𝐏𝐑𝐎𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄

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BETH-ANNE


L'art, l'éclat, la joie, les couleurs. J'ai réalisé que les couleurs me manquaient énormément pendant cette période triste et monotone. Cependant, je n'ai jamais vraiment apprécié leur beauté et leur énergie auparavant, je ne les avais jamais expérimentés avant ce jour. Pourquoi est-ce que je les appréciais tant désormais?

Cette ville semblait abandonnée, monotone et mélancolique. C'est le seul endroit où l'on pouvait encore voir une touche de couleur vive. Pourtant, même le ciel devrait verser des larmes sur ces terres arrosées du sang versé en excès. Il devrait pleurer, tout comme je l'avais fait auparavant pour lui.

Je désirais que le ciel verse des larmes, car je n'avais jamais voulu causer de tels dommages. Je le jure solennellement.

Mes jambes me lâchent soudainement pendant que mes yeux s'embuent de larmes, je tombe à genoux sur ce sol humide, froid. Car ce visage devant moi, je le reconnais. Je reconnaissais chacun de leurs visages. Ces traits, je les connais. Ces yeux, je les connais. J'aurais préféré ne jamais les connaître, car si auparavant ils me rassurent, aujourd'hui: ils m'effraient.

— Je... Je n'avais pas envisagé cela...

Personne n'avait anticipé cette issue.

Que disais-je précédemment ?

Tout avait été soigneusement planifié. Même ces pertes.

Et pourtant, je jurais maintenant que ce sang, je ne l'avais jamais désiré. Je ne m'en étais pas rendu compte, ignorant l'impact considérable de mes actions. Je n'étais qu'une femme, une simple mortelle cherchant juste un lieu paisible pour vivre et mourir en paix. J'avais seulement voulu faire le bien pour une fois.

Cette arme qui m'échappait, je la haïssais plus que jamais en cet instant. Ces hurlements me poursuivaient, je ne les avais pas choisis. Ces affrontements, je ne les avais pas non plus souhaités.

Les couleurs font défaut.

Sauf pour la nuance écarlate, qui n'est plus désirée.

Les teintes me manquent terriblement.

Quelqu'un pourrait-il ranimer ces éclats chromatiques ?

C'était stupide de croire en une telle joie. Ils m'ont tous trahi.

Et je détestais la tromperie. Cette expression angélique masquait uniquement la tristesse résiduelle dans mon cœur.

Seul le malheur que dégageait ce sourire transperçait ce qu'il me restait du mien.



NOTE AUTEUR

J'ai tellement hésité, douté et remis en cause ma passion d'écrire et partager des histoires que je remets à plus tard ces écrits que j'ai en stock par dizaine.
Je ne cessais de regarder les autres évolués et réussir, tandis que j'observais mes histoires de tarir.

Les voici.
La première de sa lignée est sous votre nez !

Je me jette à l'eau, j'espère que ça vous plaira ! Cette histoire me tient à cœur, elle est émotionnelle, tragique mais aussi magnifique. A vous de comprendre entre les lignes, je vous souhaite bon voyage et à bientôt !

Ô 𝐉𝐎𝐋𝐈 𝐏𝐀𝐎𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant