui s'en écoule, sans même s'en rendre compte.

- Ne me dis pas que tu n'es plus d'accord...tu viens de me promettre que c'était bon pour toi Engel ...

- Oui oui...Mais heu...tu peux me repréciser ce pourquoi j'étais d'accord ?

Je vois à son visage qu'il panique et qu'il ne sait pas du tout dans quoi il se pense embarqué.

- Bah je t'ai demandé si ça te branchais un petit plan à plusieurs avec des mecs que je connais et qui sont assez libertins, j'avoue que je suis étonné que tu aies accepté aussi vite.

Son visage se décompose, fond comme neige au soleil et je me retiens pour ne pas éclater en fou rire.

- je...enfaite...

le voir se perdre dans ses mots me donne envie de le bouffer. Je me penche auprès de lui, au plus près possible pour chuchoter à son oreille.

- Je sais que tu ne m'écoutais pas Engel, je te fais marcher.

Il retrouve peu à peu de la couleur en reprenant le souffle que je lui avais coupé avec ma vanne.

- T'es vraiment con !

N'ayant plus besoin de retenir mes rires je m'esclaffe comme rarement je me suis esclaffé. Oui, ce mec a vraiment un effet impressionnant sur moi.

- Tu aurais dû voir ta tête, un chef d'œuvre.

Je continue de rire en l'imitant et il se renfrogne en croisant les bras contre sa poitrine.

Je me rapproche encore de lui dans l'espoir de le décontenancer.

- Maintenant j'ai envie de savoir ce qui occupe l'esprit de mon Engel au point qu'il n'en suive plus la conversation.

Il s'enfonce encore plus dans sa chaise et semble hésiter.

- tu connais une Suzanne ?

Mon sourire retombe dans l'instant où j'entends ce prénom. Pourquoi il me parle d'elle maintenant ?