𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟕

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BETH-ANNE

28 avril 2054.

—La situation est beaucoup plus grave que ce que l'on pouvait croire à priori. déclara Belinda alors que le calme plat résonnait dans cette pièce. Et Odile et son équipe sont partis au mauvais moment.

Dehors, le nettoyage de la place commençait, la reconstruction des petites structures également, les quelques blessés se faisaient soigner aux bâtiments assignés pour ça, quelques infirmiers sont restés cette nuit pour aider. Il y avait eu des morts, je les avais vu malgré moi. Que ça soit de notre coté que de celui de Vienne. L'odeur putride et mortifiée empestait les rues et m'avait donné une envie puissante de vomir. La gorge sèche et brulante de par ces nausées, cette ambiance d'enfer commençait à prendre le dessus sur les beautés de cet endroit.

D'ailleurs, je le doutais bien qu'ils ne disposaient que de très peu de matériel médical, ce qui était inquiétant, très inquiétant, si jamais une bataille entre les deux opposés de Vienne venaient à s'affronter; on perdrait sans aucun doute. Nous allions perdre, car nous avions aucune chance face à ce pays sans cœur et l'ignorance flagrante de ses voisins.

—Pourquoi venir foutre la merde à cause d'une fille comme elle sérieux ? cracha Marceau.

—Ton langage, hermano. l'incendiait Logan accompagnant sa phrase d'un regard en coin.

—Non, il a raison. Moi-même je ne comprends pas. admettais-je. Ils doivent me déclarer comme morte ou disparue au bout de cinq jours de recherches sans nouvelles pistes. Mais ça fait plus d'un mois, presque deux maintenant que j'ai disparu maintenant, alors il n'y a aucun intérêt à descendre. Surtout qu'ils doivent émettre une demande auprès des ministres pour avoir l'autorisation de descendre, ça prend des semaines pour la validation.

—Une autorisation ? C'est la meilleure ça. Dans ce cas, si ce que tu dis est vrai, cette permission, ils l'ont tous les mois, voire toutes les semaines. C'est que ça doit pas être très compliqué à avoir cette foutue autorisation. enchérissait Marceau alors que je sentais l'animosité l'entourer de plus belle.

—Je ne savais pas qu'ils descendaient autant de fois et qu'ils provoquaient ce genre de situation j'en suis-

Une grande poigne agrippait mon col et me soulevait presque du sol, je sentais ma respiration se couper et j'avais du mal à parler, presque du mal à respirer sous la surprise de cette violence. Mais quand je vis le regard assassin de Marceau, je savais que je ne pouvais pas lui en vouloir; j'étais censée savoir. Je faisais partie des leurs il y a quelques semaines encore, alors oui, il me soupçonnait. Je l'aurais fait aussi, à sa place.

—Comment ça tu ne savais pas ?! criait-il désormais.

—Arrête Marceau lâche la ! tenta tant bien que mal Hazel derrière lui.

—Tu étais censée le savoir, tu travaillais avec lui bordel ! Tu le voyais tous les jours revenir avec des nouvelles personnes qui venaient d'en bas ! Tu aurais dû avoir des doutes !

—J-Je...Je ne pouvais pas...sa- étouffais-je.

—Tu pouvais le faire ! Tu avais tous les putains de droits alors que nous, on se démenait pour avoir une miette de pain !

—Marceau arrête. résonna la voix de Logan, plus grave et sombre que jamais.

—Non, no, no, no! ¡Esa perra podría haberlos salvado a todos si se hubiera despertado antes ! ¡A la mierda ! s'énerva-t-il.

Plus sa colère grimpait et plus ma tête tournait. Il voulait se venger, il voulait la guerre, il voulait être libre et cela par tous les moyens possibles. Sa main se serrait autour de mon coup sans que je ne puisse l'arrêter.

Ô 𝐉𝐎𝐋𝐈 𝐏𝐀𝐎𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant