𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟗

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LOGAN
26 mars 2054. Dans les tréfonds.

Intéressant.

Fascinant.

Presque envoûtant.

Il y eut quelque chose en elle qui me captiva, un magnétisme auquel je ne pus pas résister. Son regard, son passé, et surtout sa façon d'être, étaient comme une énigme que je mourais d'envie de résoudre. Elle incarna tout ce que je n'avais jamais connu, tout ce que je n'avais jamais osé imaginer. Elle n'ôta jamais une vie, pourtant elle s'engagea dans la police avec une détermination farouche, défiant tout ce que je croyais savoir sur ceux de la surface.

Encore hier, elle clamait haut et fort qu'elle voulait retourner chez elle, que nous étions tous des criminels, des pourritures, des assassins. Et maintenant, la voilà, debout au milieu de ce chaos, refusant de céder à la noirceur qui nous entourait. Elle était si différente, si... pure, d'une certaine manière.

C'était presque troublant, de la voir évoluer dans ce monde où tout n'était que survie et violence. Elle semblait défier les lois tacites de notre univers, refusant de se laisser engloutir par l'ombre qui planait sur nous tous. Une part de moi ne pouvait s'empêcher de l'admirer pour ça, pour cette lumière qu'elle refusait d'éteindre. 

Elle était la preuve vivante qu'il était possible d'être fort sans être cruel, courageux sans être impitoyable. Elle me fascinait, parce qu'elle était ce que je n'avais jamais pu être. Un espoir que je croyais depuis longtemps perdu.

Cependant, il y a juste quelques instants, elle avait abandonné les défenses qu'elle maintenait avec tant de fermeté entre nous. Elle m'avait tutoyé, elle m'avait supplié de la laisser s'occuper de « l'un des nôtres. » Son visage, si souvent fermé et distant, était empreint de désespoir. Était-ce la fatigue qui lui faisait perdre son masque ? Une semaine à jouer ce rôle avait dû l'épuiser, mais il y avait autre chose. Une douleur profonde. Un vide.

Elle flanchait parce qu'elle était faible.

Elle avait tenté, par tous les moyens, de se maintenir à distance de nous, de ceux qui vivent ici. Mais elle venait de céder sous le poids de sa solitude, de sa peine immense. Elle pensait que rester à l'écart la protégerait, qu'elle échapperait à ses propres démons. Finalement, elle était simplement humaine, et elle venait de se briser sous la pression de quelque chose qu'elle n'avait jamais osé défier.

—Elle est trop sympa, tu ne trouves pas ? demanda Caleb à mes côtés.

—Si, elle l'est.

—Je l'aime trop, elle me fait trop penser à Maman quand elle était jeune, sur les photos, c'est la même personne ! Tu ne trouves pas ?

Caleb connut sa mère à travers des photos, il ne l'avait jamais véritablement connue et n'avait jamais eu l'occasion d'être aimé comme il aurait dû l'être par une mère. Mais il est vrai qu'avec Belinda, nous nous occupâmes d'eux, Lorette et lui. Elle les prit sous son aile, Lorette étant venue malade, presque au bord de l'évanouissement, devant la Résidence et la supplia de s'occuper de Caleb.

Belinda fut affectée par son dévouement et sa détermination, alors nous nous en occupâmes tous sous différents angles. Hazel et Belinda s'occupèrent de l'éducation, Marceau, de la tactique et des combats, tandis que je m'occupais des aspects sociaux. 

Ô 𝐉𝐎𝐋𝐈 𝐏𝐀𝐎𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant