BETH-ANNEL'adrénaline qui bouillonnait en moi était certainement la seule force qui me gardait encore debout. Logan, Callum et moi repartions, à la guerre, blesser et tuer. Tuer oui. C'était ça que nous devions faire; nous battre et attendre. Attendre que le ciel nous tombe dessus, nous l'espérons cette fois-ci. Mais pas de la mauvaise manière. Atcher était mort. Enfin. Une partie de moi se sentait mieux, l'autre hurlait encore plus. J'ai blessé ceux qui me barraient la route pour suivre Logan. Ce dernier tuait ceux qui ripostaient. Je ne voulais pas le perdre de vue quand soudainement ce fut moi qui me stoppa.
Soudainement. Je pensais que ma vengeance s'était tue. Oh ma chère, ce n'était que le début d'une longue série. Tant de gens méritaient le même sort que ce Caporal, au sol, agonisant, mourant, gelé. Logan a toujours voulu m'éviter cette sensation de voler la vie. Cependant, depuis l'assassinat de Caleb, une part de moi s'était éteinte.
J'étais devenue la muse de Mort, celle à qui la pitié n'était plus présente.
Ceux qui pleuraient ne me donnaient plus envie de vomir, ils ne me donnaient plus envie d'abandonner. C'était terminé.
Mort était mon ombre, Caleb était au ciel et mon arme écrivait leur sang.
Au loin, se cachant derrière cette voiture retournée et brûlant, deux soldats étaient là et tiraient au loin sur les nôtres. Je reconnaissais ces visages, malheureusement pour eux, et je me précipitais vers eux sans demander mon reste. Avide de ce besoin de venger ceux qui n'avaient pas eu l'occasion de le faire tout au long de ces décennies.
—LE MAJOR ERY DE LINZ EST DÉCÉDÉ ! cria l'homme ayant pour rôle de suivre l'actualité de chaque pays.
Tom a décidé d'attaquer lui aussi on dirait, et nous en étions fière. Sur chaque écran géant défilaient toutes les images que les autres pays regardaient. Tom était là, dans Vienne, son arme en sang, son poing sur le cœur, montrant avec fierté et détermination le drapeau de la liberté: du vert, une lettre rouge, un R, un paon l'accompagnait. Rosvilna, la trace et l'endroit où la liberté a commencé. Le paon, animal mythique, animal qui symbolisait le renouveau, la richesse, la liberté.
Serrant le tissu brodée qui entourait la poignée de mon arme de toutes mes forces, je continuais à courir à travers le chaos qui s'était installé dans cette ville en ayant un seul but. Ces enfoirés. Ils portaient encore leur honneur sur la peau. Je vais l'enlever. Je vais leur arracher. Caleb. Je vais effacé leur putain de fierté. Arrivant sur eux discrètement par derrière, je les frappais, les déboussolais, je les désarmais si facilement c'était un jeu d'enfant.
Leurs cris, leur peur et leur reflex ,ne pouvait pas me réveiller de cette transe dans laquelle je m'étais enfermée. J'étais devenue celle pourquoi je suis née: une machine à tuer.
—STOP ! ARRÊTEZ VOUS TRAÎTRESS-
Ils tremblaient. Ils flippaient. Ils suppliaient. Mais Caleb aussi a supplié. Il a pleuré. Ça ne les a pas arrêtés. Frappant. Tranchant. Sans jamais m'arrêter. Le sang giclait, moi même j'en fus surprise. Ils pleuraient, appelaient vainement à l'aide. Je les haïssais. Quelle bande d'égoïstes. Égoïstes. Égoïstes. Égoïstes. Ils mourraient sous mes doigts, ils ne devaient pas mourir maintenant, non, ils devaient souffrir. Je me retournais en entendant une brigade m'arriver dessus. Je me battais contre tous, chacun tombait. Certains me blessaient mais c'était le cadet de mes pensées: je voulais venger tous ceux qui sont tombés. Belinda. Caleb. Bien d'autres que je ne connaissais pas.
—Beth-Anne. me stoppa une voix.
Une voix que je ne supportais plus. Une voix qui m'insupportait plus que tout sur cette planète. Je laissais tomber les deux soldats, désormais assommés sur le sol, je me retournai enfin vers lui. La haine était le seul sentiment qui m'animait: enfoiré. Je le haïssais. Tout comme Atcher, il n'était qu'un égoïste qui n'avait pensé qu'à sa propre personne avant tout le reste.
VOUS LISEZ
Ô 𝐉𝐎𝐋𝐈 𝐏𝐀𝐎𝐍
AcciónLe vilain et le héros sont seulement deux âmes tourmentées d'une manière opposée. Un futur sombre et peint d'un égoïste sans fin s'ouvre à vous dans ces mots. Si je vous disais, que tous les arts sont interdits, bannis, rejetés. Que feriez-vous...