OMNISCIENT—MARCEAU !
Sa voix se perdant dans le vacarme de la bataille. Le ciel, d'un gris plombé, semblait pleurer sur ce champ de carnage. La pluie, froide et impitoyable, s'abattait sur eux, mêlant ses larmes aux leurs. Un silence assourdissant succéda au tumulte des combats, brisé seulement par le sifflement des balles et les gémissements des blessés. Puis, un grondement sourd, lointain, vint troubler cette funèbre symphonie. Des hélicoptères, leurs silhouettes menaçantes se détachant sur les nuages, survolaient le champ de bataille, leurs projecteurs balayant la zone.
—MARCEAU ! ODILE ! QUE QUELQU'UN VIENNE M'AIDER MERDE !
Ses cris s'étranglaient dans un sanglot. Elle cherchait désespérément des alliés, des survivants, mais ne trouvait que des corps inertes, des regards vides.
Marceau, quant à lui, était encerclé. Il combattait comme un lion en cage, mais ses forces l'abandonnaient peu à peu. Chaque coup porté était un coup de poignard dans son cœur. Il avait tout donné pour protéger les siens, pour défendre cette cause qui lui était si chère. Et pourtant, il se sentait si seul, si insignifiant face à cette machine de guerre. Il avait vu l'horreur de près, il avait senti la mort le frôler à maintes reprises, mais rien ne l'avait préparé à cette défaite.
Il chercha du regard Beth, sa lumière dans les ténèbres. La voir ainsi, désespérée, le remplissait d'une rage froide. Il jeta un dernier regard à ses ennemis, puis, d'un mouvement brusque, il se jeta sur eux, les lames de ses poignards scintillant à la lueur des projecteurs. Il combattit avec une fureur désespérée, et les soldats furent enfin en position de défaite. Le rebelle était d'une rage folle: son amie avait besoin de lui.
Marceau était ce soldat qui prônait la justice à la vengeance. Les cris résonnaient en lui, ils résonnaient et ils lui déchiraient le cœur, la tête, le sang. La peine que faisaient ressentir ces appels était lacérant. Néanmoins, lui, il ne pouvait laisser échapper ni cri ni larmes tant sa douleur était grande et lourde.
—MARCEAU ! ne cessait-elle de crier alors que sa gorge se nouait tant la douleur était grande.
Le brun se retourna enfin vers elle, mais il aurait peut-être préféré ne pas le faire. Le cadavre de Maël était sur le sol, son œil, crevé à la vue de tous, un trou béant et sanguinolent avait pris place sur sa poitrine. L'impact de balle était tellement profond, que Marceau aurait pu voir à travers le goudron du sol sur lequel il gisait. Son ancien ami était parti d'une mort douloureuse et affreuse.
Cependant, ce n'était pas ce qui attirait son attention. Non. Beth-Anne était sur le bitume, il n'avait jamais vu autant de larmes déferler sur les joues d'une personne. Il n'avait jamais entendu un cri aussi douloureux, il n'avait jamais senti telle douleur. Il courra vers elle, il s'agenouilla, il comprit la scène et il bouillonnait.
—MARCEAU !, cria-t-elle, la voix stridente de terreur. FAIS QUELQUE CHOSE !
Son regard, désespéré, se baladait entre Marceau et Logan, comme si elle cherchait un miracle.Allongé sur le sol, Logan avait le visage pâle, les yeux fermés. Une tache rouge sanglante s'élargissait sur sa chemise, tachant le tissu blanc. Beth-Anne le tenait dans ses bras, le berçant doucement comme un enfant. Ses larmes coulaient sur le visage de Logan, mêlant leur douleur à la sienne.
—Je... Je vais bien..., murmura-t-il d'une voix faible, presque inaudible. Un sourire triste effleura ses lèvres.
Marceau, le visage impassible, s'accroupit à côté d'eux. Il examina la blessure de Logan avec une froide lucidité. La balle avait pénétré profondément dans son corps, atteignant des organes vitaux. Il savait qu'il n'y avait plus rien à faire.
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Ô 𝐉𝐎𝐋𝐈 𝐏𝐀𝐎𝐍
ActionLe vilain et le héros sont seulement deux âmes tourmentées d'une manière opposée. Un futur sombre et peint d'un égoïste sans fin s'ouvre à vous dans ces mots. Si je vous disais, que tous les arts sont interdits, bannis, rejetés. Que feriez-vous...